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Arabe classique et «arabe algérien» : Pour le professeur Alain Bentolila.

ByRedaction

Août 26, 2015

Le journal en ligne Algérie Patriotique vient de faire paraitre un article qu’il a intitulé «Une contribution du professeur à la Sorbonne Alain Bentolila – Sur la question des langues à l’école». L’auteur y apporte sa caution de linguiste, d’universitaire français et surtout d’auteur connu et prolifique, aux partisans de la DARIJA dans le cadre du débat qui a rempli ce mois d’aout. Ci-dessous j’y opposerai quelques arguments que je regrouperai en quatre points et le 5e et dernier point donnera une précision complémentaire sur cette caution.

La première question revient à savoir si le professeur Bentolila est capable de discuter, de lire et d’écrire en arabe classique, ne serait-ce que moyennement à défaut d’en avoir une haute connaissance. Je pose la question car je pense qu’il ne suffit pas d’être linguiste pour pouvoir intervenir dans tout débat dont l’objet serait de choisir une langue d’enseignement entre la forme «dialectale» et la forme «classique» de la langue en question. Il serait étonnant que cette règle ne soit pas une évidence pour les spécialistes en linguistique et elle me parait s’imposer pour l’arabe beaucoup plus que pour beaucoup d’autres langues. Autrement on pourrait considérer qu’il suffit d’avoir travaillé sur une langue pour pouvoir être reconnu comme spécialiste de toutes les langues et celles-ci se comptent par centaines si l’on tient compte de ce que nous apprennent les spécialistes qui considèrent que certains parlers locaux des moins répandus sont des langues. D’autre part, satisfaire à cette condition ne suffirait pas car il faudrait que M. Bentolila possède une certaine connaissance de ce qu’il appelle «arabe algérien», à défaut d’en être un spécialiste.
Ceci me parait d’une évidence qu’on ne peut discuter. Autrement, comment peut-on intervenir et prendre une position dans un choix entre des alternatives dont on ne sait rien ou très peu? Je questionne avec d’autant plus d’insistance que je pense qu’en tant que linguiste l’auteur n’a pu opter pour le choix du ministère algérien de l’éducation que parce qu’il ne remplit pas les deux conditions que j’ai citées. Dans la suite de ce 1er point je considérerai que je me trompe.
Bien sur l’auteur français peut prendre position dans ce débat algérien sans pouvoir construire la moindre petite phrase dans aucune des deux langues en concurrence, ou prétendues deux langues, s’il s’appuie sur des travaux de recherche qui auraient été effectués par des connaisseurs des langues en question. Mais ce n’est pas du tout le cas et la suite montrera que les arguments par lesquels il justifie sa position ne peuvent être posés ou utilisés par aucune recherche scientifique sur l’Algérie linguistique.
L’auteur est certes né en Algérie. Mais comme il est né en 1949 et comme il n’avait que 5 ans (né en 1949) quand la très violente guerre d’Algérie s’est déclenchée on ne peut pas dire qu’il a eu assez de temps et d’occasion pour fréquenter des «arabes». Et on ne peut pas dire non plus que c’est en Algérie que les colons se sont le plus mis à apprendre la langue du colonisé.Ce n’était pas la meilleure période d’apprendre «l’arabe algérien» et apprendre l’arabe classique dans l’Algérien française était encore plus difficile. Par ailleurs, l’auteur natif de
Relizane écrit énormément et il écrit beaucoup pour le large public, il est l’auteur d’une vingtaine de livres et de plusieurs dizaines d’articles dans des revues scientifiques et dans la presse (journaux et magazines). Il a écrit tout ceci et il a encore l’âge de beaucoup écrire, on est donc loin de toute la bibliographie qui pourra un jour être associée à son nom. Or, à ma connaissance il n’a jamais rien écrit sur «l’arabe algérien» et encore moins sur son rapport à l’arabe classique.

