«Il est inadmissible qu’à chaque année scolaire, on demande un extrait de naissance à l’élève. Normalement, l’élève dépose un seul dossier en première année qui le suivra durant toute sa scolarité. C’est cela qui booste la corruption. On surcharge les agents de l’APC »
« Il n’est pas normal que l’on demande une «brouette» de paperasses pour un dossier de logement »
Le tout nouveau Premier Ministre n’est pas allé de main morte pour s’attaquer à la bureaucratie d’une manière qui nous change de la langue de bois habituelle, devant le parterre de Walis délégués et chefs de Daïra réunis par DOK.
L’ordre du jour était en réalité, la neutralité de l’administration dans l’organisation des prochaines élections. Mais ceci n’a point empêché le Chef de l’Exécutif d’ouvrir les hostilités d’une manière nette contre les fléaux de la Société et notamment la bureaucratie et la corruption. Ce qui change, c’est le ton. Finie la langue de bois ? M. SELLAL y a même mis son grain d’humour habituel, en exhibant sa carte nationale d’identité et s’adressant à DOK : « Si Daho, l’Algérie a accompli des miracles, mais nous avons toujours gardé ce « tapis » (zarbia)
La bureaucratie s’est érigée en « système » selon M. SELLAL. Pour quelques dossiers que ce soit, on demande, une tonne de paperasses. Pour cela, il a parfaitement raison. Jugez-en : Pour ouvrir un compte bancaire, on ne vous demande pas le montant de votre fric à déposer, mais un certificat de résidence et un extrait de naissance n°12. La CNAS pour l’affiliation d’un employé exige également le n°12. Pour un crédit bancaire, ce n’est pas la peine d’y penser, vous n’arriverez jamais à réunir le dossier exigé par la banque. Et si vous y arrivez, il y a toujours, une nouvelle pièce à produire.
Comment voulez-vous dans ce cas, éviter la corruption. La corruption ne peut exister sans corrupteurs ; et l’Algérien est devenu par la force des choses, un corrupteur invétéré. Préférant éviter les lenteurs et les tracasseries, il « paie » le service rapide. Ainsi, nous avons pu constater la livraison à domicile des papiers administratifs (extraits de naissance, certificats de résidence…) contre 1000 dinars! Le retrait de permis se négocie à 20, 25 000da. Les différents imprimés administratifs se monnayent entre 100 et 500 Da selon l’importance. Même le passeport « spécial Hadj » n’a pas été épargné. J’ai eu personnellement l’occasion d’écouter à la radio une question d’un citoyen qui demandait au Cheikh qui animait l’émission religieuse, si le Hadj était licite avec un passeport acheté à 400.000 DA.
M. SELLAL s’étonne qu’on puisse demander les extraits de naissance du grand père pour établir la nationalité alors que loi prévoit que « Est automatiquement Algérien tout individu né d’un parent Algérien »
Dans cette intervention de SELLAL, on note avec satisfaction la rupture avec la langue de bois. Il était direct, sans fioritures, parlant comme le commun des citoyens qui endure les méfaits catastrophiques de la bureaucratie et son corollaire, la corruption. Toutefois, on ne sait, si cette intervention –sûrement calculée et préparée – est destinée juste à la consommation, ou faisant partie d’un programme à mettre en place ? On ne saurait le dire aujourd’hui, car cela peut être uniquement, une intervention certes dénuée de langue de bois, mais empreinte de populisme et de démagogie.
À M. SELLAL de nous démontrer le contraire. J’attendrais avec impatience, le jour où j’irais ouvrir un compte bancaire sans problème, où je serais accueilli avec grand sourire à la Daïra et me faire délivrer ma carte grise en deux heures. J’attendrais avec impatience, la prochaine rentrée scolaire pour être heureux de ne pas voir mon dernier renvoyé de classe pour ne pas avoir présenté un extrait de naissance que sa mère n’a pu retirer faute de chaînes au niveau de l’APC et de ses annexes.
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moi je pense que toute cette bureaucratie est inhérente a l’incompetence et avec le temps il s’en est suivi l’instauration d’une dictature de la betise,parce que le seul moyen de perdurer pour une administration ou le nepotisme et le regionalisme regnent en maitres c’est de mettre l’argent comme rempart entre l’administré ,qui devient lui meme corrupteur malgré lui, et les agents qui n’attendent que cela pour arrondir leurs fins de mois,et bien entendu si on ajoute a tout cela la mainmise des elus locaux et autes machins sur cette administration alors la boucle est bouclee et ca ne sera pas demain que l’on verra le bout du tunnel,a moins que….. et on l’espére vivement.
cher ami Djilali, la chronique de ce jeudi s’embrouille dans la paperasse. Enfin,je dirais tout simplement que monsieur Sellal est un enfant du système, il n’est pas descendu de mars ou de jupiter pour peut-être espérer un changement dans les habitudes de notre administration.De son passage au niveau des différents ministère (intérieur, ressources hydriques…)a-t-il apporté des changements pour alléger le quotidien du citoyen?.il fait dans la langue de bois du pouvoir dont il a grandi.Depuis plus de quante ans qu’il appartient à ce système, ce n’est sclérosé qu’il va oser toucher aux habitudes « saines ».Quant à la nationalité, celle de l’arrière grand père est nécessaire, comme cela on saura qui est algérien pure ou avec des ingrédiens marocains.
mes amitiés.
lire où il a grandi.
Cher Ami, M. Sellal est maintenant le commandant de bord du plus grand navire Algérien et pour le faire tourner à babord ou à tribord c’est à dire vers la nouvelle direction qu’il envisage d’emprunter en vue de larguer en haute mer toute partie de cargaison mauvaise ou marchandises illicites sans qu’il est déséquilibre.Et éradiquer la corruption,la hogra et la bureaucratie qui se sont implantées durablement au cours de la précédente décennie, cela nécessite une négociation calculée de ce virage qui ne peut se faire comme on le fait avec une petite machine d’autant plus que le navire est rempli de matière explosive au moindre mouvement brusque, il peut chavirer à tout moment en raison de la lourde cargaison de conteneurs mal installée.Donc espérons que le navire prend tout son temps pour faire croire à « l’ennemi » qu’il continue dans la direction initiale.