Les citoyens de Marhoum saccagent le siège de la daïra et ferment l’hôpital

 

La localité de Marhoum est depuis samedi dernier le théâtre d’actes de saccage et de regroupement de plusieurs centaines d’habitants (un millier environ), en colère après l’accouchement d’une femme devant le portail de l’EPSP (Etablissement de proximité de santé publique).
Les manifestants, une centaine au début de la contestation, ont été rejoints par des centaines d’autres. Ils ont assiégé l’établissement de santé avant de le fermer carrément, paralysant son fonctionnement. Ivres de colère, ils se sont dirigés vers le siège de la daïra qui a fait l’objet d’actes de saccage. En effet, les portes et vitres ont volé en éclats. Les contestataires exigeaient la présence du wali tout en demandant la présence du ministre de la Santé dans la journée d’hier dimanche pour faire aboutir leurs revendications. Ils exigent le départ du directeur de l’EPSP, plus de médecins et sages-femmes, la sanction des personnels de l’établissement à l’origine de cet accouchement dans la rue. Pour clore leur plateforme de revendications, les manifestants demandent à ce que l’Etat laisse paître leurs troupeaux dans les champs de alfa et de chih, actuellement protégés par un programme. Les contestataires ne décolèrent pas et leurs rangs grossissaient au fur et à mesure que leur mouvement prenait de l’ampleur. Décidés à se faire entendre, ils ont radicalisé leur mouvement de protestation en attendant l’arrivée des pouvoirs publics. Le wali devait s’y rendre dans l’après-midi. Pour rappel, dans la matinée de samedi dernier, une parturiente s’est rendue à l’EPSP pour accoucher mais pour des considérations qu’on ignore, elle n’a pas été admise, et c’est dans la rue que celle-ci, prise de fortes contractions ,a été délivrée par les femmes qui l’accompagnaient. Une situation qui a été le détonateur de la contestation qui enfle toujours à l’heure où nous rédigeons cet article.
A. M.