« Un libéral est une personne pensant avoir une dette envers ses semblables, dette qu’il se propose de régler avec votre argent. »George Gordon Liddy –
L’histoire est un éternel passage d’un mode de production et de société à un autre. Le passage de société primitive à la féodalité, à la bourgeoisie capitaliste…. sous la pression de la structure de production industrielle, effaçant la production terrienne, où plus ancien. La structure de production contraint une nature d’infrastructure et des institutions. L’évolution du capitalisme imposant évolution des sociétés modernes, du capitalisme bourgeois national et colonialiste, au capitalisme libertaire sans frontière, du mondialisme via la globalisation. I l a été bien dit dans une citation que « la fabrication de l’histoire économique relève de l’élite, il suffit en somme que de bons technocrates accouchent des bonnes politiques »
Le récent contexte, ou un bloc (pays communistes et socialistes+pensée marxiste et léniniste) s’est effondré en tant que mode et conception, entrainant avec des changements majeurs ou une assimilation coquine de la liberté des citoyens et la liberté des marchés pour les dissiper dans une idéologie économique ou seule les oligarchies seront les maitres de la destinée des peuples. La guerre froide a cessé avec la chute du mur de Berlin et la désagrégation de l’URSS, le monde communiste et socialiste n’avait plus raison d’être par la force du monde libérale ou le système capitaliste sortie triomphant de cette guerre froide .Ce nouveau monde capitaliste ou tout le monde adhère de force ou de gré. La société nouvelle s’est organisée selon les prescriptions et en fonction des principes du système dit capitaliste. Ce Système de production dont les fondements sont l’entreprise privée et la liberté du marché de façon générale. La finalité de ce capitalisme engendrera des effets néfastes pour tout ce qui a lieu de lien social. Les principes nouveaux et sacrés de la nouvelle doctrine économique ultra libérale sont :
* la privatisation à outrance des agents économiques.
*la déréglementation totale des entreprises.
*la réduction draconienne des dépenses sociales.
*la réduction des services gouvernementaux pour qu’il y est moins de démocratie.
*élimination de la sphère publique au profit de la sphère privé.
* levée des contrôles des prix.
« Avec la mondialisation libérale, le marché est l’instrument par excellence de l’unique pouvoir digne de ce nom, le pouvoir économique et financier. Celui-ci n’est pas démocratique puisqu’il n’a pas été élu par le peuple, n’est pas géré par le peuple, et surtout parce qu’il n’a pas pour finalité le bonheur du peuple. »
José Saramago, écrivain portugais – Le Monde Diplomatique, octobre – novembre 2005
Les mécanismes contenues dans ce système sont nombreux, le triomphe du système capitalisme déréglementé est le fruit de la liberté et que la libéralisation des marchés et de la démocratie vont de paire. Je me contenterais de voir dans cette petite et modeste contribution, ce qui touche la cohésion sociale au dépend des autres institutions financières et sphères de production, de distribution, de commercialisation, et la super structure. Il s’agit de voir dans ce système ce mal social profond :
1-le chômage : dans le système capitaliste, le marché du travail est régulé par la sainte loi de l’offre et la demande, se sont les deux principales forces économiques. L’offre et la demande, l’inflation et le chômage s’avoisinent aux forces de la nature. Ce concept de l’offre et de la demande représente un outil de force de régulation pour celui qui détient les moyen de production ; pour d’une part freiner les augmentations de salaires car ces derniers sont sources d’inflation que les économistes nomment la « fièvre économique ».
Le chômage (crise de licenciement = les prix augmentent et les salaires diminuent) par contre, permet de remplir cette fonction tout en limitant toute revendication salariale, et le cas le plus flagrant est de regarder autour du secteur privé ou le niveau des salaires est en deca du niveau relevant du secteur public, nonobstant quelques minimes exceptions.
Par conséquent, on peut dire que l’inflation est contenue lorsque les salaires ne subissent plus d’augmentation et aussi quand la demande de l’emploi est largement supérieure à l’offre, ainsi il va de soit pour une modification de la politique monétaire et un changement des comportements des agents économiques. Dans le cas inverse c’est-à-dire dans la situation du plein emploi, les employeurs risquent de perdre leurs salariés, car le marché offre de bonnes et belles opportunités, et l’inflation (fièvre économique) dans ce cas précis augmente.
