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LETTRE OUVERTE À MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE : LE SABLE DU PORT DE BENISAF AUGURE LE CATACLYSME DES PLAGES

Bycourrier

Août 15, 2014

Nous habitants de la ville de Benisaf, avisons à qui de droit via cette lettre ouverte à Monsieur le Premier Ministre , afin de mettre fin à l’extraction du sable du port de Benisaf. Cette extraction est destinée aux pratiques et intrigues du trafic de sable. Nous sollicitons de prendre toutes les mesures coercitives utiles et nécessaires pour sauvegarder en premier lieu le site écologique et biologique marin ainsi que son littoral qui est en train de subir des transformations dont les conséquences désastreuses ne sont point mesurables, ni maitrisables .
Les récentes intempéries ont causé des catastrophes naturelles ( constat réel à ce jour): affaissements de terrains ,destruction d’habitations ,déformations de la cote de la plage du puits par la force des vagues de la mer agitée ; ce qui a par cet effet, entrainée un rétrécissement anormal , inquiétant et dangereux de la bande de sable au niveau de la plage du puits .Cette bande de sable est en train de prendre une nouvelle forme via la disparition du sable ; bientôt les plages de Benisaf ( Sidi Boucif et Plage du Puits )seraient démunies de sable . Les galets prendront place en lieu du sable et les calamités à venir seront d’une ampleur qui risque d’entrainer une défiguration dégradante du littoral immobilier existant.
La longueur de la plage ensablée est réduite de façon draconienne à regarder (constat réel) : 200m de longueur de chaque extrémité de la plage du puits est dépouillée de sable. Lorsque l’on enlève le sable, est ce qui sont entrain de faire (dragage), sur une partie de la plage et du port, cela perturbe forcement l’équilibre naturel et par conséquent un impact direct et néfaste se produit sur le littoral .Même le gain économique comparatif est défavorable, le produit du site balnéaire est plus important en terme économique que la vente du sable .
Des études ont été faites ailleurs, et ont permis de démontrer des modifications fâcheuses à partir d’extraction du sable à des fins commerciales.. Beaucoup de plages sablonneuses de par le monde ont subit ce genre de phénomène après leur extraction en vue d’une autre destination exemple des plages libanaises (étude à l’appui). Le même phénomène s’en est produit dans une plage au Liban et en Cote d’Ivoire (Burkina Faso ) et dont les spécialistes ont reconnus scientifiquement que l’extraction du sable à d’autres fins en dehors du système du cycle écologiques transformerait la plage sablonneuse en plage de galets tout en s’accaparant d’une partie géographique de la plage exactement se qui se produit à la plage de Benisaf
Le port de pêche de Benisaf était dans les années 70 un port commercial mais aussi de pêche, le problème du cumul de sable au fond du port représentait certes ,un goulot d’étranglement à tel point que les grands bateaux miniers ainsi que les chalutiers de taille moindres trouvaient des difficultés de navigation à l’ intérieur même du port et de la « passe » .le port existait quand même et son activité de pêche et commerciale ne cessait point d’être interrompue ni remise en cause ,ni renvoyé aux calendes grecques . Il y avait pour ce qui concerne sa bonne gestion quotidienne un bateau pour le dragage du sable qui ne cessait de draguer, de désenvaser, de curer et de racler du sable pour que le port garde sa vocation d’abri de navigation. Le sable dragué est ensuite évacué vers le large pour être larguer. Depuis que le port de Benisaf existe, le dragage se faisait de cette manière, garantissant à longueur de l’année au port, une profondeur navigable de 10m de profondeur, de la sorte jusqu’à la disparition du bateau de dragage qui n’a pas fait l’objet de remplacement pour que le service utile continue dans le temps.
Une nouvelle formule intelligente financièrement, bien que là aussi les conséquences écologiques sont importantes a été trouvée ; le sable extrait prenait une direction mercantile ou le jeu de la mafia du sable trouvait bien son compte au détriment de l’équilibre écologique et même le style touristique et balnéaire.
Les alternatives de ces temps ci, sont le dragage des ports et des lits des rivières pour extraire le sable dont une nouvelle mafia du sable se fait entendre au niveau de la presse que les medias ne cessent de rapporter.
Le sable est aussi important, vu sous le domaine touristique, la plage de Benisaf , plage du puits ou celle de Sidi Boucif ou même de la « playa senda » … non seulement le sable est un élément indispensable à la protection de la côte ; voir même des cabanons qui sont construits en face de la mer et que le sable sépare par mesure de sécurité naturelle.
Ces conséquences sont souvent graves, disparition de plages dans certains endroits, défiguration des paysages, salinisation des nappes phréatiques. De plus, les mesures légales sont souvent inopérantes car les gains potentiels sont tellement importants qu’il est facile de corrompre les officiels chargés de les appliquer. Notre sable provenant du dragage du port de Benisaf devrait être remis au fond du large de la mer pour sauvegarder notre littoral et laisser le cycle marin se manifester naturellement à sa guise ,les intempéries de la semaine du 20-au 26- janvier 2013, nous ont dévoilé que la plage du puits souffre d’ un déficit de quantité de sable à tel point que la bande de sable séparant la mer aux cabanons s’en est rétrécie lamentablement et une bonne partie des extrémités de la plage ne possède plus de sable..
Alors de grâce un cri de citoyen Benisafien aux premiers responsables des domaines maritimes, que cessent ce trafic de sable qui est en train de se commercialiser en dehors de toutes réglementations normatives au détriment de l’art naturel et de l’utilité écologique du site .L’APC de Benisaf n’est au courant de rien et ne peut rien faire devant les charognards du sable, bien que ses infrastructures sont mises à rude gratuitement.
Ce n’est qu’une lettre citoyenne alarmante ouverte contenant la détresse, le mal faire , pour quelques DA en plus pour le mal, afin que ce que de droit juste interrompe ce massacre écologique. C’est un cri de citoyenneté pour le bien fait de l’environnement de la ville et de sa station balneaire.
Habitants de BENISAF