Il y a quelques jours , nous nous sommes intéressés à la position qu’occupe Alger dans un classement de 140 villes du monde où il est fait part des dix meilleures villes considérées comme endroits où il fait bon de vivre. Alger se trouve à la 136eme place dans ce classement qui tient compte de plusieurs facteurs liés aux conditions de vie du citoyen moyen (inflation,logement,chômage,politique et autres biens et services).
Dans une récente étude de la banque mondiale publiée par Google ,le 13 juillet passé, l’Algérie n’est pas bien lotie notamment dans plusieurs autres classements liés à des indicateurs de développement et ce, en comparaison soit à nos voisins Marocains ou tout autre autre pays Arabe.En matière de pollution par exemple si plusieurs pays développés font un effort pour réduire les émissions à effets de serre en optant pour les énergies renouvelables et donc voient leurs courbes descendre d’années en années, l’Algérie avec une émission 3,23 tonnes de dioxyde de carbone par habitant est de loin , un grand pollueur par rapport au Maroc (1,53 ) de toute l’Afrique abstraction faite à l’Afrique du sud qui en est à 8,93 au même titre que plusieurs pays Européen Autriche(8,12) , Allemagne(9,58), France(5,86), Espagne (7,23), Italie (7,44) ou sud Américain argentine (4,84), Vénézuela (6,07) par contre le grand pays du Brésil en est à seulement 2,05 tonnes par habitants.Mais ce qui tend à l’étonnement dans cette étude, l’Arabie saoudite rejoint les grands pollueurs avec 16,57 au même titre que les USA (17,96), les Émirats Arabes sont à 24,98 et rejoignent de ce fait les plus grands pollueurs de la planète. Si la population de la Chine permet à cette dernière d’en avoir que 5,31 tonnes par habitant , celle trinité-et-Tobago booste cet indicateur à 37,39.L’ Inde et le Pakistan ne sont qu’à 1,46 et 0,97 respectivement.
En matière de dépenses militaires, En 2010,le Produit intérieur Brut (PIB) de l ‘Algérie était évalué à presque 160 milliards de Dollars US, l’étude de la banque mondiale fait ressortir que 3,5% de ce PIB ont été destinés aux dépenses militaires ,nos voisins Marocains en ont dépensé 3,48%, c’est à dire environ 3,16 milliards de Dollars Us de leur PIB. L’Arabie Saoudite,Israël, les Émirats Arabes unis sont les premiers dans les dépenses militaires avec 10,4%, 6,46% et 5,4% respectivement de leurs PIB bien avant les USA et la Russie . De toutes les façons mis à part ces quelques pays ,l’Algérie et le Maroc occupent également les premières loges en Afrique et font la course à l’armement alors que nous manquons d’hôpitaux, d’écoles, de bus de transports de ces mêmes écoliers et surtout de bennes tasseuses pour ramassage de nos ordures.
En télécommunication , si presque toute la population des Pays Bas(90,1%) est branchée à un internet de très haut débit au delà des 20 MBit/s et SVP sans coupure , en Algérie, on est bien loin de ce taux Hollandais en se fiant à ces déclarations de notre ministre des Télécoms à un quotidien national : « Un Algérien sur quatre est utilisateur d’Internet. Au total, l’Algérie compte huit millions d’internautes. Ce chiffre englobe aussi bien 900 000 abonnés au service ADSL que les utilisateurs des réseaux des universités estimés à 2 millions, des établissements de santé et l’éducation nationale » . Selon la banque modiale, il était estimé à 12,5% en 2010 et avance à petit pas mais avec de multitudes coupures et un mauvais débit moins de 1MBit/s en moyenne. Presque la moitié de la population (49%) du Maroc était branchée à l’internet dans la même année avec une qualité de débits que même le géant Google à déjà mis en place des cartes GPS pour les citoyens et touristes pour leurs mobiles.(Ne chercher pas à trouver l’Algérie, vous y trouverez le Bostawana, l’Angola,Libye,Malawi et des dizaines d’autres pays Africains répertoriés par Google Maps pour une utilisation immédiate en GPS, vous n’en trouvez rien pour l’Algérie!). Le pays de la révolution du jasmin en étaient à 36,6% de sa population branchée. La France vient après les Émirats Arabes Unis avec respectivement (77,25% et 78%) quant aux USA , ils en étaient à 74,25% de leur population en 2010 selon la BM.