La véritable liberté est indissociable de la protection des plus faibles. Le libéralisme à l’occidentale est synonyme d’esclavage pour la grande majorité des hommes, qu’ils soient citoyens des pays du Sud ou relégués dans les couches dévalorisées des pays du Nord. »
Albert Jacquard
La Précarité a aussi une tendance qui influe sur le niveau des salaires, en plus du chômage qui représentent les deux contreparties d’une régulation du marché de travail par les lois du marché dans une économie dite libérale, que le FMI et la Banque Mondiale préconisent leur médecine la plus mortelle en élaborant un programme d’ajustement structurel, une nouvelle idéologie économique , qui permet peu de création et beaucoup de destruction et organisera un virage forcé vers la droite ultra libérale et procédera par tout moyen au transfert de la richesse du public vers le privé ( voir cas de l’économie algérienne et d’autres pays visité par Mr. Docteur. FMI et banque Mondiale et les boys de Chicago sont les artisans) mais également un transfert des passifs du privé au public. Le néolibéralisme est qualifié de : « deuxième pillage colonial lors du premier les richesses furent arrachées à la terre et lors du deuxième elles furent dérobées à l’état ».
La forme de privatisation à l’algérienne, la plus simple, plus dépouillée il était inutile de procéder aux transferts d’actifs encombrants. Les entreprises avec la bénédiction du pouvoir et au détriment de l’état puisaient directement dans les caisses de l’état, sans procéder à l’investissement créateur de richesse, de valeur, et de croissance, pas de compte à rendre à quiconque sauf des gains, des bénéfices et des profits fantastiques.
Dans une situation économique de tension inflationniste, la banque centrale a tendance d’augmenter son principal taux directeur , ce qui permet en quelque sorte de limiter sinon freiner les activités des agents économiques, par conséquent cette tendance entraine une diminution des Investissements ,et par conséquent entraine de fait une augmentation du chômage et enfin limiter les revendications salariales. La croissance devient négative.
Dans le cas échéant, c’est-à-dire en cas de tensions déflationnistes, la banque centrale fera baisser son taux directeur, ce qui va inciter les entreprises à investir plus, et par conséquent à embaucher encore plus et donc à accepter des augmentations de salaire.la croissance devient positive
L’objectif de la banque centrale en général consiste à trouver le seuil minimum de chômage qui comprime l’inflation et évite la déflation dans une économie de marché. C’est la croissance zéro.
Ce principe économique de régulation favorise très souvent cet état à une forte inflation pour contrebalancer ce système. Mais cet état de fait ronge le capital financier.
« Le libéralisme contemporain profite aux riches ; et à personne d’autre. »
Gilbert Keith Chesterton
On peut conclure en fin de compte que le marché du travail d’une façon générale est un marché ou la peur y règne dans une situation ou il y a un état de droit et les capitaux ont tendance d’aller ailleurs. La corruption régente dans l’impunité le marché du travail dans une situation ou il y a un état de non- droit. La peur et la corruption au niveau du marché, fixent le niveau des salaires, où de nombreux « citoyens » sont soit privés de travail et donc de la sécurité sociale tout en étant accusés de bon a rien, soit incapables de vivre dignement c’est le début de la dislocation du lien social.
Le deuxième phénomène produit du système ultralibéralisme concerne la réduction des liens de solidarité par le démantèlement de l’état providence. Un état capitaliste axé sur le libéralisme économique ne peut aboutir qu’à un « état corporatiste » . Le « corporatisme » ou bien encore le « coopérativisme » désigne le modèle Mussolinien(Italie) ou « état policier » ,ou la débâcle économique entraine de facto le fascisme .Ce modèle « d’état policier Mussolinien » repose sur une alliance des trois grands pouvoirs :
*le gouvernement.
* les entreprises privées.
*le syndicat fantoche.
Ces trois pouvoirs appuient par tous les moyens possible l’ordre établit au nom du sacro nationalisme. La similitude de ce modèle avec ce qui se passe chez nous n’est pas aussi différente. L’établissement d’une économie est une question relevant de la science (la science c’est la mesure) et non le résultat de choix des hommes subjectifs, et Keynes* allait dans ce sens lorsqu’il a dit « qu’il faut utiliser les forces économiques pour combattre la pauvreté ».
