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L’HEURE DE L’AGONIE OU « IVRESSE » (SAKARAT) DE LA MORT *

ByMijo

Oct 18, 2012

L’homme voit les souffrances et les affres de l’agonie de ceux qui vont mourir, mais cela ne l’empêche pas de jouir des plaisirs de la terre. Il refuse de prendre conscience de cette chose qu’est la mort et se refuse à en tirer une leçon. Les Ulémas et les grands islamistes sont d’accord pour dire qu’il n’est pas de souffrance plus grande que celle de l’agonie. La souffrance d’un homme dont on trancherait et découperait le corps vif, ne serait rien à l’égard d’un agonisant, qui seul sait ce qu’il endure. D’après un récit de Saddade ibn aoss, la souffrance de l’agonie est beaucoup plus grande que celle que l’on endurerait à être scié vif ou à être enfermé dans une marmite d’eau bouillante. Chahar Ibn Diochab raconte que RaçoulouAllah (S) interrogé sur la souffrance de l’agonie aurait répondu par cette image, pour dépeindre le moment le moins difficile pour un agonisant : »C’est comme si vous jetiez une branche d’épine dans de la soie et qu’en la retirant les épines arracheraient des lambeaux de soie qui seraient les fibres du cœur ».
D’après un hadith de Tirmidhi  »au moment de la mort, le Prophète connu une si grande difficulté que sa fille Fatima ( r) ne pouvant le voir souffrir ainsi, se mit à pleurer. » Avant de rendre l’âme, le Prophète récitait ce douâa : « Allahouma hayine âla Mohamadine sakarat el maout » (O Dieu facilite le passage à Mohamed (s)). L’épouse aimée Aicha ( r ) a dit que le Prophète prononçait : »O Seigneur, toi qui retire l’âme du corps, allège ma souffrance ». Il fit demander un bol d’eau dans lequel il plongeait sa main bénie qu’il passait sur sa figure que la douleur ravageait, en disant : »Inna sakarat el maout hak »-( l’agonie est sans nul doute une vérité) – Son visage se teintait de rouge (la douleur faisant affluer le sang à son visage) ; c’est dans cet état qu’il prononça: »Allahouma errafikou el âla » et sa sainte Ame trouva refuge dans la paix divine. Le Prophète (s) a dit que les souffrances du coma sont pour les croyants une rançon des pêchés. Le Prophète Jésus( a) avait l’habitude de dire à ses disciples : » Priez Dieu pour qu’il me facilite la mort, car j’en ai si peur que j’en tremble à la pensée ». Il est dit dans un hadith que le Prophète Moise (a) questionné par Dieu au moment de sa mort : »Quelle est ton expérience de la mort?  »Il répondit : »J’avais l’impression d’un oiseau que l’on grille et qui ne pouvait s’envoler ni mourir ».
Ali (r) gendre du Prophète ( s) disait aux musulmans : »Combattez les incroyants, car pour moi les blessures de l’épée sont plus faciles à supporter que l’agonie de la mort dans un lit. » Maysara ( r), un disciple du Prophète( a), raconte que le Prophète ( s) disait que les douleurs de la mort sont si dures, si pénibles qu’une goutte déversée sur la terre ou sur les cieux, tuerait tout ce qui existe ».
FORME ET PHYSIONOMIE DE L’ANGE DE LA MORT
Lorsque le Prophète Ibrahim fut devenu l’élu de Dieu, sur l’ordre divin, l’ange de la mort vient lui souhaiter la bienvenue. Après avoir célébré les louanges à la grâce de Dieu, le Prophète Ibrahim demanda au Malékalmoute comment il s’y prenait pour prendre la vie d’un non musulman. Il répondit :  »Je le jette en un trouble violant et il est saisi par la peur à un tel point que sa vue vous serait insupportable’’. Le Prophète Ibrahim intervint et insista pour voir le Malékalmoute à l’œuvre. Celui-ci lui demanda de se tourner un moment, lorsqu’il se tourna il vit un homme très long, si long que sa tête touchait le ciel qui était très noir, et portait de longs cheveux hirsutes. Il avait l’air effrayant ; de sa bouche sortait des flammes et sur son corps roulaient des braises ardentes, tandis que la fumée se répandait autour de lui, le Prophète Ibrahim ne pu supporter un tel spectacle et s’évanouit. Après quelques instants il reprit connaissance et vit Malékalmoute assis dans sa forme habituelle et lui dit: même si vous ne donnez aucun châtiment au kafir, le spectacle que vous m’avez offert tout à l’heure est amplement suffisant comme châtiment ». Ensuite le Prophète Ibrahim le pria de lui faire voir comment il s’y prenait pour saisir l’âme d’un croyant. Lorsque malékalmoute lui eut donné l’ordre de se retourner, il vit un l’homme d’une beauté très grande, qui respirait la santé, bien mis et parfumé. Le Prophète lui dit alors que même si le croyant ne s’attend pas à une récompense extraordinaire, la simple vue de Malékalmoute suffirait à lui en procurait une. Le Prophète lui demanda aussi comment il s’y prenait pour enlever la vie de plusieurs personnes à la fois au même moment alors que celles-ci se trouvent dans des régions et des situations différentes (guerre à l’ouest par exemple, un homme malade à l’Est, ou encore une épidémie au sud…). Le Malékalmoute répondit : »Par l’ordre de Dieu, Je peux rassembler tous les esprits et toutes les vies entre deux doigts. Exactement comme si on mettait un plateau garni devant quelqu’un et qu’on lui laissât toute entière liberté quant au choix de ce qu’i l prendra. Il ajouta que cela ne lui est pas difficile d’enlever des vies » .Le prophète demanda encore au Malékalmoute pourquoi il n’avertissait pas les gens de son arrivée. C’est là une chose inutile, répondit celui-ci, car bien avant de venir, la vieillesse, la blancheur des cheveux, les révolutions, les accidents ne sont-ils pas autant des messages? Mais les gens dorment dans leurs plaisirs.

* commentaire laissé le 16 octobre 2012 à 19 h 27  sous l’article : Suicide à SBA : De Filaj Errih à Sidi Yacine !

By Mijo

ingenieur en aironotique(étudiante) J'aimes mon petit patelin SIDI BEL ABBES