Deuxièmement, avec toute la considération que j’ai pour sa spécialisation dans le domaine, l’auteur ne commet-il pas la même erreur fondamentale que ceux que commettent tous les partisans de la réforme qu’il soutient, à savoir une franche confusion entre langue maternelle et langue orale? Je me permets en toute modestie de penser qu’il s’est exprimé d’une façon qui risque de susciter de très fortes réactions de la part des spécialistes si son article venait à être suffisamment médiatisé. Je suis extrêmement surprise d’entendre un linguiste qui de plus semble beaucoup se préoccuper des questions relatives à l’école et à l’éducation dire que le choix linguistique fait par l’Etat algérien de 1962, à savoir celui d’opter pour une langue de l’écrit («l’arabe littéral») au lieu d’une langue de l’oralité («l’arabe algérien»), est ce qui a précisément causé l’échec de l’école algérienne. Parlant de l’arabe classique il écrit : «En choisissant cette langue, on choisit une conception de la lecture et de son apprentissage qui déniait au lecteur son droit essentiel de compréhension et d’interprétation. En faisant de l’arabe littéral la langue de l’école algérienne, on dissuada les élèves de se faire leur propre idée d’un texte». De la lecture dans cette école algérienne il dira : «Elle n’est en aucune façon le fruit d’une conquête, d’un effort personnel, encore moins l’instrument d’une liberté de pensée. Or, l’école est le lieu de l’élévation intellectuelle».
Si j’ai bien compris, dans le cas des algériens et de leur langue, pour s’élever intellectuellement il faudrait utiliser la langue de la rue et de la complaisance que le milieu familial et les parents ont naturellement avec le tout jeune enfant. Quant à la langue la plus travaillée, la plus améliorée et la plus structurée, elle serait la langue de l’abrutissement. Le Pr Bentolila sait-il que le rapport de «l’arabe algérien» à l’arabe classique est un rapport qui lie à l’intérieur d’une même langue une expression parlée à la forme écrite? Certainement pas, sinon il n’aurait pas raisonné en terme d’un genre de langue coloniale et quand il va jusqu’à écrire que «l’école algérienne préféra ne donner à l’écrit qu’une existence sonore, en se contentant de l’apprendre par cœur» il déclare que «l’arabe littéral» est étranger aux algériens.
Si quand il affirme qu’il y a eu faillite de l’école algérienne, il n’est pas complètement dans le tord, il peut être déroutant quand il dit que l’explication de ce drame se trouve dans le fait que les décideurs n’ont pas opté pour un instrument de communication réservé à l’oralité. C’est cette non-option qui aurait exclu «l’exégèse» de notre école et aurait tué tout éveil à l’esprit critique et à la prise de distance vis-à-vis du texte et du discours. Je ne suis pas linguiste mais j’avoue me sentir égarée.
En écrivant que «le choix de l’arabe littéral induisit ainsi pour le plus grand malheur de l’école algérienne une démarche d’apprentissage qui interdit la juste lecture et la juste écriture en arabe», le linguiste Bentolila fait-il autre chose que défendre une thèse selon laquelle le fait d’avoir opté pour la seule langue arabe qui pouvait aisément s’écrire et se lire dans l’Algérie de 1962 est ce qui a interdit aux algériens d’apprendre à lire et à écrire comme il se doit ? Ceci ne signifie-t-il pas que la seule façon d’apprendre à lire et à écrire était que les algériens optent pour une langue que rien n’avait préparée pour être une langue d’écriture ? Le plus problématique est qu’en 2015, plus de cinquante ans après 1962, l’arabe algérien demeure à une distance inimaginable de l’arabe classique pour ce qui concerne l’aptitude au statut de langue écrite. L’auteur est beaucoup mieux placé que moi pour savoir que le passage de l’oralité à l’écriture est extrêmement plus complexe qu’un simple passage d’un langage sonore à un assemblage de signes graphiques. Si la langue est loin de se réduire à une phonétique et à un vocabulaire, le passage de la voix à la plume touche aux structures mêmes de la langue, en plus du fait qu’il précise et enrichit le lexique. Entre les deux niveaux il y a donc une différence de précision et de structuration. C’est ceci qui fait que la langue écrite est avant tout une langue supérieure au sens de langue améliorée et qu’à sa maturité elle est le produit d’un travail fait dans la durée et dans l’histoire de la communauté dont elle est la langue. M Bentolila semble oublier tout ceci quand il parle de l’arabe algérien et quand il fait comme si en 1962 les responsables algériens pouvaient décréter le saut transformant une langue de la rue, du grand quotidien et de l’intonation, en langue de l’apprentissage, du savoir,
de la pensée et de la raison.

