«EL ADJAMI, LE PARADOXE QATARI ; L’EGYPTE, LE SYNDROME ALGÉRIEN!»

 Le Qatar, ce Bantoustan du Moyen-Orient qui s’en va guerroyer dans le monde arabe sous la façade «démocratique» vient de se dévoiler devant l’opinion publique internationale, qui voit sa vraie nature : Celle d’une autocratie traditionnelle, d’un Royaume médiéval enrobé de technologie occidentale, adepte invétéré  de l’esclavagisme.

Mohamed El ADJAMI, alias «Ibn Al Dhib», est un poète Qatari. Trompé par le paraître de son Emir, soutenant tout azimut, les printemps arabes en Tunisie, Libye, Egypte et Syrie, il épousa les démarches du Seigneur et « pondit » un poème à la gloire du printemps. Mal lui en prit. Pour quelques ridicules vers, il se retrouve condamné à …. Perpétuité pour «incitation au renversement du régime, diffammation du prince héritier, Tamim Ben Hamad Al Thani et atteinte à la constitution»

«Le poème du jardin» écrit en 2011, année où le Qatar jouait le rôle de « démocratiseur » du Monde Arabe, lui valut cette condamnation.  Le poème en question rend hommage à la révolution tunisienne et exprime le souhait de la voir rayonner sur l’ensemble des Pays arabes. Le vers qui lui a valu la condamnation dit : «Nous sommes tous une tunisie face à des élites répressives»

Il faut remarquer que cette sentence n’est réservée qu’aux seuls crimes de coup d’Etat, ce qui est loin d’être le cas, pour le pauvre El Adjami.

«Il est déplorable que le Qatar qui veut se présenter à l’échelle mondiale comme un Pays qui défend la liberté d’expression, se livre à une violation flagrante de ce droit» s’est exclamé le Directeur Général d’Amnesty International.

Etant des bédouins, ils se rapprochent beaucoup des chameaux, c’est pour cela qu’ils ne voient pas leurs bosses et s’occupent de celles des autres.

Outre le cas du pauvre El Adjami qui eut la naïveté de croire que ces Maîtres étaient de vrais démocrates, l’exemple nous vient de l’autre Mufti de service, j’ai nommé El Qaradaoui. Après avoir quitté l’Hôpital où il fut admis en urgence pour semble-t-il une overdose de viagra, il s’empresse d’émettre une fetwa sur mesure pour les Frères Musulmans d’Egypte. Il appelle les Egyptiens à respecter leurs Dirigeants et d’arrêter de manifester contre Morsi, entre temps, il a toujours appelé les Peuples Syriens et Libyens à se révolter contre leurs dirigeants. Cherchez la bosse !

Son corollaire le Mufti d’Arabie Saoudite, n’est  pas passé par trente-six chemins : Sa fetwa est plus simple : «Toute manifestation contre le régime est illicite. Celui qui enfreint cette disposition ira à la géhenne»

Sur un autre registre, pas aussi différent qu’on pourrait le croire, le lundi soir, en zappant je me suis arrêté sur une, parmi les  nombreuses chaînes  satellitaires Égyptiennes, en entendant le mot « El Gazaïr » 

Une animatrice pleine d’émotion,  s’adressait au peuple Égyptien. Elle tint un long monologue sur la situation politique du Pays des Pharaons. Elle était là,  assez coquette, mais se positionnait comme un maître d’école et s’efforçait à beaucoup de pédagogie.

En fait, elle a développé l’évolution du Mouvement des « Frères Musulmans »  depuis leur création, jusqu’à aujourd’hui. Leurs comportements dans les différentes étapes de l’Histoire du Pays, jusqu’à la prise récente du Pouvoir en intronisant Morsi, comme successeur à Moubarek.  Elle tenta d’expliquer comment cette confrérie, a pu s’approprier la révolution du Peuple Égyptien. Et c’est là, qu’elle fera l’analogie avec le «cas Algérien» .L’animatrice semble s’être énormément documentée sur notre tragédie des années 90. Elle a expliqué avec force et détails comment le FIS a pu manipuler et spolier la révolution d’octobre 88 et dominer la scène politique en faisant de la Religion, un fonds de commerce.

Elle dénonce ce qu’elle qualifie d’appel à la guerre civile : « Beaucoup de mes concitoyens, dit-elle, prédisent un remake à l’Algérienne en Egypte »  «Se sont-ils posé la question de savoir quel était le bilan de cette tragédie ?  Plus de 200 000 morts et des dégâts estimés à plusieurs milliards de dollars, des infrastructures industrielles, sociales, culturelles… détruites…  »  Est-ce cela qu’on veut pour notre Pays ? »

Mais ce que j’ai retenu le plus c’est surtout cet éveil tardif sur la vision que l’on a désormais de la décennie noire. On ne parle plus de guerre civile, ni de révolution contre la dictature militaire, mais de l’aveu même de l’animatrice Égyptienne, la tragédie des années 90 vécue par l’Algérie était une « guerre entre les extrémistes et la société civile »

djillali@bel-abbes.info

 

Un commentaire

  1. Je vais être bref et court ne nous voilons pas la face(le peuple arabe)est maudit et sera ad vitam eaternam par nos despotes et par nos attitudes,nos comportements néfastes,depuis la défaite en Andalousie c’est la décadence absolue te ça ne va pas s’arrêter de sitôt,ceci dit on est tous sur la même brouette et ce n’est pas demain la veille que ça va se décanter.Pensant ce remps le monde occidental jubile,on signant des contratrs à coup de milliards,et pendant ce temps on tend la main,nous autres les matières premières et les occidentaux les matières grises cherchez l’erreur.

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