Oui ! c’était une journée pleine d’émotion pour les amis et proches de Feu Bensenada Djillali car de nos jours, il faut dire qu’il y est parfois des sentiments profonds indétectables chez l’individu mais on ne les ressent que lorsque l’on s’y retrouve confronté lors des moments de deuil ou de cérémonies d’hommage en évoquant des souvenirs de moments forts ou des exploits qui ont marqué la vie du défunt Bensenada.
Pour cette journée du 27 mars 2018, Il est à croire que c’était une sorte de « dette morale » que devait rendre les principaux initiateurs à leur ami et frère feu BENSENADA Djillali en organisant cette journée commémorative spécialement conçue pour lui rendre hommage et l’honorer en posthume pour tout ce qu’il a fait pour le club en particulier et la ville de Sidi Bel Abbès en général.
Il est clair que c’était une journée rude et chargée pour les organisateurs qui ont voulu lui donner un véritable aspect commémoratif afin qu’elle se fige dans le temps et puisse être renouvelée dans l’avenir. En effet, la journée du 27 mars 2018, a débuté par l’accueil chaleureux réservé aux différents invités attendus devant la maison de l’avocat sise au village le Rocher. Dans la salle de conférence de ce complexe, plusieurs intervenants ont rendu hommage à feu Bensenada Djillali, l’on notera parmi les hôtes des présidents de club, des anciens joueurs internationaux et autres personnalités politiques qui ont tenu, eux-aussi, à marquer leur présence et rendre hommage à Feu Bensenada. C’était un homme dira l’un deux, qui était connu partout en Algérie pour son abnégation et amour à l’USMBA.
Au cours de l’après-midi, une rencontre entre les anciens de l’USMBA année 1990/91 et les anciens internationaux fut organisée au stade des trois frères Amarouch où ont été conviées les autorités locales notamment le premier magistrat de la wilaya et ses adjoints, notons ici au passage , l’absence du Maire à cette rencontre,qui avait-on dit, avait eu un empêchement.
À la fin du match gala , les invités et amis de Bensenada Djillali ont été invités à rejoindre l’hôtel Beni-Tala de la ville où devait se tenir une réception qui allait clôturer cette journée que les organisateurs ont voulu la désigner de « Mémorial » pour évidement des raisons spécifiques car peut-être un jour verra-t-on un véritable Mémorial de Bensenada à l’entrée du Stade du 24 février 1956. D’ailleurs à ce sujet là, le wali de sidi Bel-Abbès qui est arrivé un peu tard à cette cérémonie de remerciement et de remise de tableau représentant un portrait du défunt, et sur proposition de l’assistance autorisa, les organisateurs à baptiser un stade de la ville qui en compte quelque uns au nom de Feu Bensenada.
D’autres parts, au cours de son allocution, le wali insista pour une relance des aides financières au club historique de la ville alors qu’il est au croisé des chemins vers la sacralisation d’un deuxième titre dans son histoire , il n’omettra pas de signaler que la crise financière qui frappe le club en plein préparation de cette importante échéance, sera résorbée par une enveloppe de près de 7 milliards qui atterrira dans les caisses de la SSpA, dans les tous prochains jours . Aussi , il mentionna qu’un grand nombre de créancier ont abandonné leur grosse au profit de l’USMBA.
Enfin, il est important de signaler que la cérémonie fut marquée par une lecture de la biographie de Feu Bensenada avec des détails qui jusque là , demeuraient inconnus aux communs des supporteurs et amis du Club. Et M. Kadiri qui en est le principal initiateur, donna lecture de cette biographie bien préparée à l’assistance qui l’écoutait avec attention. Avant de brosser un tableau fort impressionnant sur le parcours professionnel du Défunt Bensenada Djillali que tout le monde en connaissait peu , il retraça les différentes périodes de l’USMBA et s’arrêta à la saison 1990/91 qui verra l’USMBA atteindre les sommets de gloire en décrochant la coupe d’Algérie grâce au défunt Bensenada. Au terme du parcours footballistique et de retour sur la scène Bel-Abbesienne, l’orateur n’omettra de lire cette fameuse phrase, restée dans les anales de l’histoire d’El Lkhadra que feu Bensenada disait à tout bon entendeur: « Entaillez-moi, les veines et vous verrez du sang vert giclé, teinté au couleur de mon club et de mon défunt père Hadj Miloud« . Bref toute une histoire qui l’associa à l’USMBA et surtout en ces périodes et moments forts où il contribua à plusieurs fois à son accession en nationale I.
Quant il s’agit de son autre parcours dans la vie de tous les jours, peu connaissait que le défunt Bensenada Djillali était un bachelier de 1972 et après un court séjour à la célèbre ITMA de Sidi Bel Abbes , il rejoignit l’ITA de Mostaganem où il décrocha son diplôme d’ingénieur en agronomie avec la meilleure mention que peut obtenir un Major de promotion . De l’académie de Cherchel où il passa un temps de service, il partit pour l’université de Saratov dans la Volga (en Russie) pour approfondir son cursus académique. Dans le cadre de ses études, il fait un court passage à Budapest (Hongrie) où il effectua quelques missions professionnelles et de travail , il est de retour en Algérie où il entama des études en sciences économiques et de là , il rejoignit la prestigieuse université de la Sorbonne (Paris) pour un diplôme de maîtrise en linguistique.
Enfin, il retourna à Cherchel qui était sous la couple de Mohamed salah Yahiaoui alors directeur de l’académie, pour décrocher un deuxième degrés en sport, il côtoya et devint proche collaborateur d’hommes politiques tels Kasdi Merbah et autres figures emblématiques de l’époque. L’orateur souligna en fin de son résumé que Feu Bensenada a été aussi en première ligne défensive pour l’intérêt suprême et l’intégrité territoriale du pays lors de l’attaque de Mgala (RASD).
Au cours des années 80, Feu Bensenada occupa différent postes de responsabilités , entre autres , directeur des unités ORAVIO/ ONAB de Sidi Brahim . En raison de son expertise avérée dans le domaine des céréales et dérivés, découlant surtout de ses capacités intellectuelles et aptitudes managériales , il dut être envoyé pour différentes missions de travail à Dunkerque, Londres et au Brésil . On signale par ailleurs qu’il ne ménagea aucun effort pour mettre ses connaissances au profit des unités céréalières (CCLS/SEMPAC) de la wilaya qui ont pu affiner leur technique en la matière. Il n’en demeure qu’à cette période, on a du recourir à son expertise pour la réalisation des unités Silo du port d’Oran , de stockages de Oued Tlelat et même de Ain Ouissi de Mostaganem. Tout un parcours d’un homme qui a tant donné pour cette ville et décédé l’année à ce même jour(27/03/2017).