Le 12 mars dernier, je vous avais entretenu des « Manipulateurs du dimanche ». Le billet d’aujourd’hui est du même tabac.
Le service public d’information a en principe deux missions principales : informer (SIC) et offrir au public un canevas d’interprétations des événements, de préférence des idées tranchées et opposées, laissant soin aux auditeurs, aux lecteurs, aux téléspectateurs en un mot aux citoyens, de se faire leur propre opinion.
Ce n’est pas ce que l’actualité de ces médiums nous offre. On assiste plutôt à une sorte de guerre de l’information et de la propagande dignent de ce que l’on a pu voir lors de la seconde guerre mondiale ou de ce que l’on peut lire dans Orwell, à tort jeté à la figure de ceux que l’on accuse de le symboliser.
Une vague anti-russe, ces dernières semaines, a déferlé sur les auditeurs et téléspectateurs français et aussi sans doute européens et mondiaux (je n’ai pas vérifié). Le service public d’information s’est déchaîné : multiplication de scoop, d’émissions, de reportages, d’interviews, de nouvelles à toute heure du jour et de la nuit.
Impossible d’y échapper. Même ARTE qui prétend au sérieux et à la neutralité s’y met. Et pas qu’un peu.
« Dictature militarisée, hégémonie, « pays menaçant, surarmé, un peuple hystérique, revanchard et fanatisé, idéologie totalitaire »… Une pluie de noms d’oiseaux derrière laquelle se cachent des officines mondialisées habituées, entraînées à l’intox, à la manipulation des opinions publiques et qui s’expriment ouvertement.
L’islamophobie, pendant quelques jours a laissé la place à une « poutinophobie ». On n’a pas besoin de théorie du complot pour observer à loisir ces machines en œuvre.
Je vous recommande d’écouter leurs émissions : par exemple celle qui passe tous les samedis et dimanche sur France Culture. et pour l’exemple je vous propose celle de Christine Ockrent, une professionnelle de la manip dont je joins plus bas un extrait de la biographie qui n’a pas été fabriquée par le KGB ou la Pravda, mais accessible à tout le monde sur wikipedia que je viens de consulter.
Cette cocote, à la tête du nec plus ultra de la culture nationale publique française, fait feu de tout bois. Membre de tous les organismes de subversion occidentale dominés par Washington, la compagne de B. Kouchner dont la fidélité à l’atlantisme et au sionisme n’est plus à démontrer, est au cœur d’un réseau multiforme : Le Siècle, le groupe Bilderberg (1984, 2007 et 2008), le think tank Centre for European Reform, l’IFRI, l’International Crisis Group, l’Institut Aspen France, RSF, la French-American Foundation…
Et certainement à bien d’autres dont on n’a pas connaissance. Son émission d’aujourd’hui a atteint des sommets.
Emission « Affaires étrangères » France Culture, S. 17 mars 2018, 11h-12h.
En direct du Salon du Livre.
Avec Christine Ockrent on a remonté le temps et on a retrouvé intacts les délires anticommunistes primaires qu’elle prêchait dans sa jeunesse.
Les Russes ne sont sûrement pas des enfants de chœur. Mais alors en face… c’est le paradis de la libre expression. Vive Orwell !
Pas un poil qui dépasse : dans cette émission d’une très grande liberté d’expression, il n’y a pas une seule voix qui jure. Dans cette caserne de l’esprit, tous les petits soldats sont alignés sur les mêmes clichés. Uniformité et déclamations monocolores antipoutiniennes.
Il y a même une « soviétologue » patentée qui rappelle Carrère d’Encausse « immortalisée » pour services rendus : la fille de René Thom, médaille Fields de grande culture et de grande envergure. Françoise Thom historienne antirusse militante fait une démonstration magistrale et rassurante : l’intelligence n’est pas héréditaire.
Recommandations.
Je recommande à tous mes correspondants de ne jamais envoyer leurs réactions aux chaînes de tV ou de radio et à leurs « modérateurs ». Ils ne répondent pas et n’affichent pas vos réactions. Vous ne faites que les « renseigner » et alimenter leurs banques de données.
D’une manière générale, je recommande de ne jamais répondre aux questions qui vous sont adressées au sondages, enquêtes… par téléphones, par mail ou par tout autre moyen, concernant vos opinions, vos consommations, vos chaînes de TV préférées, la composition de votre famille…
Vos réponses contribuent et alimentent des big datas qui permettent par croisement de circonscrire l’espace de vos libertés. Ces machines privées et publiques ne visent pas à améliorer votre confort, la qualité des produits qui vous sont proposés.
Sous des dehors de liberté et de démocratie que ces machines ont à la bouche mais ne pratiquent absolument pas.Ces émissions en font une large démonstration.
Djeha ne transmets plus ses billets d’humeur à un certains nombre de médias notoirement identifiés comme les courroies de transmission de pouvoirs transnationaux voués à l’asservissement des populations et à la destruction des structures sociales, politiques, économiques, culturelles qui leur résistent. Inutile de vous en faire la liste, vous la connaissez.
Djeha,
S. 17 mars 2018
BIOGRAPHIE DE CHRISTINE OCKRENT
Directrice générale déléguée de l’Audiovisuel extérieur de la France
Présentant une fois par mois sur TV5 entre 2002 et 2006, et tenant chaque semaine un billet de six minutes (trois en français et trois en anglais) sur France 24 de mars 2007 à février 2008, elle est nommée le 20 février 2008 directrice générale déléguée de l’Audiovisuel Extérieur de la France. Elle devient également directrice générale de France 24 et directrice générale déléguée de RFI, en remplacement d’Antoine Schwarz, sur proposition d’Alain de Pouzilhac, étant de ce fait numéro 2 de la radio. À la suite de cette nomination, elle quitte France 3 qui décide d’arrêter son émission Duel sur la 3 et elle arrête également ses participations à l’émission de Laurent Ruquier On va s’gêner sur Europe 1.
En août suivant, le licenciement du journaliste de RFI, Richard Labévière, auteur d’une interview du président syrien Bachar el-Assad, est critiqué en tant que « licenciement politique » et dénoncé par l’intéressé comme une volonté d’alignement éditorial de la station par Christine Ockrent sur une orientation pro-« israélo-américaine ». Scénario contesté par d’autres journalistes et par Alain de Pouzilhac.