Attendu que tout choix personnel et raisonnable se base nécessairement sur la préférence de ce qui profite et du rejet de ce qui nuit.
Attendu que tout homme libre se définit par son appartenance sociale et culturelle et par son identité et son histoire.
Attendu que l’auteur de ces lignes se revendique comme un citoyen algérien, de culture arabo-musulmane, d’appartenance africaine et d’inspiration universelle.
Attendu que depuis des siècles une grande partie du monde a subi les souffrances: De la traite négrière sous prétexte que les noirs n’ont pas d’âme et que donc il est légitime, en droit et en religion, d’en disposer à volonté. Puis des conquêtes sanglantes au nom de la christianisation du monde sauvage et païen. Puis du colonialisme au nom d’une prétendue volonté d’intégrer dans l’histoire et dans la civilisation des peuples barbares considérés comme incapable de le faire par eux-mêmes. Puis du néocolonialisme au nom de l’aide au développement. Puis du droit d’ingérence au nom de la libération des peuples mineurs et de leur démocratisation.
Attendu que toutes ces injustices ont trouvé leur fondement dans une philosophie occidentale prétendument de lumière, humaniste et universelle, qui justifiait l’esclavagisme et le colonialisme et qui trouve toujours des vertus au droit des puissants à intervenir par la force des armes dans les affaires des faibles.
Attendu que de ces pensées funestes et de ces sentiments hypocrites il en a résulté les pires maux qui ont frappé le genre humain: les génocides les plus grands de toute l’histoire, l’extermination à jamais de peuples et de civilisations millénaires, des centaines de millions de morts, des centaines de millions de déracinés, et d’avantages d’hommes et de femmes déshérités qui n’ont jamais connu le bonheur.
Attendu qu’il en a résulté aussi et surtout: la richesse immense et immorale des agresseurs et la pauvreté extrême de leurs victimes, le progrès fulgurants des premières et le désespoir des seconds de les concurrencer, d’où leur dépendance perpétuelle.
Attendu que l’histoire établit de manière incontestable la responsabilité de ce qu’on appelle le monde occidental et la civilisation judéo-chrétienne, des plus grands crimes contre l’autre humanité qu’elle juge inférieure.
Attendu que ce monde arrogant, violent, hégémonique et conquérant persiste et persistera encore et toujours dans ses crimes et ses folies tant qu’il dispose des armes à destruction massive.
Attendu qu’en revanche il n’est pas établi que URSS et la Russie aient causé les mêmes injustices contre les mêmes sociétés, ni commis les mêmes crimes de sang, ni les mêmes « vols massif à mains armées », et qu’au contraire il furent, quand ils en avaient les moyens, des protecteurs sous les ailes desquels il était possible de trouver refuge, et qu’au lieu d’un humanisme fallacieux, raciste et génocidaire ils ont défendu un universalisme juste et égalitaire.
Attendu que pour l’équilibre du monde, il faut ou l’absence de force dominante ou la présence de plusieurs.
Attendu qu’il ressort de ce qui précède la culpabilité unique et incontestable de l’occident des plus grands malheurs de l’humanité.
PAR CES MOTIFS Que chacun puisse faire son choix librement mais à la condition qu’il soit lucide, averti et libre du colonialisme intellectuel, aussi néfaste et plus insidieux.