« quand, la recherche du détail, fait découvrir, l’ombrage des imperfections! »
Comme tout premier responsable désireux de veiller aux intérêts de sa wilaya, le wali ne peut se taire face à l’absurdité et à l’irresponsabilité devant des situations que l’on chercherait à lui faire passer sous le nez. Et nul ne devrait en faire un jugement, devant ses réactions de sincérité synonymes de messages clairs aux apprentis sorciers.
Cette 12ème sortie marathonienne de Mr Hattab Mohamed, dans la daïra de Mostepha Ben Brahim, fut une inspection au sens propre du mot, qui a révélé dans certains points visités des amalgames, où le regard scrutant le moindre détail basant d’un revers de la main toute idée d’une visite protocolaire. Or le wali, en insistant sur les détails, faisait preuve d’une grande maitrise concernant les technicités du bâtiment d’où les « tricheries » révélées ici et là. Même lorsque le schéma apparaissait presque parfait, il revenait toujours sur les moindres détails, cherchant par là et à travers ses mots à soulager les maux invitant à chaque fois ses interlocuteurs à revoir leur copie
Le premier responsable de la wilaya, qui se révèle être un parfait communicateur, n’a pas manqué de fustiger « l’ensemble » tout en s’adressant à « l’ensemble », insistant sur la cohésion et la coordination afin de venir à bout de ces retards, de ces arrêts, de ces insuffisances, de ces défaillances liés en grande partie au manque de concertation entre les directions concernées. Une brindille d’espoir toutefois, elle concerne le lancement de 75 projets de la DLEP, les relations inter-structures commençant à avoir du répondant, le wali exprima ses vœux de voir cet aspect relationnel, prendre des dimensions visant à rapprocher les délais nécessaires au développement de la wilaya dans l’intérêt des citoyens.
Certains projets de logement sociaux participatifs confiés, aux promoteurs privés, ne trouvent pas non plus « grâce aux yeux » du wali. Ils sont tout simplement mal conçus, Mr Hattab Med a vivement critiqué le manquement aux lois régissant les chantiers de construction. «A l’avenir, il faut veiller à l’application des lois ». Le wali comme toujours, n’a pas besoin de mettre des gants pour critiquer les insuffisances et le laisser-aller de certain responsables quant à la légèreté dans la prise de responsabilité alors que « le temps passe, et que l’humeur des citoyens s’accroit et fait boule de neige » Les prétextes des intempéries, du manque de certains matériaux, dont le ciment et autres évoqués par certains ne tenait pas la route sachant que des contrats lient les uns et les autres
Nous comprenons ses déceptions qui touchent plusieurs fronts, et qu’il voudrait ne plus revoir ses colères devant les insuffisances, les laisser aller qu’il refuse, ses furies sur l’état d’avancement des travaux qui enregistrent un très grand retard, ces architectures qui ne représentent aucun «signe d’ingéniosité», ces non respect de délais de réalisation et des qualités des travaux. Ces engagements de travaux de réforme et de rattrapage auxquels il tient….Dans la quasi majorité des communes visitées, les citoyens semblaient s’être donnés le mot pour exposer leur plate-forme de revendication englobant leurs problèmes presque identiques, au premier magistrat de leur wilaya qui paraissait à leurs yeux, comme une véritable bouée de secours, qui allait les illuminer du sombre tableau dans lequel ils vivaient.
Parmi les grandes préoccupations urgentes qu’il accorde à toutes ses visites, le wali songe à ce cadre de vie du citoyen,, et que peuvent rapporter, les solutions aux questions liées aux projets de logements, aux travaux d’alimentation en eau potable, en eau usée, en électricité, en gaz, en revêtement en bitume de tout tronçon routier afin de mieux désenclaver les localités, et de la sorte encourager les populations à demeurer dans leur zone, pour celles qui y habitent déjà et qu’elles y reviennent pour celles qui attendent le bénéfice du logement rural et des commodités de proximité telles qu’agence postale, augmentation de classes dans les écoles, de desserte en transport. Les dispensaires ne travaillant pas le weekend et ferment tôt, les autres jours, quand à l’urgence c’est le moindre de leurs soucis, étant donné que l’ambulance n’existe pas. Pour conclure, nous dirons que la population garde toujours les stigmates de la décennie noire, plusieurs familles avaient quitté leurs demeures sans jamais y revenir, en raison de ces manques….
Côté emploi, il exhortera les jeunes à s’inscrire au niveau de l’agence de l’emploi et donnera instructions pour que les jeunes de la région soient recrutés en priorité, ainsi que l’installation de box pouvant servir de locaux commerciaux. Il accordera presque 300 emplois entre Tilmouni, Bélarbi et Zérouala– Parallèlement à cela, il rappela la nécessité à se que les jeunes songent à programmer dans le cadre de la micro-entreprise et diversifier les projets afin que les communes se développent et parmi les idées, celle des « Chambres froides » qu’il citera en exemple….Il faut dire que certaines communes et localités enclavées et isolées, ont besoin de ce minimum de cadre de vie, qui 50 ans après l’indépendance demeure toujours dans la même précarité.
« Alors la science du détail, devra être sérieusement consultée, afin que la perfection apparaisse, et que les maux disparaissent! »
K.Benkhelouf