Presse : “Des établissements sans enseignants” , “Cherchent avoine désespérément”

Sidi Bel Abbès: Des établissements sans enseignants

Le problème du manque d’enseignants, dans les écoles primaires surtout, et les établissements du moyen et du secondaire, est très accru à Sidi Bel Abbès. Plusieurs élèves sont privés des cours depuis le début de l’année scolaire.

C’est malheureusement le cas dans plusieurs établissements dans les localités de la wilaya, où les élèves demeurent toujours sans enseignants. D’après quelques informations recueillies localement, une liste de réserve de 325 enseignants a été arrêtée cette semaine, pour 286 postes. Le nombre d’enseignants convoqués a dépassé le nombre des postes disponibles, avec un décalage de près de 50 postes, ce qui explique bien que beaucoup d’enseignants ont décidé de se retirer, à cause des conditions de travail dans ces localités et douars lointains, notamment les moyens de transport qui, parfois, font défaut. D’autres ont rejoint leurs postes dans des communes, plus ou moins mieux situées, et avec des conditions de travail plus favorables. Pour ce qui est des niveaux moyen et secondaire, depuis le 29 septembre, la direction de l’Education dispose d’une liste de plus de 100 enseignants venus d’autres villes, ayant retiré leur PV. Ils ont un délai de 10 jours pour commencer les cours, un mois après la rentrée scolaire. Le coordinateur du bureau local du Snapest, M. Khorsi Amine Mustapha, a mis en exergue les difficultés auxquelles les enseignants vont devoir faire face sur le terrain, notamment celui de l’hébergement, «car il est impossible de demander à un enseignant de venir à 8h du matin, en faisant des dizaines de kilomètres quotidiennement», «Et dans le cas où il devrait s’installer dans la wilaya de Sidi Bel Abbès, le problème va encore se compliquer, pour l’enseignant qui devrait louer un logement», a-t-il expliqué.
Notre interlocuteur a même estimé que les enseignants recrutés peuvent «systématiquement renoncer», s’ils trouvent que les conditions de travail sont difficiles «Le mieux serait de réfléchir à l’avenir des enfants et le rendement annuel, parce qu’un professeur qui vit dans des conditions pénibles, ne pourrait en aucun cas assurer un cursus scolaire, stable et fructueux, avec des absences répétitives, et moins de volonté de sa part», dira- t-il.
La direction de l’Education a plus ou moins essayé de trouver une solution, pour assurer l’hébergement de quelques enseignants venus d’autres wilayas, car d’après M. Khorsi, la directrice compte réserver le dortoir du CEM Djilali Liabés, pour installer les nouveaux professeurs affectés.
Le vrai problème qui se pose actuellement, est le retard flagrant relevé dans les établissements scolaires, surtout dans la région sud, comme Marhoum, M’cid, El Khachba, et les environs de la commune de Ras El Ma. Une situation complexe, qui inquiète les parents d’élèves soucieux de l’avenir de leurs enfants.

S.D (Le temps d’Algérie du 09/10/2016)
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Éleveurs de Sidi Bel Abbès : Cherchent avoine désespérément

Un grand nombre d’éleveurs de bovins de la wilaya de Sidi Bel Abbès font face au manque d’avoine pour leur bétail.

Les quantités insuffisantes qui leur sont allouées dans le cadre de l’aide de l’Etat aux propriétaires de vaches laitières restent très insuffisantes. Le problème est soulevé par plusieurs fellahs de différentes communes de la wilaya, notamment par les éleveurs qui possèdent plusieurs vaches laitières, qu’il faut nourrir avec de grandes quantités de cette céréale. Depuis plusieurs jours, ils n’ont droit qu’à des quotas très minimes. C’est le cas d’un éleveur qui possède une quinzaine de têtes de bovins et qui n’a eu droit qu’à un quintal d’avoine. Soit une quantité pour une durée d’un mois, ce qui reste insuffisant pour bien nourrir le bétail. Conséquence de cette situation : les éleveurs vont vendre plus cher le lait sur le marché.

(Le temps d’Algérie du 09/10/2016)