En matière de politique salariale , l’Algérie pays de pétrole , du gaz et des richesses (naturelles et intellectuels) … Malheureusement nos concitoyens gagnent moins que leurs homologues de nos deux pays voisins , avec une moyenne annuelle 8370 Dollars $ équivalent à 463 €uros par mois, les Tunisiens en sont à 602 €uros par mois.. Les Libanais gagnent 928 €uros sans aller chercher en Europe ou dans les pays du golf.
Les generations futures entendrons les vieux leur parler d’un passé glorieux ou l’or noir coulait a flot et qui a servi au development d’autres pays que le leur et tout cela a la lumiere d’une bougie, le ventre vide!
Monsieur Mohamed Amine H. rebonjour,
Je vous remercie pour l’intérêt que vous avez accordé à la lecture de mon modeste commentaire, et à l’honneur que vous me faites en dérogeant à la règle observée par BAI vis à vis du débat laissé à l’initiative des lecteurs.
J’ai bien examiné votre réponse à ma réaction, mais permettez-moi de vous redire que je ne suis pas toujours satisfait des compléments d’information fournis.
Sans prétendre à l’exhaustivité, et en évitant sutout de tomber dans le débat d’initiés puisque n’étant pas moi-même économiste, je persiste à croire que la comparaison des dépenses et efforts en armement sont estimés élevés, » alors que nous manquons d’hôpitaux, d’écoles, de bus de transports de ces mêmes écoliers et surtout de bennes tasseuses pour ramassage de nos ordures » (sic)comme vous le soulignez,me semble être une comparaison réductrice si l’on ne met pas en face de ce poste de dépenses, le plus objectivement possible, les énormes investissements financiers consentis par l’Etat dans les différents secteurs sociaux cités en effet par la Banque Mondiale, mais occultées dans le texte de votre article.
S’il est vrai que les budgets (officiellement) alloués au secteur de la Défense dans la loi de finances 2012 sont de l’ordre de 730 milliards de DA, il convient dans ce cas de préciser qu’il s’agit de dépenses rendues nécessaires par la modernisation et la professionnalisation de l’armée, d’une part, et que d’autre part, face à cet effort financier significatif, l’Etat a injecté pour la m^me période 544 Milliards de DA dans l’Education nationale, 404 milliards de DA dans la Santé, et 186 Milliards de DA dans les Affaires sociales, sans compter les différents soutiens à l’emploi, au logement et aux rattrapage des salaires.
Ce qui est en jeu ici , ce n’est pas la quantité de milliards injectés dans l’économie nationale qui importe – et là il faudra bien reconnaître un jour que notre appareil industriel et économique ne pourra jamais « digérer » un tel volume financier d’investissements – mais la rentabilité et la productivité de ces investissements au regard du mode de gouvernance et de gestion économique actuellement en vigueur.
Pour le reste, je ne puis que partager votre analyse quant aux autres insuffisances structurelles et infra-structurelles que vous avez parfaitement mises en évidence.
Merci encore pour votre intérêt à mon égard. Amicales salutations.
Bonjour M. omega !
Il est de coutume à BAI , pour tout rédacteur d’éviter de répondre à tout commentaire, je me permet de déroger à la règle exceptionnellement sachant l’intérêt et l’assiduité que vous manifestez pour le site.
