Si vous voulez enterrer un problème, nommez une commission disait Clémenceau. C’est exactement ce que fit le recteur dans cette série de scandales qui a secoué l’Université de Sidi Bel Abbès. Il a nommé une «commission de déontologie» composée uniquement de gens qui travaillent sous son autorité, tous issus de la même université, tous exerçant actuellement des fonctions au sein de cette institution : ‘’ ELaab Hmida wa rachame Hmida’’ pour utiliser une expression chère à notre Président de la république. Cette désignation est antinomique avec le principe de la déontologie .Cette commission n’a aucune légitimité , aucune autonomie , aucune liberté. C’est une commission de serviabilité et de complaisance. Si réellement le recteur voulait une commission de déontologie il aurait choisi des membres d’autres universités, des personnes propres qui n’ont jamais été mouillés par les problèmes de fraudes ou des compromissions similaires, des observateurs de la société civile, des responsables du CNES et des représentants des étudiants. Donc l’intention d’étouffer et d’enterrer l’affaire est évidente. Alors ces messieurs, membres de cette commission ressemblent plutôt à des fossoyeurs qu’à des sages soucieux d’accomplir leur mission en leur âme et conscience.
Le deuxième leurre c’est l’attitude du premier responsable de l’université qui peut être aisément assimilé à celle d’un capitaine, confronté au naufrage probable de son navire et de sa fuite en avant. Ce comportement est un acte de lâcheté qui pousse toujours à fuir dès qu’il y a le moindre ennui. En effet le recteur n’a pas trouvé mieux que de s’octroyer un « petit stage » de circonstance sur mesure pour échapper à ses devoirs et aux obligations que lui impose sa fonction .Il a choisi la fuite en avant et préféré de traiter ce problème par le pourrissement .Méthode qu’il pratique depuis longtemps et dans laquelle il « excelle » excuser du jeu de mots (logiciel à l’origine de la fraude) .Tel un capitaine qui abandonne son équipage , son navire (l’université) et ses passagers (étudiants) en difficulté est accusé de lâche en terme universel . En allant à l’étranger laissant le feu en la demeure , en pareilles circonstances ,le responsable de l’université s’est rendu coupable par omission et par négligence . Comme n’importe quel responsable, Il a pour devoir de défendre et de protéger son institution pendant les périodes troubles. Les étudiants de la faculté de médecine étaient en grève et le risque de contagion était imminent. C’est une désertion en période de guerre.
Une question cruciale : l’administration de tutelle est-elle au courant ? Qui lui a accordé l’autorisation ? Qui l’a autorisé à partir dans de telles circonstances ?
Ce n’est plus des rumeurs les faits sont avérés,les responsables du ministère de tutelle ainsi que ceux de la justice doivent intervenir pour mettre un terme,à ce qui peut paraître un atermoient préjudiciable à toute autorité,en l’absence du recteur il y a toujours une continuité de l’état ,on ne peut plus se cacher la face?Il faut aller jusqu’au bout.
Un défaut très répandu, malheureusement, chez nos responsables est de croire que les lois ne sont pas faites pour eux. Comment espèrent-ils alors que l’on veuille bien croire à leur crédibilité? Si on avait le moindre souci d’impartialité, n’aurait-on pas exigé qu’Administration et étudiants protestataires s’entendent d’abord sur la composition de la commission d’enquête?
OUVREZ UNE ENQUETE MONSIEUR LE PROCUREUR DE LA REPBLIQUE. VOUS AVEZ TOUS LES ELEMENTS POUR L’OUVRIR EN ENVOYANT LA POLICE JUDICIAIRE à L’UNIVERSITE AVANT QUE LES DERAPAGES SE CREENT. REVEILLEZ-VOUS MONSIEUR LE PROCUREUR DE SBA ET PROTEGEZ LA SOCIETE DES DERIVES DE QUELQUES TRUANDS ET MAGOUILLEURS.
Nul n’est au dessus des lois!
Les accusations portées sur ces professeurs se sont révélées exactes ; Un doyen, des chefs de département, un adjoint ont été relevés de leurs fonctions .Tout cela constitue des aveux, une reconnaissance tacite de l’existence de fraudes et de magouilles .
c’ est inadmissible et indigne de la part de ses fraudeurs et leurs complices, ils ne méritent plus notre confiance et nous devons leur ôter le privilège de l’enseignement et de transmission du savoir aux générations futures. Le minimum que les autorités doivent à la communauté est de demander une information judiciaire.