La prise en charge des enfants autistes, une obligation sociétale et morale Par K.Benkhelouf

L’autisme semble prendre des dimensions de plus en plus alarmantes sur les bords de la Mekerra. Le plus désolant dans l’approche qui en est faite du phénomène est que « pas grand-chose » ne semble être mis en œuvre localement pour venir en aide aux familles qui en sont confrontées.

Parents, médecins, membres d’associations fondent le réel espoir que les secteurs de  la santé, de  l’action sociale et de l’enseignement réunis,  se doivent d’envisager, en fonction des études supposées déjà réalisées ou en voie de l’être, de cerner les causes exactes de l’incidence de l’autisme et prévoir en parallèle les moyens matériels et humains en mesure d’assurer une prise en charge sérieuse des enfants autistes à Sidi Bel-Abbès.

De l’avis de bon nombre de médecins et psychologues, ce trouble développemental de l’enfant serait en continuelle évolution, en zone urbaine et rurale, à cause surtout de l’absence de dépistage précoce  de l’autisme. Seulement à l’heure actuelle, les dépistages qui ont fait la preuve de leur grande fiabilité sont inaccessibles à une grande majorité de familles démunies. Pour y parvenir, souligne-t-on par dépit, les parents sont soumis à un véritable parcours du combattant avec, de surcroît, des moyens financiers énormes à mobiliser pour y parvenir.

De plus, le seul espace destiné au suivi de l’autiste à Sidi bel abbès se trouve au centre de psychiatrie, avec une insuffisance en personnel spécialisé et une absence en matériels de diagnostic. Les cas qui se présentent sont tributaires d’une liste d’attente considérable pour la simple visite (plus d’1 mois) et pour les examens sollicités auprès du C.H.U Hassani Abdelkader (plus de 2 mois) et lorsque ces moyens sont absents pour une raison ou une autre, les parents d’autistes ont recours aux privés dans d’autres wilayas (frais et déplacement que ne peuvent supporter tous les parents). S’agissant de la prise en charge des autistes, il semblerait que les centres pour handicapés tentent d’ouvrir des classes afin de palier à l’inexistence de centre spécialisés. « Les centres spécialisés seront réalisés une fois la situation financière du pays améliorée », avait assuré la ministre de la solidarité nationale, lors de l’une de ses visites dans une  wilaya du pays, ajoutant que pour ce qui est de la prise en charge des enfants autistes, « il existe des associations qui prennent en charge de nombreux cas ». Pour cette dernière question, la ministre pense que toutes les wilayas sont structurées en association performante. A sidi bel abbès, une association a été  crée, mais sans moyens, elle ne progresse pas.

À travers les échos recueillis  de par et d’autre, nous saurons  qu’au niveau de la wilaya de Sidi bel abbès que des efforts sont mené par les responsables des secteurs de la santé qui ont procédés à une formation complémentaire de 15 psychologues pour l’autisme, que ceux de la DAS recommande aux  centres  pour handicapés et mal-entendant de mettre sur pied des classes appropriés, du secteur visant à prendre en charge cette catégorie d’enfants. Mais, malgré cela et compte tenu du nombre insuffisant  de psychologues  et d’orthophonistes pour suffire les propriétaires des lieux le temps accordé aux enfants autiste sont très limité. En conclusion, il est rappelé que la prise en charge des enfants atteint d’autisme qui pose toujours problème, au niveau local, devra être plus que jamais dynamisée, pour que l’état de ses enfants ne s’aggrave pas.  L’espoir des parents  d’autistes est que l’on songe à créer un centre pour la prise en charge des enfants qui en sont  atteints dans la wilaya  et que les associations en charge de ce volet soient aidées, pour leur permettre de servir leur population d’autistes.