BEL-ABBES INFO

Le premier journal électronique de la wilaya de Sidi Bel-Abbes

LE PROFESSEUR HADIDI SE CONFIE A BAI

ByMustapha B.

Juin 14, 2011

Apostrophé au café populaire du théâtre régional, Le chef d’orchestre DE WATAN EL ARABI , HADIDI HAKIM nous parle dans cette interview express, sans ambages, ni fioritures de la situation de l’art en général et la musique en particulier à sidi bel abbés .

BAI : EL WATTAN EL ARABI a désormais son agrément, n’est ce pas PROFESSEUR ?

H .H : Oui cela fait une quinzaine de jours que nous avons retiré notre agrément de la DRAG. Cela qui va nous permettre de défendre nos droits bafoués, du reste, dans un cadre plutôt légal. Auparavant vous éprouvions beaucoup de difficultés d’en parler, mais maintenant avec l’agrément, nous allons essayer de faire valoir nos droits sans craindre qui que ce soit.

BAI : Pourtant vous êtes connu et reconnu à l’échelle nationale, pourquoi donc cet agrément ?

Écoutez ! nous vivons dans un milieu hostile aux compétences et aux vrais artistes. Maintenant la médiocrité s’est installée confortablement dans la durée et aura, avec bien sur le laxisme voire même la complicité de quelques responsables véreux et vassaux, des beaux jours. Il ne faut point être un grand savant pour savoir que le népotisme et le copinage ont eu raison de la compétence.

BAI : Ici, Professeur vous faites allusion à votre mise à l’écart de la Commission du tri des jeunes talents ?

Il n’y a pas rien que ça qui me chagrine mais beaucoup de choses. Nous, par exemple, en tant qu’orchestre nous possédons des valeurs sures. Des plus values, pour ainsi dire qui ont laissé des empreintes indélébiles partout, et je ne vais pas me vanter si je vous dis qu’il y a des artistes D’EL WATAN EL ARABI qui ont accompagné ABELWAHEB DOUKALI , ADELHADI BELKHAYET et bien d’autres chanteurs de dimension internationale et méconnus sinon méprisés dans notre propre ville. Est ce que vous trouvez ça logique qu’un artiste qui, une fois franchi le seuil national a droit a tous les éloges ailleurs et rase les murs chez lui ? Est-ce qu’un groupe qui a joué avec des grands calibres comme DOUKHALI, ne saura pas accompagner ZAHOUANIA ou encore Cheb ADBDOU qui évoluent en tous et pour tous avec deux notes ? Moi j’ai rien contre le groupe de AMINE DAHAN que je salue au passage ; mais je me demande pour quoi cette injustice. Qu’ils organisent un concours et ils vont dissocier le bon grain de l’ivraie.

BAI : Justement votre nom ne figure pas sur la liste des membres de la commission, pourquoi vous avez été écarté ?

Aucune idée, sauf que les gens n’aime pas la stabilité. L’année dernière nous avons fait un travail extraordinaire avec notre violoniste attitré ASSOU OMAR et aujourd’hui ils ont fait appel à d’autres personnes auxquelles je voue respect et considération ; mais je suis persuadé que certains ne savent rien dans le rythme. Pour quoi ? La question doit être posée à qui de droit .

BAI : Qu’est ce que vous demandez des responsables professeur .

Moi ; pour votre information, je vis par et pour l’art en ma qualité de chef d’orchestre qui joue souvent le rôle du pompier ; car à chaque fois, ils m’appellent en catastrophe. j’en ai marre de ça je veux travailler dans le respect mutuel. Je veux juste une petite rétribution aux artistes comme cela se fait partout. À Ain Temouchent, pour ne citer que cette wilaya limitrophe, les artistes reçoivent mensuellement une rémunération symbolique chaque mois et quand ils ont besoin d’eux pour n’importe quelle prestation, ils sont la pour accompagner n’importe quel chanteur ’

BAI Le mot de la fin

Permettez-moi de vous dire que votre journal électronique BAI et la voix de sidi bel abbés, font un travail formidable. Ils sont dans la bonne voie et ne cessent de dévoiler la face d’une ville qui est appelée à faire sa mue dans tous les domaines. Avec ce wali qui est au four et au moulin, le petit PARIS recouvre chaque jour un peu plus ses lettres de noblesses. Comme je lance un appel aux artistes de se regrouper et de cesser de s’accuser mutuellement alors que le vrai probablement est dans leurs désunion.