De Delly Brahim (Alger) à Sidi Lahcen en passant par Makedra , Sfisef et bien d’autres localités de la wilaya où Batailles rangées parfois à l’arme blanche,mairies incendiées, guerre des clans et tout cela est la conséquence des élections locales du 29 novembre écoulé. Mais pourquoi on est arrivé jusque là ? Bien que ces élections et le dépouillement se sont déroulés dans la plus totale transparence et convivialité observées tout au long de cette longue journée.
Tout simplement l’état croyait ou a négligé que le commun du citoyen ne nécessitait pas une explication du « mode de calcul compliqué qu’elle proposait pour ce scrutin »et n’a pas jugé utile de jouer son rôle dans l’information et la vulgarisation de ce mode mais qui dans la plupart des cas, aurait pu être compris aussi aisément par chacun ,ayant au moins le niveau pour lire et comprendre et on n’avait pas besoin d’un diplôme d’ingénieur pour connaître qu’une liste majoritaire à moins de 35% des suffrages ne pouvait s’attendre à voir son favori maire de la localité malheureusement il a fallu attendre que se déclenchent des échauffourées un peu partout dans le pays pour qu’enfin, ce mercredi passé , on constate des dégâts qui pouvaient être évités si on avait expliqué un tant soit peu ce mode comme il l’a été et si on a essayé surtout de faire comprendre cette méthode bien avant le 29 novembre. Dommage, on s’est aperçu un peu tard que la plupart des candidats et leurs supporteurs ne comprenaient pas un iota de ce mode à la proportionnelle exécuté par un .. ordinateur.
Explication:
A la clôture du scrutin en cette journée du 29 novembre , presque tous les candidats ont placé leurs représentants dans les bureaux de vote où a eu lieu le dépouillement public, et ils notaient bien le comptage des voix au même titre que les scrutateurs des commissions . Le tout se déroulait en convivialité totale et ce n’était pas un calcul mathématicien pour savoir que tel candidat a gagné ici ou là grâce au nombre de voix recueillies.Ayant assisté à une phase de ce dépouillement dans un village de la wilaya de Sidi Bel Abbes, il a été observé , faut-il le souligner qu’un « parti inconnu » au commun des citoyens, à réussi à rafler presque 620 voix sur 1890 exprimées et ce résultat a été atteint grâce la popularité de la personne tête de liste.Immédiatement après le décompte sans même attendre les dessous des résultats fixant le nombre de siège, les supporteurs de cette liste ont commencé à sillonner les artères de la ville dans une euphorie et liesse de vainqueur mais ignorant totalement la suite du décompte qui allait être pondu par un … ordinateur . Le Secrétaire général de l’APC utilisait un logiciel du ministère « fait sur mesure » qui lui balancera,en un clin d’œil, les résultats définitifs du nombre de siège recueillis par chaque parti dans ce vote .Et c’est au moment de l’annonce du nombre de siège qu’a eu ce parti que l’ire monta d’un cran au sein d’une jeunesse en quête d’explication : Trois sièges plus un en rachat sur les onze que compte cette assemblée donc pas de majorité , donc ne sera pas maire notre tête de liste ce qui va entraîner automatiquement des alliances et contre alliances entre la deuxième ,troisième et quatrième liste qui ont eu deux sièges chacune et ce, en jouant sur le rachat ou perte de voix, la cinquième liste a eu un seul siège alors que la sixième liste a vu ses voix se volatiliser et dispatcher entre les autres listes, faute d’une moyenne définie par un « quotient » obtenu par division du nombre de voix exprimées sur le nombre de siège de cette assemblée.
Et si quelqu’un avait expliqué tout cela aux électeurs de Marhoum, de Sidi Lahcen et autres localités sur les 52 communes que compte la wilaya de Sidi Bel Abbes, eux qui se sont crus lésés dans ce décompte que seul , les secrétaires généraux des APC en connaissent les tenants et aboutissants et surtout le secret du calcul de ce fameux « quotient » (chiffre indiquant le nombre de voix exigées pour s’accaparer un siège). Il n’en demeure que beaucoup de citoyens ignorait ce mode de calcul et n’ont pas attendu les résultats définitifs pour indexer du doigt une « administration partiale ».
Hier, le président de la commission de surveillance annonçait que la wilaya de Sidi Bel abbes a été classée première sur le territoire nationale s’agissant du déroulement « parfait » et « démocratique » et qu’aucune requête d’anomalies n’a été émise à leur siège officiellement bien que des fraudes « mineures » allant du manque d’enveloppes constaté à la fin du scrutin dans certains bureaux de vote ainsi que des femmes pénétrant dans les isoloirs sans tenir compte des bulletins posés devant eux (on dit qu’elles avaient leur bulletin caché sous les vêtements), ont été relevés par quelques observateurs. Il signala ici et là des « querelles » Bien sur , il mettait en exergue le caractère typique de l’Algérien en disant « lorsque l’un de deux joueurs d’une simple partie de « Damma » gagne , l’autre naturellement s’énerve et en veut à son adversaire alors comment voulez-vous que ça ne se passe pas de la même manière surtout quand il s’agit d’un enjeu aussi important que les élections locales ».
Pour le moment des tractations d’alliances associées à des réunions ultra secrètes vont en fait bon train et ont jusqu’à dimanche pour aboutir à un consensus en vue de dégager le maire de l’APC sur la majorité des communes de la wilaya remportées principalement par le FLN (266 sièges ) et le RND (191) cependant d’autres partis comme le MSP, le PT,le FFS, le MPA,le FNA et le FNL (consonance trompeuse) risquent d’arracher la présidence de quelques mairies faute d’un arrangement entre les deux géants comme c’est le cas à Sfisef où personne ne veut lâcher du lest pour l’autre et c’est aux « outsiders » d’entretenir le suspense parfois « rémunérateur » surtout pour ceux qui s’y préparent à une autre compétition immédiate importante celle-là : Le tiers du conseil de la Nation issu des élections municipales doit se renouveler immédiatement c’est à dire les futurs sénateurs seront tirés des élus actuels.
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