Désormais, les ménagères doivent supporter davantage les lacunes de l’entreprise de l’algérienne des eaux. Apres une pénurie totale qui a durée plusieurs mois, et qui a touché toute la wilaya, c’est un semi-remède qui s’installe comme mesures à satisfaire, autant le citoyen que de préserver cette source vitale, par la programmation d’un plan de distribution de ½ et 1/3.
A peine harmonisé avec ce mode de distribution et que le cours de la vie reprend son quotidien, les citoyens à la cité El Fourssen à sidi djillali se font surprendre par un autre mode de distribution, qui n’arrange en rien leurs affaires. A 21h de la nuit les robinets commence à souffler de l’air et d’un temps à autres cracher des gouttes d’eaux ballonnés par l’effet de l’air.
Et c’est ainsi pendant toute la nuit. Les ménagères se trouvent obligées de se planter devant. La crainte de ne pas remplir les seaux oblige, jusqu’à devenir une obsession. Une réelle torture morale même chez soi, qui n’épargne aucun membre de la famille. L’alerte et le bouillonnement devient général. L’eau, le sachet de lait, l‘huile, la pomme de terre et la cherté de la vie font un décore d’instabilité qui colle à la société.
A 01h du matin, après que les tensions ont creusé tous les niveaux, une fluette d’eau prend une ligne coulant comme de l’huile. Vous croyez que l’eau est en fin arrivé, et l’on continue à attendre et attendre que l’eau prenne de la puissance. A 01h30mn, un renflement du robinet vous indique que l’eau a fait le retour, indiquant que le moteur de l’ADE a été arrêté, et que le temps de la distribution est malheureusement terminé. Un véritable calvaire que nous fait vivre cette entreprise qui bascule incompréhensiblement vers un service nocturne.
Djillali Toumi