« Les citoyens étaient en prison pour que les prix fussent en liberté »Eduardo Galeano
La cohésion sociale peut être garantie entre autre par l’existence d’un cadre juridique qui permet de faire fonctionner la solidarité sociale. Ce cadre de solidarité permet aux personnes démunies et ceux possédant moins de capacité de bénéficier d’une protection sociale et économique. Malheureusement dans le système ultralibéralisme, ce cadre de solidarité est considéré comme un outil non économique qui freine les forces actives car, pour cette doctrine du libéralisme, la position économique doit dépendre uniquement des capacités individuelles (force de travail). Ainsi, selon l’esprit libéral, il est recommandé toujours plus de libéralisation et moins de protection sociale, et la démocratie devient une menace pour l’économie libérale. Une classe est crée par des travailleurs misérables, et une autre classe formée des élites qui refuse tout cadre de solidarité, tel qu’il est défini par le pacte social du libéralisme ..La protection des travailleurs (pensions –retraites- services publics de santé-soutient de l’état pour les démunis….) sont toutes issues du besoin pragmatique de faire des compromis avec la puissance de la forces ouvrières.
Un troisième phénomène issu du système libéralisme concerne la pauvreté. Le capitalisme en tant que système économique basé sur l’accumulation du capital lui procurant le profit maximum représentant le symbole de la richesse matérielle (théorie marxiste).
Dans cette logique, tous les actes sociaux se réduisent peu à peu en des actes sociaux utiles et nécessaires de la plèbe. Ils disparaissent pour laisser place à « homo-œconomicus » l’homme rationnel ou « citoyen responsable » en général. Le capitalisme déshumanise les individus par une rationalisation egocentrique et crée, les laissés pour compte de nombreux misérables, soumis, pour quelques gagnants du système. Ce libéralisme radical ou ultralibéralisme participe de fait à la dislocation directe des rapports de société.
L‘illustration de ces différents cas de faits exposés, montre avec une simplicité déconcentrant comment une société capitaliste sème le concept rationaliste pour récolter l’égoïsme individuel. De ce fait il plonge la société dans un état de chacun pour soi. La société se désagrège surtout en cas de récession, quand le chômage bat son plein suivit par un renoncement du pacte social.
Le corps social dans une société capitaliste en crise devient extrêmement instable et surtout vulnérable. Les citoyens n’auront qu’une seule opportunité pour se tourner vers des nouvelles idéologies qui leurs promettent d’autres perspectives plus attirantes, tout en sacrifiant leur liberté pour plus de cohésion et soutient sociaux. Ils s’orientent par conséquent, vers des régimes autoritaires, de type fasciste, théocratique….. Le basculement de plusieurs pays ultralibéralisme se fait sentir manifestement et la démocratie n’étant plus en mesure de faire face à ce délitement sinon elle le radicalise.la reforme démocratique et la reforme néolibérale sont des jumelles inséparables , car la liberté politique entraine une liberté commerciale sans entraves et la soif du profit, gain et bénéfice facile et rapide que procure les placement purement spéculatifs a transformé les marchés financiers –immobiliers et boursiers en machines à fabriquer des crises .
Des expériences inhumaines au cours de ces longues années de crise. Pourtant, dans le monde d’aujourd’hui, il n’y a plus de place, ni pour le droit international, ni pour les pays pauvres, ni pour la morale en politique, ni de pitié pour l’économie. N’importe quoi peut survenir dans chaque coin de la planète selon la trinité néolibérale (privatisation-déréglementation-réduction des dépenses sociales).
L e fascisme, le racisme, le sionisme et le fanatisme, qu’il soit politique ou religieux ou bien encore idéologique, sont des forces destructrices pour la société. Il faut éviter tous ces «…… ismes » pour bâtir une société, c’est le devoir de chacun. On ne peut pas se fier à l’ONU, ni aux ONG, ni aux pays occidentaux, ni aux libéraux, malhonnêtes, hypocrites et dont leur politique va à l’encontre du droit international, du respect de la morale il n’ya qu’a voir ce qui se pas autour de nous pour y croire. Les oligarchies ont leurs boys de Chicago pour mettre en application la théorie ( capitalisme du désastre via la stratégie de choc ) de M. Friedman.
BENALLAL MOHAMED