BEL-ABBES INFO

Le premier journal électronique de la wilaya de Sidi Bel-Abbes

L’INNOMMABLE : MÊME NOS MORTS N’Y ONT PAS ÉCHAPPÉ.

ByAbdelhamid Abdeddaim

Oct 4, 2014

SAM_0671 cimetiére moulay aek n°2   فــالموتُ آتٍ والـنفُوسُ نفـائِسُ       وَالْمُسْـتـَعِـزُّ بما لَدَيْهِ الأحـْمَقُ                    

ذ َر ِالنفسَ تأ ْخُذْ وَسْعَها قبْلَ بيْنِها   فَمُفْتَرِقٌ جاران ِدارُهُما الْعُمْـرُ)(المتنبي)           

 

 

 

 

 

 

Lorsqu’à propos de la préservation du patrimoine, nous avons osé dire que Sidi- Bel-Abbès se provincialisait en raison du retard accusé dans la prise en charge des investissements nécessaires, les chaumières  en ont fait leurs choux gras. Lorsqu’on évoque les nouveaux aménagements censés répondre à une exigence écologique citoyenne, on nous rétorque qu’aux yeux des médisants rien n’est satisfaisant. Quand on dit que la ville s’encombre de saleté et d’immondices et que son sobriquet de  » coquette » ne lui sied plus, en raison d’une esthétique urbanistique peu renouvelée et moins recherchée, on nous laisse entendre que nous faisons un mauvais procès aux entrepreneurs valeureux et aux élus dévoués, évidemment les conseils bien éclairés de leur « Société Civile » sont le témoignage de leur bonne foi.

Dites-nous, de grâce, comment faire part de nos doléances ? Nos propos ne visent aucune personne en particulier, sinon qu’à dénoncer les incohérences d’une gestion peu offensive, manquant d’initiative, tatillonne, dépensière, amorphe et qui ne cible que des objectifs accessoires. Les priorités sont mal perçues voire pas du tout ressenties. Nos interventions se veulent être une alerte citoyenne ou configurer un autre revers de la médaille, ou tout simplement susciter un débat autour de projets structurants décidés quasiment en vase clos. Nous ne prétendons être ni des censeurs arrogants  ni des conseillers vertueux, encore moins des gardiens du Temple. Notre seule ambition peut- être avec un soupçon de prétention, est d’éviter de subir sans réagir et aussi de sombrer dans la léthargie ambiante qui gagne une population semblant tétanisée, insensible et indifférente à toute notion de l’utilité de la Culture, de la mise en évidence de l’Esthétique et du Beau, bref de la nécessité d’un développement harmonieux et moderne de sa Ville.

Peut-être se réjouirait-on du côté de nos morts en allant nous recueillir auprès de leur demeure éternelle ? On nous avait annoncé avec fanfare et trompette que des élus bienveillants et attentionnés, et devant un parterre de témoins, allaient se charger spécialement du sort de nos « cimetières », de leur nettoyage, de leur embellissement, de leur gardiennage, en quelque sorte de leur efficience, au bénéfice et pour l’image d’une cité reconnaissante à ses prédécesseurs. Ô que non ! Nous sommes au regret de devoir dire que nos Cimetières sont toujours ces terrains en jachères permanentes qui nous font front comme pour nous dire : «  nous sommes à l’abandon et très peinés de ne pouvoir vous mettre dans le rite du souvenir des êtres chers. Votre ingratitude vous dispense de tout commentaire, irrecevable avant d’avoir germé » . Oui l’actualité se soucie beaucoup plus des arbres d’alignement ou d’ornement. Sont-ce  des platanes? Ou des palmiers ?  Préoccupations nécessaires certes   mais au point de délaisser des espaces sacrés que nous sommes appelés à rejoindre indubitablement. Personne ne souhaiterait s’imaginer dans ces champs de ruines que rien ne justifie sinon la désinvolture de ceux qui pensent être éternels parce que trop accaparés par être ce que les philosophes désignent par « des pour-soi ». Et pourtant notre Religion surpasse, spécialement par cet aspect, les autres en nous enseignant que « qui veut un bon conseiller, la mort doit lui suffire ».

Ici et là, des cimetières (Sidi -Senouci à Tlemcen, Aïn -Beïda à Oran ou El-Alia à Alger) sont gérés et entretenus avec maîtrise et compétence, faisant la fierté de leurs respectives APC. Ce qui nous révolte c’est que Sidi-Bel-Abbès n’en est même pas jalouse étant  outrageusement insensible pour s’en inspirer. N’est-on pas inquiet de cette multitude de profanations de nos tombes qui sont une mutilation du sens de la vie par des adeptes de la magie noire en raison d’un gardiennage déficient, voire inexistant ? Cette pratique qui donne froid au dos nous rappelle des périodes moyenâgeuses d’un maraboutisme conquérant et entretenu, combattu avec férocité et sans nuance par des réformistes engagés et éclairés. Par ailleurs nous n’avons pas manqué de fustiger les attitudes restrictives et inamicales des Autorités Françaises quant à l’implantation des carrés ou cimetières musulmans, mais ils existent bel et bien, reconnaissons-le sans détour. Leur gestion est conduite avec un professionnalisme qui pourrait  même être envié par le charme resplendissant du Parc- Monceau  ou des jardins de l’Elysée. Il n’y qu’à voir le carré du cimetière de Thiais dans la région parisienne pour s’en convaincre : le gazon à perte de vue,  les tombes numérotées sur un écriteau en marbre noir ou en granit, des allées bitumées aux abords fleuris, un espace pour accomplir la prière du « Mort » et un bureau d’accueil pour orienter les visiteurs en leur indiquant la tombe du défunt sur simple orthographe de son nom. Pour ce qui est du gardiennage, assuré 24 sur 24, l’évidence voudrait qu’on n’en parle même pas tant les horaires d’ouverture et de fermeture sont strictement et rigoureusement réglementés.

