A l’invitation de El Hachemi Djiar, ministre de la Jeunesse et des Sports, madame Jeannette Bougrab, secrétaire d’État française à la Jeunesse et à la vie associative effectue à partir d’aujourd’hui une visite de travail de deux jours dans notre pays où elle aura à rencontrer notamment plusieurs ministres tels que Mohamed Benmeradi, ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, Tayeb Louh ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale et enfin Halim Benattalah secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l’étranger.

Née d’un père harki, Jeannette Bougrab est docteur en droit public obtenu à la Sorbonne. Juriste au Conseil Constitutionnel, elle s’engage en politique dans les rangs de l’UMP alors sous la présidence de l’actuel Ministre des affaires étrangères Alain Juppé Elle y est nommée secrétaire nationale chargée d’un rapport sur « les discriminations dans l’accès au marché de l’emploi ».

À son arrivée à la tête de l’UMP, Nicolas Sarkozy lui confie le secrétariat national des nouvelles adhésions. En mars 2010, elle est nommée officiellement présidente de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (HALDE) sur proposition du Président Sarkozy. Présentée dans les médias comme une proche de l’actuel Ministre de l’intérieur Claude Guéant,  elle entre au gouvernement Fillon en novembre 2010 comme secrétaire d’État à la Jeunesse et à la vie associative. En déclarant en janvier 2010, en plein « printemps arabe » que le président égyptien Hosni Moubarak devait quitter le pouvoir en Egypte, elle entre en contradiction avec la position officielle du gouvernement français. Convoquée et rappelée à l’ordre par le premier ministre François Fillon, elle a dû faire son mea culpa par communiqué. Audelà de l’aspect protocolaire et du volet de la coopération entre l’Algérie et la France, la visite de Jeannette Bougrab, fille d’un harki, décoré de la Légion étrangère à titre militaire prend une tournure symbolique à quelques mois de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance algérienne.

M.-C.L.
JOURNALISTE DE LA VOIX