Malheureusement, aucune disposition réglementaire n’a été prise à l’encontre des trois enseignants incriminés dans cette affaire qui a souillé l’université Algérienne. Pour permettre aux lecteurs de BAI de saisir les évènements de ce scandale, nous énumérons les différentes étapes :

1- Ayant soupçonné des irrégularités dans les  procédures  administratives des dossiers des doctorants, la présidente du conseil scientifique a saisi  par e.mail (09/01/2010) l’éditeur en chef de la revue scientifique internationale pour authentifier les lettres d’acceptation.

1- Dans sa réponse du 10 janvier 2010  à Mme la présidente du conseil scientifique de la faculté des sciences, et après analyse d’une copie des lettres d’acceptation, l’éditeur en chef  de la revue scientifique Marocaine révèle 07 (sept) anomalies pour  attester : « Je peux conclure Mme la présidente, que cette lettre d’acceptation a été falsifiée…°

2- Dans son rapport  daté du 30 novembre 2010 (réf 262/IG/2010), et après audition des principaux protagonistes, l’inspection générale du MESRS propose :

-Suspension des trois protagonistes de leurs fonctions administratives, ainsi que le doyen de la faculté ;

– Pour le faux et usage du faux, l’application de la réglementation en vigueur.

– Non validation de la thèse de monsieur B.L (chef de département de chimie)

– Possibilité de validation des thèses des deux autres protagonistes.

– Ne pas autoriser les trois protagonistes à l’encadrement des thèses.

3-En date du 07 avril 2013( réf : 405/S.G/13), le secrétariat général du MESRS, en se basant sur le rapport de synthèse de l’inspection générale faisant suite à la commission d’enquête dépêchée les 21 et 22 novembre 2010, a  adressé une correspondance  au recteur de l’université UDL/SBA,en confirmant  l’existence de plagiat et de falsification de documents pour conclure : « Devant ces faits graves, je vous instruis  à l’effet de prendre toutes les dispositions réglementaires pour mettre un terme à des pratiques contraires à toutes les règles d’éthique et de déontologie universitaire. »

A travers de ce qui précède, notamment  les conclusions du rapport de l’inspection générale, on note de flagrantes contradictions :

a)- Tout en reconnaissant les faits avérés (falsification de documents et plagiat), les membres s’incrustent dans la contradiction à savoir :

– ils proposent  l’invalidation  d’une thèse tout en proposant la possibilité de la validation des deux autres thèses et en même temps, ils proposent  à ce que les trois protagonistes ne soient pas autorisés à encadrer les thèses. Cette dernière proposition annule de facto la reconnaissance du titre de « docteur » aux trois protagonistes, donc automatiquement l’invalidation  de toutes les thèses.

Conclusion : La correspondance du secrétariat général est très claire dans sa rédaction ainsi que les instructions transmises au recteur de l’UDL. Malheureusement, l’administration a fait fi aux directives de sa tutelle, et les trois protagonistes continuent à exercer en toute impunité. Des enseignants faussaires  bénéficient de la complicité de l’administration locale, et  la position de cette dernière inquiète la communauté universitaire. Faut-il engager une enquête approfondie au sein de l’université au sujet des différentes thèses pour débusquer d’autres  faussaires ? Peut-être que oui, afin d’assainir définitivement la faculté des sciences, et  l’UDL d’une façon générale. La balle est dans le camp du nouveau recteur. Le procureur de la république doit aussi s’autosaisir pour ouvrir une instruction sur « le faux et usage de faux ».