“Abandonner la récolte ou laisser pourrir”,c’est en parcourant l’article sur cet effroyable accident survenu hier le 26 Juin 2017 à Tessalah, dans un champ de céréales comme rapporté par un confrère du quotidien Réflexion et qui a emporté ce pauvre conducteur de moissonneuse-batteuse alors qu’il effectuait la pénible tache de battage dans un champ à relief accidenté, que je me rappela du désarroi de ces fellahs qui à chaque saison de moisson-battage se trouvent confrontés au problème de main d’œuvre. “Depuis que l’Ansej a “ensorcelé” toute une jeunesse plein de volonté auparavant”, disent-ils. c’est un constat amer fait par quelques fellahs qui ne trouvent plus de saisonniers pour les aider à terminer une saison de moisson-battage plus ou moins difficile cette année en raison de la faible pluviométrie observée en début de saison.

Malgré les 1500 Da, la journée plus un ou deux sacs de céréales offert en fin de la moisson-battage d’un champ, les fellahs n’arrivent toujours pas à dénicher les bons saisonniers sauf ceux qui profitent au cours d’une journée de moisson et ne reviennent pas le lendemain laissant le fellah et le conducteur de la moissonneuse à leur sort avec la récolte.”Pourtant une main d’œuvre sub-saharienne existe dans la région” disent quelques agriculteurs mais gare à ceux qui l’embauche , la loi est claire en ce sens. Du coup, le fellah se trouve pénalisé et sa récolte compromise parfois en raison de ces nouveaux saisonniers devenus subitement non habitués aux chaleurs de la moisson pourtant nécessaires à l’opération. Bref, des tracasseries quotidiennes que le fellah n’arrive pas à surmonter à moins que l’état intervient pour réguler et autoriser cette main d’œuvre.