La trahison des Kurdes, une vieille technique qui remonte (au moins) à l’esclavage (après 1550)…
.Jouer les tribus les unes contre les autres.
Question posée à F. Hollande, ancien président « socialiste » français à propos de l’intervention militaire turque contre les Kurdes. Entretien accordé au Parisien hier mercredi 09 octobre 2019.
Que peut-on faire ?
Il y a trois décisions à prendre. La première, c’est de rétablir la zone tampon, avec le retour des soldats américains. Cela relève de l’administration américaine.
Deuxièmement, le Conseil de sécurité qui se réunit ce jeudi doit décider de sanctions contre la Turquie, si l’offensive se poursuit, et l’Union européenne doit faire immédiatement de même.
Troisième décision, majeure : les Kurdes sont nos alliés, ils ont mené le combat contre Daech. Or, la Turquie est membre de l’OTAN. Comment admettre qu’un pays qui est dans une alliance avec nous puisse attaquer une force qui a été notre principal partenaire contre Daech. Donc la question de la relation de la Turquie avec l’Otan est posée.
Les trois hypothèses de réponses apportées à la question reflètent l’état d’incapacité, de stérilité de la politique intérieure et extérieure française au moins depuis Mitterrand.
Hypothèse 1. Cela dépend des Américains
Hypothèse 2. Cela dépend du Conseil de sécurité où la France pèse ce que l’on sait.
Hypothèse 3. Cela dépend de l’OTAN qui dépend des Américains : cf. Hypothèse 1.
Deux hypothèses que cet amputé du bulbe et du reste n’a pas examinées :
1.- Aucune référence à l’Europe. Cela montre à quel point la France fait confiance pour sa défense à une Union en voie de déconfiture.
2.- Aucune référence à la volonté d’intervention propre de la France. Paris n’a pas à tenir compte d’un tiers quand ses intérêts sont en jeu, si l’on en croit l’ancien taulier de l’Elysée.
Les Français auraient mérité le Noble de littérature : ou plus précisément le Nobel du bavardage dont ils sont devenus les champions toutes catégories.
Pourquoi donc la France n’intervient-elle pas directement
pour la défense de ses alliés Kurdes ?
Après tout, sans avoir été mandatée par qui que ce soit,
par l’ONU en particulier, les Français sous commandement américain bombardent
un pays souverain sans déclaration de guerre formelle, sous prétexte que sur ce
territoire il y aurait des terroristes qui auraient ordonné des attaques sur le
territoire français.
Avant,
c’était, comme pour l’Irak en 2003 et la Libye en 2011, pour libérer
les peuples des griffes de leurs dictateurs: chacun a vu ce que ça donne
en Irak et en Libye…
Une leçon pour les amateurs « d’autonomie régionale » en attendant mieux…
Les harkis kurdes ont été régulièrement trahis. Ils le sont encore cette fois-ci par ceux qui prétendent les défendre au nom des hautes valeurs occidentales.
Hollande nous joue le coup de l’humanité souffrante et de la fraternité…
Les Français n’ont aucun intérêt à les défendre non plus. Sur ordre ils veulent la peau de Assad, pour le compte d’un tiers : devinez qui…
Le sort des Kurdes est le dernier de leurs soucis.
Au Maghreb (et non en « Afrique du nord »), leur objectif est d’instaurer et de maintenir les intérêts de leurs entreprises. La défense des « minorités opprimées » n’est envisageable que dans ce but. S’ils s’entendent avec un roi ou un dictateur quelconque, les minorités seraient les premiers sacrifiés.
Cette leçon est pour les excités de bonne foi. Pour les supplétifs…
Manifester à Paris avec trois tondus et deux poilus pour la « liberté d’expression » et la « démocratie », il ne faut quand même pas nous faire prendre des vessies pour des lanternes. On nous a déjà fait le coup.
À bon entendeur salut !
Djeha, J. 10 octobre 2019