Tout d’abord ,j’aimerai porter à votre connaissance que notre article s’articule autour d’une récente publication par Google qui cite la banque mondiale comme source et ne parlait pas uniquement des indicateurs développés dans notre article mais bien beaucoup d’autres notamment la consommation d’électricité et d’énergie par habitant, l’espérance de vie,la population et son taux de croissance, les PIB, le RNB, taux de mortalité et fécondité et tout cela concernait presque tous les pays du monde y compris le notre, nous avons tiré ceux revêtus d’une importance et surtout susceptibles d’enclencher un débat auprès de nos lecteurs. L’intention n’était pas de mettre en parallèle des dépenses publiques diamétralement opposées, l’une que le commun des Algériens considère occulte puisque jamais débattue en plénière et d’autres dérisoires, il y a eu ni raccourcie ni extrapolation mais des chiffres réels livrés par une institution ayant une notoriété incontestable et compilés avec d’autres données (par nos soins) pour le besoin de nos lecteurs en vue d’ouvrir un débat sur ces grosses dépenses au détriment d’autres secteurs plus sinistrés ou ceux destinés à la création de richesses. Cet « argumentaire » tient bon aussi pour le royaume chérifien avec sa course effrénée au même titre et surtout en vue de ce qu’il considère « équilibre régional », mais à un degré plus accentué au vu de son PIB. Nous n’avions nullement l’intention de « manipuler » ces chiffres parfois inaccessibles au commun des internautes et avons senti la nécessité de les faire partager avec les lecteurs de Bai.Enfin ,vous pouvez y avoir raison quant à l’exactitude des chiffres avancés par la BM dans ce secteur précis car en ce qui me concerne, je pense qu’ils doivent être revus à la hausse.
Salutations Amicales.
Mr Mohamed Amine H.
Votre article sur les dépenses publiques en Algérie telles qu’analysées par la Banque Mondiale , notamment celles concernant les dépenses en armement et les conclusions (les raccourcis et extrapolations hâtives, j’allais dire) auxquelles vous aboutissez sur les dépenses et transferts sociaux dans notre pays, m’ont laissé bien dubitatif !
Comment peut-on mettre en parallèle les dépenses nécessaires à la défense et à la sécurité d’un Etat, avec celles de la couverture des besoins sociaux ?
Ces dépenses militaires sont – quoi qu’on dise, quoi qu’on fasse- nécessaires à notre armée pour exprimer la souveraineté de l’Etat et pour assurer l’intégrité et la sécurité de nos frontières, de notre territoire, immense au demeurant, des populations et des richesses qu’elles renferment.
Aucun pays n’échappe à cette course à l’armement, même si l’on s’efforce par la diplomatie et les relations de bon voisinage de promouvoir la culture de la paix. La paix , si l’on y regarde de près, n’est d’ailleurs en ces temps plus que belliqueux dans notre région, qu’un état de guerre en suspend !!!
Hormis le Costa-Rica qui a décidé récemment de ne plus avoir d’armée régulière, en se plaçant sous le bouclier défensif de l’ARENA , c’est à dire les USA, je ne connais pas beaucoup de pays ou de puissances régionales qui puissent se permettre de se priver de moyens de défense.Même la Suisse dispose d’un corps militaire de…la Marine Nationale.
Les dépenses militaires pour un pays, c’est un peu comme une assurance pour l’automobile : on regrette de ne pas y avoir souscrit qu’après l’accident !
Aussi, cet argumentaire de la Banque Mondiale à l’endroit de notre pays et de sa politique de défense me paraît bien fallacieux et bien suspect. Que vise-t-il au juste ? L’affaiblissement de notre pays,pour quel dessein inavoué ?
La Banque Mondiale a certainement mieux à faire, en s’intéressant aux flux financiers générés par la corruption et les spéculations boursières qui produisent plus d’inégalités et de misères sociales, y compris dans les pays dits développés où l’accès aux soins est aléatoire, le chômage grandissant , aux Etats-Unis en particulier, l’actualité nous fournissant suffisamment d’exemples édifiants de par le monde en général .
Des insuffisances structurelles et des inégalités de développement existent certes dans notre pays . Mais ne nous mettons pas à reproduire sans un minimum d’esprit critique les conseils de « conseilleurs qui ne sont pas les payeurs » et qui me dit-on, lorgnent plus en plus sur nos réserves de change et d’or pour subventionner leur institution parasite, étrangement absente pendant la décennie noire, et qui a étranglé nos forces de sécurité en nous interdisant l’achat …de simples cartouches, pour assurer la sécurité intérieure du pays !!!
Dieu, ce que nous avons la mémoire courte.