Le nombre des sans abris ; appelés communément les SDF (sans domicile fixe) ne cesse de s’accroitre. Selon le bilan établi pour l’année, il est fait état de 111 personnes dont 72 hommes, 15 femmes et 12enfants dont l’âge varie entre 15 et 12ans. Ils viennent généralement des wilayas limitrophes dont ,RELIZANE, CHLEF TIARET pour élire domicile dans les cages d’escaliers, les gares routières ou encore les endroits susceptibles de leur assurer des siestes ou encore des nuits plus ou moins « décentes ». Chacun y va de son approche pour expliquer sa cavale ou encore sa fugue de son domicile mais partagent, tout de même , La galère, misère et souffrance. Visages marqués par des balafres, Mohamed un sexagénaire de Tiaret se trimballe depuis plus de 10ans dune wilaya à une autre. A la simple évocation de son histoire il s’effondre en pleurs. « J’avais une famille comme toute le monde jusqu’à ce que mes enfants ainsi que ma femme décidèrent de me mettre sans motif patent dans la rue» et d’ajouter en sanglots « Certes je prenais quelques canettes de bières de temps en temps mais Je n’ai jamais eu de problème avec qui ce soit « se remémore Mohamed avec les larmes dégoulinant sur les joues Il n’a que la cage d’escaliers pour demeure et le ciel pour couverture. Il passe le clair de son temps à penser au destin, à la poisse qui le poursuit depuis bien longtemps et aussi et surtout sur le sort de ses enfants qu’il a perdu de vue depuis des années. Nous prenons cependant avec le cœur gros, congé Mohamed pour aller sur son conseil voir son voisin Ali de Chleff, une victime et pas des moindres d’une transformation violente d’une société peu regardante sur les mœurs et autre traditions bien de chez nous. Bref, visage ridé aux yeux écrasés par le froid, Ali n’est pas au bout de ses peines. Père de deux enfants, Ali a fini à la longue par oublier carrément sa famille. Il fronce les sourcils dans un effort de mémoire de se rappeler de leurs noms mais peine perdue. ‘J’avais 30ans quand j’ai quitte mon foyer. Il trouve indécent et incommode de revenir sur les cause des sa fugue préférant laisser soin à Dieu pour reprendre sa revanche sur ceux qui ont cassé et détruit sa famille. Il parait d’après son ami qu’il était victime de la sorcellerie. Il faut dire que ces deux victimes parmi tant d’autres ne sont que la partie visible de l’iceberg, puisque d’autres SDF pataugent dans un marasme inextricable au vu et au su des instances concernées. Exception faite pour le croissant rouge qui tente par moment de prémunir ces laisser-pour-compte contre tous les dangers, les autres structures n’ont en cure.