Sidi Bel Abbes: ENIE, le jour d’après!

Entre l’optimisme affiché avec faste et les prospectives utopiques énoncées à grande pompe la semaine dernière et la grève persistante qui s’installe, il y a comme une contradiction difficile à cerner au sein de l’ENIE.
En effet, la grève qui a débuté le jour même des déclarations fracassantes du Directeur Général, persiste et s’installe dans la chaîne principale de l’Assemblage. Pire des dérapages et dérives dangereuses ont été observé hier, par des confrontations physiques entre les travailleurs pour et contre la grève. Chaque partie manipule comme elle peut pour le seul intérêt étroit, le bénéfice de la rente ! Ces dérapages qui empoisonnent la vie des travailleurs, mettent en danger le collectif et en particulier les femmes nombreuses dans ce site et l’encadrement, généralement la cible des contestataires.
La chaîne d’assemblage est devenue au fil des temps, le fief privilégié de toute contestation, fruit d’une surenchère surannée de la part des travailleurs et de mesures populistes décidées par la Direction, qui au lieu d’apporter des solutions, ne font qu’empirer la situation.
Alors que le Directeur Général était absent la matinée d’hier, laissant l’intérim à son DRH, il se vit contraint de rejoindre son bureau l’après-midi, où une réunion marathon s’est tenue entre les deux partenaires sociaux, sans résultats semble-t-il.
Les jours passent et se ressemblent. Depuis plus d’une dizaine d’années, l’ENIE est le terrain propice de la contestation. Il n’y a pas une année où l’on n’enregistre pas au moins un conflit qui dure. Ceci est du fondamentalement à une gestion populiste qui consiste à répondre à toute demande émanant d’un syndicat devenu par la force des choses, le véritable gestionnaire de l’entreprise, nommant et dégommant des cadres qui se sentent redevables envers lui.
Le pourrissement s’annonce avec l’installation dans le temps de cette grève avec les pertes engendrées quotidiennement qui remettent en cause l’existence même de l’entreprise, alors que le silence demeure maître, dans le respect tacite d’une omerta qui ne dit pas son nom.