Omar Assou , dont on parle très peu, est l’un des rares chanteurs et musiciens de la wilaya qui possède une expérience des plus complètes, qui tout en ayant servi à son parcours artistique, a permis aussi à un grand nombre d’autres pratiquants d’en bénéficier. L’archer qu’il manipule sur les violons ou les cordes de son luth qu’il chatouille, jouissent de satisfaction d’être maniés, par la main du maitre qu’il est. L’artiste, ce chanteur, musicien, compositeur et arrangeur de la Mékérra, celui dont la simplicité se confond avec la timidité qu’il trimballe, et dont le sourire permanent désarçonne, les plus avisés de son monde, a commencé ses passions de la chanson, de la musique et du théâtre dès son jeune âge. Né un 15/05/1958 à Sidi bel abbés, le jeune Omar chante et aime partager sa passion avec on entourage qui l’a toujours soutenu. Si c’est plus difficile qu’il ne le croyait, il demeurait toujours aussi passionné et quelques unes de ses chansons passent même à la radio. Combinant sport et musique, le jeune Omar a su toujours faire parler de lui-même au delà des frontières, et un jour il se décida de se lancer à temps plein dans la musique.
Ses débuts artistiques, ne passèrent pas inaperçus, auprès de certains chanteurs de l’époque tel que Dziri Kadri, qu’il accompagnait, vers la fin des années 1960 et qui appréciait fortement le jeune Omar Assou de par le sérieux qu’il présentait. Puis, se sentant en mesure de faire face à un jury, il tenait à démontrer ses capacités de chanteur en 1976, en participant au premier « Alhan Oua Chabab » qu’organisaient feu Saim El Hadj. Et en effet, lors de cette expérience, cela lui valut de décrocher la première place et de s’imposer auprès de la frange qui lui tenait tète dans la wilaya.
Il fut ancien élève du conservatoire municipal de Sidi bel abbès- Il deviendra plus tard le professeur de musique spécialisé dans l’instrument du violon, l’un des plus apprécié. IL fut nommé directeur de ce même établissement durant les années 1990. Création de son premier orchestre Enassiria avec Belaroual Kada, Choucha,, Adda, Belaouari etc .Puis s’ensuivait l’orchestre El Watan El Arabi est né et il eu l’honneur de participer lors du festival de Tlemcen Capitale de la culture Islamique Il a accompagné plusieurs artistes au violon tels que feu Zergui, Mimoun, Drici, Yacine, Hadjadj, Cheikh M’Kalach, Mohamed El Abbassi etc
La personne que nous connaissons actuellement, est en possession d’une richesse insoupçonnée de qualités artistiques, dont très peu en connaisse l’existence mais que grand nombre apprécient fortement. Aussi, cela serait inéquitable de ne pas en profiter, tant qu’il exprimera la faculté de « donner ».
Sans arrêter ses spectacles et ses répétitions qu’il perfectionnait d’avantage, il se préparait pour un autre défi, celui d’assister à une autre émission d’Elhan Oua Chabab au niveau National .Et alors en 1977, il prenait bagage pour se diriger à Alger où se déroulait ce concours de chant et d’affronter les meilleurs voix sélectionnées à travers toutes les Wilayas d’Algérie, tel que Yousfi Tewfik et les regrettés feu Zoulikha et Boulifa Med. Au passage, il a participé à plusieurs émissions télévisées c’est alors, qu’il accédait progressivement de l’amateur au professionnel, et nul ne pouvait contester cette réussite. Durant les années 1980, il participait particulièrement comme chanteur et Choriste dans l’orchestre de la R.T.A. d’Oran sous la direction de Blaoui El Houari
Fonctionnaire, il fut conseiller du sport à la DJS et a dirigé de grands projets réalisés par sa tutelle, est mis en retrait très souvent, alors que sa personne est de celle que l’on devrait pointer positivement de l’index. Ses capacités sont tellement grandes, qu’il serait capable de bien de choses insoupçonnées et très utile au monde de l’art
Lorsque le musicien fait parler les instruments qu’il manie, les ouïes se plient à l’écoute des harmonies dont il a le pouvoir de transmettre à son auditoire. Lorsque le chanteur se dévoile, les cordes de sa voix grave, ont la faculté de nous diriger fidèlement vers la beauté des textes du premier initiateur, lorsque ces vers ne lui appartiennent pas. En fermant les yeux, l’on confondrait, celui qui chante, de celui qui est à l’origine de la chanson. Il était un excellent imitateur de grand chanteur Ahmed Wahbi , dont il est fan, et cela n’est sont pas des moindres.
Auteur-compositeur-interprète et arrangeur ,Omar Assou est tel cet architecte qui de la brique, du béton et des piliers fait jaillir de nouveaux mondes où l’on peut vivre, il façonne les notes, qu’il introduit dans des paroles, ou qui accompagnent des textes pour atteindre des sens inattendus, autant de moyens pour conter la vie, pour la rire ou la pleurer.
Par sa qualité de compositeur de musique accompagnant certaines créations théâtrales, voila qu’il est sollicité, pour ses qualités de musicien rapproché des planches, pour travailler dans 25 pièces du Théâtre Régional de Sidi Abbes Abbès, dont « Rah ikharef », de Youcef Mila, « La poudre d’intelligence » de Kateb Yacine, « Falsso » d’Azzédine Abbad « Arret Fixe » de Mohamed Benguettaf , afin d’apporter sa contribution musicale à tous ces projets. Dans le domaine international, il a participé au festival du théâtre international de Meknès(Maroc), le Caire (Egypte et en Jordanie en 2008 Il a été couronné 3 fois de suite, du premier prix au festival National du théâtre professionnel à Alger. Il fut désigné président et membre du Jury au festival de la chanson Rai. Et voila depuis quelques temps il s’attèle à composer les morceaux musicaux nécessaires pour accompagner certaines pièces théâtrales au niveau de la ville de Sidi Bel Abbes. Convoqué dernièrement pour faire partie du jury de présélection des pièces théâtrales devant participer au festival régional du théâtre professionnel au mois d’avril 2013, Omar Assou, a répondu présent pourvu que sa contribution réponde à ses aspirations. Propager autour de lui de la joie, répandre de la bonne humeur, c’est ce qui lui procure le plus de satisfaction dans le genre de divertissement qu’il offre. Il aime tous les styles de musique, même s’il a quelques préférences. Les créateurs de musique ont tous un point en commun, peu importe le genre, la façon, le look, l’âge, la personnalité : ils s’expriment. Que ce soit par pur divertissement, en chantant chez lui, sur scène, ou dans un stade, chantant devant des centaines de personnes, faire de la musique est d’abord et avant tout une question de passion !.
Par.K.Benkhelouf