Troisièmement, jusqu’à maintenant j’ai raisonné comme s’il existait un seul arabe algérien, c’est à dire un dialecte unifié. Un autre problème est que quand on oublie les différences entre l’écrit et l’oral il reste à attendre qu’on veuille bien nous préciser de quelle langue il s’agit quand on utilise l’expression «arabe algérien». S’agit-il de l’oranais, de l’algérois, du mostaganémois, du constantinois du skikdéen ou du mascarien pour ne citer qu’une partie des parlers du nord? Et que devrait-on faire de tous les parlers du sud algérien ? Le Pr Bentolila sait-il que dans une même wilaya (équivalent du département en France) on peut trouver plusieurs expressions de cet «arabe algérien» ? Sait-il que L’Algérie possède des régions, comme dans la wilaya de Tlemcen par exemple, où dans un rayon d’une trentaine de kilomètres on ne parle pas un dialecte unifié ? Sait-il que le pays compte 48 wilayas ? Il serait certainement encore plus surpris que je ne le suis après l’avoir lu s’il apprenait qu’à l’intérieur de ce petit coin (rayon de 30 kms) de l’immense Algérie des enfants de six ans, donc entrant à l’école élémentaire, peuvent rencontrer quelques difficultés à se comprendre en n’utilisant que «l’arabe algérien».
Que penserait-il si on lui apprenait que dans cette wilaya de Tlemcen (y compris dans son chef-lieu) on est plus nombreux à parler un algérien plus audible pour des personnes parlant ce qu’on va devoir appeler «arabe marocain» que pour des millions d’algériens répartis au centre, à l’est, au sud ou à l’ouest du pays. De la même façon il ne manque pas d’algériens qui parlent un arabe plus proche de «l’arabe tunisien» que de celui qui est supposé être leur langue maternelle («l’arabe algérien»). Puisque le Pr Bentolila explique que s’il avait été ministre de
l’éducation nationale dans l’Algérie de 1962 il n’aurait pas hésité un seul instant à choisir l’arabe des algériens comme langue d’enseignement, il est judicieux de lui faire remarquer que la situation décrite ci—dessus est actuelle au moment où son article est publié, en 2015, et qu’il n’y a aucun doute à se faire sur le fait elle était encore beaucoup plus radicale à l’indépendance.
L’auteur affirme que l’arabe classique a constitué une 2e agression après celle faite par la langue française et qu’elle a été donc comme une nouvelle langue coloniale imposée au peuple algérien au lendemain de son indépendance : «En bref, écrit-il, l’arabe classique a achevé le ‘sale boulot’ que le français avait initié : le français avait exclu pendant des décennies une partie importante des petits ‘indigènes’ des voies de la réussite scolaire ; l’arabe classique a perverti l’idée même d’une éducation libératrice». Sans entrer dans des considérations qui ressortent de la politique et dans lesquelles je n’ai pas de compétences, je tiens à dire que pour oser une telle affirmation il faut complètement ignorer le fait que les algériens qui ne parlent pas français (ou dont l’un des interlocuteurs ne le parle pas) peuvent se comprendre beaucoup mieux aujourd’hui qu’en 1962. Cet exploit qui n’est pas des moindres est causé précisément par le fait que les décideurs de 1962 ont eu la présence d’esprit de ne pas opter pour «l’arabe algérien». L’arabe de l’écrit a été très mal enseigné et ceci est un fait non seulement de moins en moins contestable, mais un fait constaté et analysé depuis au moins le profond travail de Mme Malika Griffou qui date déjà de plus d’un quart de siècle. Pourtant ce même arabe de l’écrit a indiscutablement rapproché linguistiquement les algériens et ses moyens ont été en plus de l’école, la télévision la radio et la presse écrite. Rapprocher linguistiquement des membres d’un même État n’est pas un rapprochement superficiel ou secondaire et il est insensé de croire que l’option pour la langue de l’oralité aurait pu faire de même, en supposant qu’une telle option aurait pu se prendre étant donné d’abord la diversité de l’arabe des algériens.

