Corruption: ce mot gangréneux mange le corps de la société , la corruption est le fléau mortel par excellence , ce virus enrichit les uns et tuent de misère les autres . Personne n’est à l’abri , il pénètre partout , ne lâche personne et le monde bancaire est justement son milieu foisonnant , c’est là que les transactions frauduleuses trouvent leur terrain de prédilection . La triste affaire de la Banque Khalifa continue à saccager , sans parler des enrichissements mirobolants comme si la loi et la justice sont dépassées par ce phénomène ; véritable raz de marée ,un tsunami qui frappe surtout là où çà fait mal , à savoir que le pire n’est pas le corrupteur mais le corrompu qui n’hésite pas à se prostituer pour obtenir plus de ce qui peut acquérir moins mais en toute intégrité et honnêteté. Pointer du doigt ou mettre des noms autant dire que de parler de poissons en pleine mer. Tout le monde combat la corruption même le corrompu crie au loup peut-être même qu’il hurle plus haut et plus fort Quand on se rend compte que des millions d’hommes dans le monde goûtent au gouffre de la pauvreté; d’autres très cyniquement drapés de toutes les couches de la vertu ne se gênent pas pour diffuser ce mal partout tels des « chayatines » mais avons-nous un profil du corrupteur et du corrompu. Qui devient corrompu , qui devient corrupteur. Quand on monte haut dans les sphères on dit le « monde des affaires » , quand on est au milieu , on dit » trabendo » . En Italie , on a parlé « d’opération main propre » , on s’est rendu compte que ces doigts des mains propres qui signent des verdicts et rendent justice sont eux même des corrompus , pas tous heureusement mais une bonne partie. Mais la corruption a t-elle un visage ? Elle est dans la société comme un vent en pleine mer , elle gonfle les voiles et on ne la voit pas. Les fortunes colossales sont présentes , arrogantes , et tout le monde semble s’accommoder même si l’investigation existe pourtant n’est-ce pas plutôt un débat de société qu’il faut organiser , lancer des « Eliot Ness » comme au temps de la prohibition de l’alcool aux Etats Unis pour combattre ce crime contre l’humanité. Cela nous amène à dire que c’est par la démocratie et la « choura beinana » , par la mobilisation que l’ont peut assainir et enraciner l’Etat de droit et pour cela , c’est aux « moutakafines » d’être aux avants postes car il y va de l’avenir du notre et de nos enfants . Les partis politiques au lieu de s’enfermer dans des raisonnements théoriques et des « huis clos » , quelque peu éloignés du peuple devraient descendre dans la rue , montrer que leur programme entre autre de lutte contre la corruption est un acte et non des paroles , à l’université , dans les écoles , les médias , en faire une priorité ;sinon il n’ y aura plus ni de rue , ni de perron ni même les institutions qui vont se sauver des tentacules de cette pieuvre monstrueuse telle Moby Dick ou la baleine blanche .Elle menace notre existence même , Le procès de moubarek en est l’illustration parfaite de l’effondrement d’un système basé sur la corruption , et la crise financière mondiale et même la mondialisation le démontrent actuellement.Nous sommes avertis alors..et finissons par ce merveilleux hadith de notre prophète » Men ghachana fa laissa mina! ». En bon entendeur salut !.