Parvenus au bord de l’insupportable, les travailleurs communaux de l’APC de Sidi BelAbbès, sont en pleine tourmente et semblent ne pas pouvoir sortir de l’engrenage dans lequel ils se trouvent.Quelque soit leur activité technique ou administrative à la commune, ils se sont mis depuis hier matin en grève illimitée, paralysant de la sorte la totalité des activités de la mairie du siège et les annexes de l’APC.
Voila la capitale de la Mékerra, qui s’accorde à faire penser qu’elle est incapable de répondre aux sollicitudes pressantes de ses agents, qui peinent plus que jamais, compte tenu de l’absence de clairvoyance et de lucidité et encore plus de dialogue avec le partenaire social, légalement installé.
Le maire considéré comme le protecteur de l’ensemble des travailleurs, semble ne pas posséder la capacité de faire face aux travailleurs en se dé‐robant. Aussi, le bol s’étant rempli, les travailleurs exaspérés par l’absence de solution et la dégradation de leurs conditions de travail, se sont mis en grève illimitée jusqu’à résolution des préoccupations.
Un syndicaliste dira « Nous étions en grève et l’avons arrêté, âpres l’intervention de personnes sages. Il nous a été demandé d’inviter les travailleurs perchés sur le toit à descendre,une fois que nous avons invité ces grévistes de descendre, les intermédiaires se sont éclipsés, sans tenir leur promesse. Nos revendications sont non seulement salariales, mais aussi matérielles ».
Nous apprendrons, que la cause principale est due à la non application des différentes sollicitudes d’une plate forme de revendications établie en date du 31 juillet 2019 et comprenant sept points, dont la situation socioprofessionnelle et l’ouverture d’une enquête au niveau du département des ressources humaines, quand à l’attribution arbitraire et non réglementaire de certains postes de travail, sous le sceau de favoritisme et la négligence dans l’attribution des droits des travailleurs.
Comme, il est revendiqué, le retard constaté dans l’activation des postes de travail qui ont été créés dans le cadre du FCCL, au profit des travailleurs du filet social, de l’insertion professionnelle et du préemploi. La section syndicale énumère le cas de 94 travailleurs n’ayant pas perçu leurs salaires, selon l’horaire complet de huit heures, 181 autres communaux n’ayant pas perçu leurs salaires complets le mois de juin, le non‐versement des arriérées d’avancement des échelons et des primes de rendement et enfin la perturbation intentionnelle des activités de la commission des œuvres sociales où l’enquête diligentée avec la section syndicale sortante, tarde encore.
Le P/APC a indiqué dans une déclaration à la presse que la protestation actuelle au sein de la municipalité est sans fondement, ajoutant que les activités fonctionnent normalement, précisant que “les primes de rendement seront versées, à partir d’aujourd’hui dans les comptes des travailleurs”. Il ajoutera également que « pour la question des rappels de promotion, une commission a été chargée d’étudier les dossiers des travailleurs concernés et selon lui 38 dossiers sont validés, la commission suit son cours”.
Pour ce qui est de la commission des œuvres sociales, une enquête a été instruite par le wali et sommes en attente des résultats, raison pour laquelle il a été procédé au gel du versement d’une subvention de 3% dans la caisse des œuvres sociales ». En fin de compte, les travailleurs exaspérés et déçus de par la position du maire, réclament du wali de« procéder à son exclusion ». Ils disent être en grève illimitée jusqu’à ce qu’ils obtiennent satisfaction des revendications et que l’on ôtera l’esprit de menace qui pèse sur la fragilité de certains.Quand au maire, en tant que 1er magistrat de la commune, il devrait respecter les travailleurs et leur syndicat et observer le dialogue, seul issue permettant de parvenir à un résultat au lieu de se dérober.
Khadir Benkhelouf -Ouest info