BEYROUTH (Reuters) – Plusieurs très hauts responsables du régime syrien, dont le ministre de la Défense et le beau-frère de Bachar al Assad, ont été tués mercredi à Damas dans un attentat à la bombe contre un bâtiment de la Sécurité nationale.
L’Armée syrienne libre (ASL) et un groupe islamiste, la Brigade de l’islam, ont tous deux revendiqué la responsabilité de cet attentat qui survient alors que les insurgés disent avoir lancé la « bataille pour la libération de Damas ».
D’après une source proche des services de sécurité syriens, le kamikaze auteur de l’attentat serait un garde du corps appartenant au cercle proche du pouvoir. Il aurait actionné sa charge explosive en pleine réunion de ministres et de responsables militaires et de sécurité.
Parmi les victimes confirmées par la chaîne de télévision officielle syrienne figure le général Assef Chaoukat, vice-ministre de la Défense et beau-frère du président Bachar al Assad. Selon une source proche des services de sécurité, Assef Chaoukat, qui était âgé de 62 ans, est mort dans un hôpital de Damas où il avait été transféré.
Le ministre de la Défense, Dawoud Rajha, a également péri dans l’explosion.
Tous deux appartenaient au premier cercle du pouvoir syrien.
Le ministre de l’Intérieur Mohammad Ibrahim al Chaar, donné pour mort par certains médias arabes, a été blessé dans l’attentat et hospitalisé, dit la télévision syrienne. Son état aurait été stabilisé, a précisé la télévision syrienne. De source proche du pouvoir, on indique que le chef des renseignements, Hicham Bekhtyar, a également été blessé.
Des médias libanais ajoutent que plusieurs hauts responsables des services de sécurité ont été tués dans l’attaque qui marque un tournant dans la crise syrienne.
« Cet attentat constitue d’une certaine manière l’attaque directe la plus réussie portée contre le régime », a commenté l’analyste Gala Riani, qui estime que « les prochains jours vont être cruciaux ».
« A tout le moins, nous pouvons nous attendre à ce que la situation continue de se dégrader, mais je pense qu’il en faudra plus pour abattre le régime d’Assad », a ajouté Riani, spécialiste du Moyen-Orient pour la société de consultants Control Risk.
L’ARMÉE SE DIT « PLUS DÉTERMINÉE QUE JAMAIS »
Dans un communiqué repris par la télévision officielle, le pouvoir syrien a affirmé que « l’attentat à la bombe terroriste » était l’oeuvre de mercenaires et promis d’en finir avec les « bandes criminelles ».
L’état-major de l’armée syrienne a prévenu de son côté que ses troupes étaient « plus déterminées que jamais » à mettre en échec « toutes les formes de terrorismes » et à « amputer ceux qui nuisent à la sécurité nationale ».
« Quiconque pense pouvoir tordre le bras de la Syrie en ciblant certains commandants se fait des illusions », souligne le communiqué de l’armée.
Le bâtiment visé est situé dans le quartier de Raouda, dans le nord de la capitale, qui a été bouclé par la police, selon plusieurs habitants joints par téléphone.
Selon des militants de l’opposition, la Garde républicaine a interdit l’accès à l’hôpital de Chami, situé à proximité du lieu de l’explosion, où des blessés ont été transportés en ambulance.
« L’explosion terroriste qui a visé le bâtiment de la Sécurité nationale à Damas s’est produite lors d’une réunion entre des ministres et plusieurs responsables des agences (de sécurité) », avait annoncé en fin de matinée la télévision officielle syrienne, qui parlait alors de plusieurs blessés.
Jusqu’à présent relativement épargnée par les affrontements entre l’armée et les forces de l’opposition, la capitale syrienne est le théâtre depuis dimanche d’une violence sans précédent depuis le début des manifestations antigouvernementales en Syrie il y a 17 mois.
L’ASL la présente comme la « bataille pour la libération de Damas », engagée alors que le Conseil de sécurité s’apprête à mettre aux voix ce mercredi un projet de résolution qui sanctionnerait Damas.
Mais la Russie, qui dispose d’un droit de veto, a réaffirmé son opposition à toute menace de sanctions.
« Une bataille décisive est en cours en Syrie », a noté mercredi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, redisant néanmoins que l’adoption d’une résolution sanctionnant la Syrie serait un soutien direct aux insurgés.
Une partie du pouvoir syrien décapitée à Damas
2 thoughts on “Une partie du pouvoir syrien décapitée à Damas”
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Attentat suicide et groupe islamiste… Assad protège la laïcité mais l’Occident semble désireux de voir un nouveau régime islamiste s’installer en Syrie.
Voilà ce qu’a voulu Bachar, ses proches conseillers et surtout ses Alliés Russes: Une dislocation totale de la Syrie est imminente.Elle sera suivi par la chasse féroce sans Merci à tous les hommes du pouvoir et leurs acolytes baathistes ,complices de cette situation dramatique et qui se sont accrochés à un « Koursi d’enfer » qu’ils croyaient éternel.Pourtant la chose aurai été plus facile au début lorsque la rue demandait une seule chose : La liberté d’expression,de la même manière ce que demande le peuple Algérien aujourd’hui.Que dire de nos corrompus en Algérie , qui continuent de croire qu’ils sont à l’abri d’une révolution. Bouh Alikoum !
Un président malade, au lieu d’annoncer un changement radical du pouvoir et du système qu’il l’a enfanté et surtout étêter la bête immonde de la corruption depuis son niveau, cette corruption qui gangrène toute notre vie depuis la mairie jusqu’au palais d’El Mouradia,annule la constitution qu’il a décrété puisque faite sur mesure par les Belkhadem et consort,et la dissolution des deux chambres qui ne servent à rien depuis que bouteflika est président puisqu’il et son système décide à la place des élus locaux ou nationales.
Quittez le pouvoir allez gaspiller tout l’argent que vous avez pris sans le consentement du peuple avant qu’il ne soit trop tard !
Ce qui va se passer en Syrie sera dur à croire !