Le président américain Barack Obama a tourné dimanche une page historique en se rendant à Cuba, un des derniers bastions du communisme avec lequel il entend mettre fin à plus de cinq décennies d’antagonisme forcené.En débarquant dimanche vers 20h sur le tarmac de l’aéroport Jose Marti à La Havane, Barack Obama est devenu le premier dirigeant américain en exercice à venir sur l’île depuis Calvin Coolidge, en 1928.
Le président américain, tout sourire, a descendu la passerelle sous la pluie en tenant un parapluie, sa femme Michelle, à ses côtés. Leurs deux filles, Malia, 17 ans, et Sasha, 14 ans, suivaient. La famille Obama a été accueillie à la descente des marches par plusieurs officiels, dont le ministre cubain des Affaires étrangères Bruno Rodriguez. Avec ce voyage, Obama, qui quittera la Maison Blanche dans dix mois jour pour jour, a un objectif clair:
• rendre irréversible le rapprochement avec La Havane annoncé le 17 décembre 2014 à la surprise générale.
• redorer l’image des États-Unis en Amérique latine, ternie par des années d’interventionnisme
“C’est une occasion historique“, a lancé le commentateur de la télévision cubaine qui retransmettait la cérémonie en direct.
Quand l’impossible se produit
Lundi, Barack Obama aura un entretien avec son homologue cubain Raul Castro – mais ne rencontrera pas son frère aîné,Fidel – et prendra la parole devant un parterre d’entrepreneurs. Le temps fort de la visite du président américain sera son discours mardi dans un grand théâtre de La Havane, devant les caméras de la télévision cubaine. Désireux de donner des gages à ses concitoyens, Barack Obama a obtenu de pouvoir rencontrer des dissidents mardi, et prévenu qu’il évoquerait “directement” les droits de l’Homme avec Raul Castro.
A La Havane, si l’effervescence est palpable, beaucoup de Cubains ayant vécu le débarquement raté de la baie des Cochons en 1961 et la crise des missiles de 1962 peinent encore à réaliser que l’impossible va se produire. “Un président des Etats-Unis à Cuba (…) probablement accueilli avec des sourires, des applaudissements et des groupes musicaux! Jamais dans nos rêves ou nos cauchemars nous n’imaginions voire quelque chose de tel de notre vivant”, confie le célèbre écrivain Leonardo Padura, 60 ans, dans le blog d’informations Cafefuerte.
Dans les rues de la capitale, les drapeaux américains ont fleuri ces derniers jours. Un restaurant de la vieille ville a même osé imprimer une large pancarte présentant Raul Castro et Barack Obama côte à côte. “Pour autant que je me souvienne, il n’y a jamais eu de portrait d’un président américain auparavant” sur la voie publique, se vante son propriétaire, Miguel Angel Morales.
Baseball et Rolling Stones
Malgré l’engouement entourant cette visite, les changements espérés par Washington pourraient tarder à se concrétiser. Jeudi, le ministre cubain des Affaires étrangères a rappelé, dans une allocution pleine de fermeté, que La Havane n’était pas disposée à évoquer les thèmes relevant de sa stricte souveraineté. “Personne ne peut prétendre que Cuba doive renoncer à un seul de ses principes (…) pour avancer vers la normalisation”, a-t-il martelé.
La visite impromptue du président vénézuélien Nicolas Maduro vendredi et samedi à La Havane a envoyé un autre message aux Américains: celui de la solidarité indéfectible de Cuba vis-à-vis de son allié socialiste, toujours prompt à manier la rhétorique anti-impérialiste.
Avant de quitter le pays pour Buenos Aires mardi après-midi, Barack Obama doit assister à un match de baseball entre la sélection nationale de Cuba et l’équipe des Tampa Bay Rays, de la Ligue majeure de baseball (MLB) américaine. Puis ce seront les Rolling Stones qui viendront samedi profiter du vent nouveau dans le pays communiste, pour un grand concert gratuit.
Bonjour Si Beldjillali.
Cuba n’est pas le dernier bastion du communisme. Il est un pays communiste qui fait face au pays de l’oncle Sam. Il restera communiste, et le peuple cubain a prospéré dans tous les domaines grâce à la doctrine qui a libéré le monde du nazisme, et qui a permis à l’ïle de la liberté de résister face l’hégémonie des States of América. Obama est parti se réconcilier avec la terre de ses ancêtres. Ces derniers qui sont venus d’Afrique ont montré au monde la valeur de la résistance. Cuba est un grand pays, son économie est florissante. Le géant se réveille pour faire autant que la Chine de MAO. L’histoire du communisme est entrain de se réécrire en empruntant la voie de la démocratie féconde. Vive Cuba du CHE éternel. Si un jour l’océan sera glace, je partirais sur mes patins à roulette jusqu’à la Havane.