Les Etats-Unis viennent de franchir un nouveau pas dans le renforcement de leur présence au Maghreb en offrant à la Tunisie le statut d’«allié majeur non-membre de l’Otan», lors de de la visite du président tunisien Béji Caïd Essebsi à Washington les 20 et 21 Mai derniers.
Ce statut est considéré par les spécialistes comme le plus élevé rarement accordé par les Etats-Unis et réservé jusque-là à une quinzaine d’alliés, dont le Japon, l’Australie, l’Afghanistan ou encore l’Egypte, Bahreïn et le Maroc. Au terme de cet accord, la Tunisie aura accès à une coopération militaire renforcée avec les Etats-Unis.
Pour l’Algérie, jalouse de sa souveraineté, cette évolution de la situation géostratégique au Maghreb n’est certainement pas une bonne nouvelle et il apparait désormais clair que les forces militaires atlantistes (étatsuniennes et françaises) sont en train de circonscrire le pays. Que ce soit en Tunisie, au Nord Mali ou au Niger, et qu’elles soient françaises ou américaines, les installations militaires se multiplient dans la région, ce qui n’est pas sans inquiéter Alger.
Le pays, qui a retrouvé une stabilité économique et politique faisant de lui la première puissance d’Afrique du Nord, sait qu’il représente une cible de choix pour l’empire, qui ne tolère aucune velléité d’indépendance. Une Algérie forte et souveraine n’est pas une perspective réjouissante pour les cercles sionistes, qui pourraient décider de lancer les hordes de djihadistes qu’ils manipulent au gré de leurs intérêts, à l’assaut du pays au million et demi de martyrs.
On se souvient des propos du ministre des Affaires étrangères russes, Sergueï Lavrov, en mars 2014, qui confirmait la présence de parties étrangères voulant mettre l’Algérie à feu et à sang à travers l’avènement d’un « printemps algérien » et ajoutant que ces mêmes parties «avaient ouvert plusieurs fronts près des frontières algériennes depuis la Libye, la Tunisie et le Mali». Le chef de la diplomatie russe accusait directement les instigateurs des bouleversements provoqués délibérément en Tunisie, en Libye et au Mali, de prendre désormais l’Algérie pour cible.
Le danger étant désormais à ses portes, la question est de savoir quelle sera la marge de manœuvre de l’Algérie face aux forces militaires atlantistes à ses frontières.
Le Parti Anti Sioniste dénonce une nouvelle fois les pressions militaires exercées par la France/OTAN et les Etats-Unis sur l’Algérie.
Il conseille vivement au gouvernement tunisien de ne nouer aucune alliance qui en ferait un sous-traitant de l’empire contre ses frères du Maghreb et de ne pas oublier qui sont les véritables responsables du chaos dans la région.
Le Parti Anti Sioniste encourage l’Algérie à ne pas céder aux pressions américano-sionistes et réitère son appel à la vigilance en direction du peuple algérien face à toutes les tentatives de division et de déstabilisation extérieures.
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