Quatrièmement, le Pr Bentolila se contredit et la contradiction, loin d’être secondaire, se situe au cœur de l’analyse qu’il nous présente. Il nous explique que l’arabe classique a causé la ruine de l’école algérienne car il était étranger à l’enfant algérien des lendemains de l’indépendance (et de l’enfant d’aujourd’hui) autant que l’avait été le français pour l’enfant de la période coloniale. Dans son esprit, l’arabe classique a succédé au français comme nouvelle langue coloniale et l’école a échoué car on a imposé à l’enfant une langue qui n’était pas la sienne et qu’il ne pouvait que réciter sans comprendre. Après tout ceci on croit comprendre qu’il pense à l’enfant berbérophone et on ne peut s’attendre à ce qu’il en soit tout autrement. Comment peut-on ne pas se sentir encore plus égaré que par les contre-arguments qui précèdent, quand on constate que la langue maternelle qu’il défend, celle qu’il aurait fallu enseigner et celle dont il fallait faire la langue de l’apprentissage scolaire, n’est pas le berbère, pas plus le kabyle qu’une autre de ses formes, mais précisément une langue arabe, à savoir «l’arabe algérien»?
Ainsi pour le linguiste Bentolila l’enfant dont la langue maternelle est «l’arabe algérien», autrement-dit une langue qui est avant tout de l’arabe, de l’arabe aussi modifié qu’il puisse avoir été, a été pratiquement agressé par ce même arabe qui lui est si étranger qu’il ne peut qu’en retenir la sonorité sans en comprendre le sens. Ainsi une langue qui constitue la base et forme la partie la plus large –dans la phonétique, dans la grammaire et dans le vocabulaire- de la propre langue de l’élève, celle qu’il entend depuis sa naissance et qu’il parle presqu’aussi bien qu’un adulte (selon les plus grands spécialistes à travers le monde) à la veille d’entrer à l’école élémentaire, a causé un genre d’illettrisme déguisé. Mais pour y remédier il faudra enseigner à l’enfant berbérophone une langue qui n’a absolument rien à voir avec la sienne. Autrement-dit, pour en finir avec la faillite causée par l’enseignement en arabe classique à des élèves dont la langue maternelle est l’arabe, qu’il soit «algérien» ou autre, il va falloir imposer cette langue maternelle («l’arabe algérien ») à des petits dont la langue maternelle est absolument différente. Différente puisque le berbère est une langue qui n’a pas beaucoup de chose à voir avec la langue arabe et cette différence ne peut être remise en cause par la quantité de termes qu’il a pu lui emprunter ou en acquérir, pas plus que par celle des termes qu’il a pu lui-même offrir aux différents arabes parlés au Maghreb et ailleurs.
En conséquence, il est certainement difficile de nier l’échec de l’école algérienne, mais il est absolument intenable d’expliquer, comme le fait l’auteur, que c’est l’arabe classique qui a causé cet échec et en même temps de dire que la grande erreur de départ, celle qui ruiné le tout, est le fait de ne pas avoir choisi « l’arabe algérien ». Ceci étant, la solution préconisée comme seule issue au désastre, et que je suis désolée de devoir juger par l’expression de «rechute dans la langue du quotidien et de la rue » plutôt que comme une « élévation intellectuelle », n’est fondée que sur du contre-sens.

