Sidi Bel Abbès:La mémoire de Caïd Belarbi revisitée

Pour la plupart des cas, le substantif Caïd résonne le collabo.  Pour celui de Belarbi, il incarne le nationalisme, le patriotisme et la vaillance de ceux qui ont porté les armes pour libérer l’Algérie du joug du colonialisme . Le nom de Caïd Belarbi est gravé dans la liste des grands chouhadas qui ont choisi de mourir pour que vive l’Algérie libre et indépendante. Sa mémoire a été revisitée a l’initiative de l’association du 8 mai 1945 dans la commune qui porte son nom pour effacer celui de Baudens,  située à une vingtaine de kms au sud est du chef lieu de la wilaya . A cette occasion, des membres de sa famille et ses compagnons du militantisme ont porté des témoignages sur le parcours révolutionnaire de l’homme qui a refusé de se réfugier au Maroc jusqu’à son exécution avec son frère Cheikh, la nuit du 14 au 15 janvier 1957. Né en 1885 à Mezaourou près de Telagh au sud de la wilaya de sidi bel abbès,  Belarbi Abdelkader ould Caïd Abdeslam de Tiliouin s’est engagé très jeune dans l’armée française et devint sous officier de la cavalerie des spahis. Il fut nommé par l’administration en 1920,  Caïd de Sabra dans la wilaya de Tlemcen puis à Oued Sefioun en 1930. Dès la montée du nationalisme Caïd Belarbi a vite embrassé l’idéologie de l’association des oulémas et l’UDMA pour devenir un militant actif dont la cause était le nationalisme et la lutte armée. En avril 1948, en dépit des instructions du gouverneur, Caïd belarbi a pris position pour aider les nationalistes de sa tribu à se faire élire dans les rangs de l’UDMA, ce qui lui a valu d’être blâmé par l’administration de la France, puis mis à une retraite forcée. Dès le déclenchement de la lutte armée la maison de Caïd belarbi située du coté de Ténira a servi de PC et relais aux moudjahidines. L’armée française a longtemps surveillé ses agissements et ses déplacements avant qu’il soit enlevé par le lieutenant Chupin de la SAS de Oued Sefioun en 1957 . Selon des témoignages du moudjahid Tayeb Nehari, le chahid Caïd Belarbi a toujours refusé de se refugier au Maroc. Pourtant, il pouvait bien le faire, vu que l’administration française était au courant des activités militantes de l’homme et de son influence sur la population de toute une région.