Même si la légitimité de nos doléances n’est pas discutable nous n’en demandons pas autant, cependant qu’en mémoire de nos morts et en leur honneur un minimum d’effort doit être entrepris en coordination avec les mécènes qui se sont proposés à l’effet de contribuer à améliorer l’aspect désolant de nos cimetières. On le doit à nos parents, à nos aïeux et à tous nos morts sans exclusive. Quant aux mécènes et aux bienfaiteurs potentiels, nous sommes sûrs que la parole donnée, pour ceux qui ont eu à le faire, ne peut être reprise et que le cérémonial convivial et chaleureux, le jour de l’annonce de l’événement sera reconduit avec la même verve et le même enthousiasme sitôt les travaux entamés. L’utopie nait des rêves les plus insensés, l’émotion étant le catalyseur des sentiments jusqu’alors enfouis.

Ose- t-on dire : «  repose en paix », « paix à ton âme »  ou que « Dieu vous accueille dans Son vaste paradis », dans une enceinte à confondre avec un quelconque terrain vague. Ô aïeux, parents,  alliés, amis et voisins chéris de votre vivant,  pardonnez- nous ! Nous ne méritions pas votre confiance, votre affection et vos sacrifices. Mea Culpa

SAM_0673 cimetiére moulay aek chouhadas

Par Abdelhamid Abdeddaïm

 

 

 

 

Traduction des vers et notes.

« La mort s’approche, les âmes sont précieuses     Il n’y a que le sot pour clamer sa puissance par l’éphémère (ce qu’il possède) ».

« Laisse l’âme étendre son envergure avant sa séparation   (car), Deux voisins, qui habitent la vie, s’en iront ».

6 thoughts on “L’INNOMMABLE : MÊME NOS MORTS N’Y ONT PAS ÉCHAPPÉ.”
  1. Aïd Moubarek aux fidèles Lectrices et Lecteurs de Bel Abbès Info.

    Que nos Morts reposent en Paix et que Dieu tout Puissant leur accorde sa Sainte miséricorde.

  2. si boualem saha 3idek
    Une visite de New York serait-elle complète sans mentionner ses cimetières ? Il en existe de très beaux qui méritent un détour. L’Histoire raconte que, après 1830, il fallait un permis spécial pour être enterré au sud de Canal Street, et que 22 ans plus tard, en 1852, personne ne pouvait l’être sur l’île de Manhattan. C’est pourquoi la majorité des cimetières se situent dans le Bronx, Brooklyn, ou Queens.
    Green-Wood Cemetery:
    C’est l’un des cimetières les plus beaux et des plus connus de la place de New York. L’architecture du Père Lachaise à Paris en serait d’ailleurs largement inspirée. Nombre de somptueux mausolées abritent le souvenir de célébrités, parmi lesquelles De Writt Clinton, Henry Steinway, William Colgate, Louis Comfort Tiffany, Samuel Morse, Peter Cooper, Elias Howe, etc. Le dimanche à 13h, au printemps et en automne, est organisée une visite guidée de deux heures et demie. allah allah mouta hna dany wmafiha

    1. SALAM ALIKOUM mme MIJO aidkoum mabrouk toute la famille j’ai vu les cimetières de newyork sur photo oui c’est trop beau en comparaison avec les notres c’est malheureux et triste nos êtres les plus chers y reposent ensuite ce sera notre tour ? pourquoi ne pas s’en occuper ? jamais il n’y a eu des bénévoles permanents je me demande pourquoi ? le père LACHAISE oui c’est beau et propre il y a tjs des centaines à le visiter de toute l’europe et prennent des photos edith piaf et très photographier à côté d’elle que des célébrités ex van morisson je traverse souvent ce cimetière avec joie allah yahdina portez vous bien prenez soin de vous chacun son destin chacun sa route

  3. Le cimetiere est un fait des sedentaires, il entre dans le cadre de l’etat civile. En france selon la division administrative des comunes, chaque commune a des frontieres et une superficie donnée suffisante pour le nombre des habitants. Le maire pour octroyer un terrain de construction il exige au demandeur d’établir une ascendance. Le dema’dejr doit ramener la preve que ces grands larents vivaient sur cette commune pendants des generations. Certain maires refusent l’enterement d’un etranger sur sa commune et demande a l’utre mqire de faire le necessqjre pour ramener son residents sur son territoire. Vous citez tlemcen alger canstantine sont toutes des aniciennes villes de sedentaire ou la propriété fonciére est scrupuleusement observée.chaque m² compte

  4. A voir ces photos j’ai mal en mon fort intérieur surtout que mes proches sont justes à côté de la photo 1 je devine l’état nos morts n’ont aucun respect aucune considération chez les arabes ce qui ne fait qu’augmenter ma haine et mon dégout chez ce peuple qui ne mérite que le malheur à cause de son comportement impensable vérité quand on voit les cimetières en FRANCE ? on a honte et on devient ? y a de quoi ……………………..

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