Cinquièmement, on ne peut pas terminer ce petit article sans préciser que les quelques arguments qu’il oppose à l’article paru dans les colonnes d’Algérie Patriotique sont à prendre au sérieux, à développer et à multiplier d’autant plus que le linguiste français ne se contente pas d’argumenter en faveur du choix de retarder l’introduction de la langue de l’écrit jusqu’à la 3e année élémentaire. En vérité il va tellement plus loin qu’il en bouleverse la problématique même. Pour les responsables du Ministère, il s’agirait d’offrir 2 années d’un genre d’acclimatation à l’enfant de 6 ans afin de ne pas le choquer. Pour la Contribution du professeur Bentolila il s’agit tout simplement (et tout radicalement) d’en finir une fois pour toutes avec cet arabe qui choque l’élève de 6 ans, il s’agit de le mettre définitivement à la poubelle et de le remplacer par cette langue algérienne dont nous avons laissé voir plus haut que l’une des principales caractéristiques est le risque fort de s’avérer introuvable. Il n’est pas exclu que ce bouleversement de problématique se confonde avec la volonté non avouée (et qu’on ne peut avouer sans risquer gros) de responsables nationaux. Cohérent avec soi, l’auteur précise que la nouvelle langue officielle doit aussi devenir celle de l’État et de l’administration.

Fatima TLEMSANI. Psychopédagogue.
Université Djilali Lyabès.

5 thoughts on “Arabe classique et «arabe algérien» : Pour le professeur Alain Bentolila.”
  1. À madame Fatima TLEMSANI
    Devions nous débattre de l’école ou devions nous configurer le narcissisme dans sa plénitude ? Ce n’est avec pas avec un nationalisme exacerbé jusqu’à la nausée et un sectarisme infantile que nous pouvons lever l’hypothèque que les obscurantistes ont mis sur l’école algérienne depuis trente ans. N’avez vous pas assez de la chute vertigineuse de notre enseignement et du massacre qui s’ensuit, en laissa le pouvoir politique faire mine de ne rien percevoir , pour peu que la paix sociale soit jugulée pour quelques temps encore. Qui n’a pas entendu , naguère ,de la bouche même du Ministre chargé de l’enseignement que des bacheliers ont été  » repêchés  » comme si le savoir pouvait être négocié par le pouvoir politique . Pitié pour notre jeunesse, pitié pour notre école , pitié pour notre université , pitié pour notre pays . Pour en avoir le cœur net , il n’y a qu’à aller examiner les notes exigées pour l’admission des filières scientifiques :  » la vraie offense, c’est de rendre leur supplice (en invoquant nos martyrs) inutile en livrant notre jeunesse , nos écoles , nos lycées ,nos universités pieds et poings liés à l’ignorance , à l’incompétence , à la lâcheté politique, aux calculs électoraux » j’ai cité Anouar BENMALEK , Algérie -Actualité , septembre 1990 . C’était il y a vingt-cinq ans , déjà , que la sonnette d’alarme était tirée , mais depuis on s’est encore plus enlisé , jusqu’à traîner dans l’arrière de tous les bilans internationaux . Ce n’est pas en discutant des critères d’appréciation sur le comment ou pas de la  » darja  » , qui semble-t-il sont subjectifs , qu’on peut remettre totalement en cause un jugement généralement admis , à savoir que notre école se dirige droit vers la débâcle .
    Ceci étant , il nécessaire de rappeler que le débat concerne l’école et les déboires que rencontre celle qui en charge de ce département , pourquoi alors se focaliser sur vos malheurs peut être justifiés , en occultant le principal sujet : l’école et le contenu de son programme. Chercher à avoir raison contre tout le monde n’est pas la meilleur manière d’ avancer dans le débat . Que vous ayez raison ou pas , le lectorat ne peut apprécier vos préoccupations à leurs justes valeurs , si ce n’est votre interprétation des choses qui n’apporte rien au thème central du débat , comme nous avions eu à le ressasser , pour entrevoir une éclairci dans l’école de demain qui est à refondre totalement. Nous avions tenté de vous expliquer que le débat est beaucoup plus à recentrer dans un cadre politique avec un contenu d’un enseignement universel qui dénote une volonté de moderniser le savoir prodigué à nos enfants , qui ne peuvent pas demeurer en reste par rapport aux pays les plus avancés . L’ humilité nous impose de s’effacer devant l’intérêt général et MR BENTOLILA et sa controverse ne se cantonne que dans l’aspect purement technique , nous nous en sommes malheureusement pas encore là , j’avais pourtant précisé à votre endroit , que je doutais fort que Madame la Ministre ne disposait d’une quelconque latitude pour redéfinir le contenu du programme dans le sens d’une démarche universelle avec les corollaires qu’on peut en déduire sur les plans sociales et politiques. Ne suffit -il pas de constater que les institutions qui exigent un management moderne et performant et/ou une technologie de haute technicité , sont dirigées par des firmes étrangères ( aéroport d’Alger, différentes Sociétés des eaux , tramways , jusqu’aux abattoirs de DJELFA et tutti quanti . Qui n’a pas eu de démêlés avec sa hiérarchie , qui n’a pas eu une carrière contrariée ou même brisée , c’est le sort réservé aux cadres valeureux qui ne courbent pas l’échine , c’est malheureusement le lot que connaissent tous les pays en développement .
    Avec toute ma gratitude , en vous suggérant de ne pas vous soumettre à l’applaudimètre , il est dit parfois qu’il n’y a pas plus bête que la foule , elle vous donne du courage , mais elle laisse choir la raison , le vertige aussi fait croire aux fausses amitiés . J’ai pour devise aussi,  » JE NE CHERCHE PAS À ÊTRE AIMÉ , J’ATTENDS D’ÊTRE RESPECTÉ  »

