La nouvelle est rependue comme une traînée de poudre , des dizaines de personnes se sont précipités vers le lac de Sidi Mohamed Benali .ll y a du poisson à profusion .Tout le monde a ramassé des pièces énormes de poisson ,inutile de pécher , c’est le poissons qui venait à l’homme. Nous avons constaté de visu en cette journée du dimanche du 29 novembre 2015 des bancs entiers de poissons d’eau douce qui se sont échoués sur les berges du lac. Ce phénomène inhabituel ne présage rien de bon. Ce sont des pièces énormes dépassant les dizaines de kilos, sous forme de suicide collectif sont sortis de l’eau. La sonnette d’alarme a été à mainte fois tirée sur les menaces pesant sur le lac , la couleur inquiétante et la qualité de l’eau, la pollution , sont autant de facteurs entre autres qui menacent toute forme de vie aquatique , et c’est malheureusement ce que nous avons constaté de visu aujourd’hui. Les spécialistes sont plus que jamais interpellés sur cet état de fait . Dame nature ne saurait mentir, l’oxygénation de l’eau du lac ne se fait plus naturellement à travers les lâchés provenant de l’oued Mekerra c’est cela surement ce qui explique ce dérèglement écologique qui favorise la condamnation , et certainement la disparition de toute vie sous marine en ce lieu qui a longtemps fait rêver des générations de Belabesiens.
Bonjour mon ami Beldjillali.
Merci pour cet article « Alerte » sur la perturbation de l’écosystème. Sur les photos on constate de gros poissons qui par manque d’oxygène sont sortis de l’eau. Un geste de « survie naturelle », mais fatal pour le poisson. Gros poisson veut dire tout simplement une demande importante d’oxygène.
Concernant le « LAC » comme nommé par nous même, il est judicieux de rappeler que cette retenue d’eau n’est pas un lac , avec les caractéristiques qui lui incombent. Aucune étude n’a été faite sur cette étendue d’eau pour apprécier sa surface, ses profondeurs et les types de végétation (flore) qui se trouvent aux alentours et en profondeur. Concernant la faune , mis à part une ou deux semences effectuées par le service de la pêche, on a aucune idée sur la faune qui existe en profondeur. Dernièrement, une équipe de plongeurs a ramené à la surface de grosses moules non domestiques dont l’identité et les caractéristiques demeurent inconnues.
Je ne pense pas que cette retenue d’eau est assez profonde pour distinguer les trois étages naturels d’un authentique lac à savoir:
1- Epilimnion, l’étage supérieur où l’eau est bien oxygénée avec une flore spécifique à une température élevée. Sa profondeur varie entre 15 et 30m (selon la profondeur de l’étendue d’eau). Aussi, elle est plus bioproductive
2-Thermocline ou métalimnion, l’étage intermédiaire avec le saut thermique vers le bas. Plus froide et généralement plus ou moins anoxique
3-L’hypolimnion, l’étage le plus profond et le plus froid, à 15 m sous le Métalimnion, donc le plus anoxique.
Es ce que le plan d’eau de Sidi Mohamed Benali est aussi profond pour distinguer les trois étages naturels destinés au lac. Je dirai tout simplement non, car l’étendue d’eau est assimilable beaucoup plus à un étang ou l’eau doit être suffisamment renouvelée pour garantir la biodiversité. Ce qui veut dire tout simplement que la température est presque identique entre le premier et le dernier étage.
Ce phénomène écologique peut apparaître selon les données naturelles de l’environnement immédiat à savoir:
a)- Vu le réchauffement climatique, et vu que notre plan d’eau est presque stagnant et ne subit pas un renouvellement naturel ou provoqué, traduit automatiquement l’absence d’une circulation suffisante des eaux, qui amène les bactéries à épuiser l’oxygène des couches des eaux profondes. Cette situation oblige la faune existante à regagner l’eau en surface ou le phytoplancton toxique absorbe à son tour l’oxygène de surface, car sa multiplication est intense et elle provoquée par l’apport d’éléments nutritifs déversés par les eaux de ruissellements provoquées par les pluies torrentielles. Dans ces eaux de ruissellements on y trouve le phosphore et l’azote. Dire que notre étang est entouré de terres cultivables enrichies aux engrais. Le soleil permanent à la température inhabituelle(élevée) de saison sur une étendue d’eau peu profonde ( peut-être surpeuplée par la faune), non renouvelable de façon continue provoque une eutrophisation par l’eau des pluies torrentielles qui se déversent par ruissellement encourageant de facto la prolifération de phytoplanctons toxiques qui absorbent l’oxygène de surface tout en libérant la couleur rouge brunâtre. On peut dire que l’étang par manque de suivi scientifique est entrain de vieillir. Un commentaire à débattre.
Mes amitiés Beldjillali et bravo pour cette alerte qui prouve encore une fois que l’environnement est une question de protection permanente et non une projection hasardeuse vide dans son contenu scientifique. Sidi Bel Abbès à besoin d’un « FOCUS MILITANT PERMANENT » et non de discours vides et démagogiques.Merci Bel-abbès info.