    BELHOUARI B.

  2. Mesdames et Messieurs, chers lecteurs, bonjour à tous,
    On ne peut pas tromper tout le monde , tout le temps.
    Pour pouvoir juger et suivre en toute objectivité le débat sur la langue maternelle, il faut se référer à nos plus grands scientifiques algériens, aux experts étrangers de beaucoup de pays et aux recommandations de l’ONU et de l’UNESCO.
    Parmi nos grands spécialistes algériens qui ont des écrits qui ont été publiés dans nos journaux, ces spécialistes qui ont des dizaines de publications scientifiques sur les langues, voici quelques uns parmi eux :
    ABDOU ELIMAM, KHAOULA TALEB IBRAHIMI, RABAH SEBAA, Abderrezak Dourari, Benrabah Mohamed, Dalila Morsly …
    Et parmi les étrangers nous avons :
    Un géant de la linguistique qui s’appelle NOAM CHOMSKY, puis d’autres spécialistes : Sophie Dufour, Noel Nguyen, sans compter le Professeur Alain Bentolila
    Tous ces honorables hommes de Sciences ont des publications scientifiques , contrairement à Madame Tlemsani, inconnue au milieu du bataillon et qui n’ a pas pondu un seul papier scientifique sur la question. Tous ces experts contredisent les thèses zaama Zaama scientifiques de Madame Tlemsani.
    Pour lire les personnes que j’ ai citées, il suffit de mettre leurs noms sur Google , comme je l’ ai fait moi-même, puisque je ne suis pas un spécialiste des langues. Vous pouvez également chers lecteurs comparer les cV de ces spécialistes et le Cv de Madame Tlemsani disponible sur Internet, mais malheureusement VIDE.
    A titre indicatif je vous donne quelques articles de journaux
    http://www.tsa-algerie.com/20150805/a-travers-la-langue-maternelle-on-transmet-des-valeurs-et-un-imaginaire-2/
    http://www.elwatan.com/hebdo/magazine/la-derja-est-minee-par-la-politique-linguistique-qui-l-inferiorise-et-la-combat-25-12-2014-282880_265.php
    http://www.elwatan.com/contributions/ed-darija-a-l-ecole-l-heure-du-debat-a-t-elle-sonne-07-08-2015-301130_120.php
    http://www.elwatan.com/actualite/le-rapport-de-l-unesco-insiste-sur-la-necessite-de-l-enseignement-en-langue-maternelle-31-07-2015-300726_109.php
    http://www.forum-algerie.com/litterature-culture-art-histoire/28831-abdou-elimam-linguiste-de-la-tour-de-babel-la-langue-maternelle.html
    http://www.algeriepatriotique.com/article/larabe-dialectal-dans-le-systeme-educatif-algerien-reponse-aux-professeurs-bentolila-et-tlem
    Bonne lecture pour avoir tous les éléments d’information et voir plus clair, car il ne faut pas insulter l’ intelligence des lecteurs.

    1. Chers internautes qui avez eu la gentillesse de lire mes papiers (et plus particulièrement ceux qui ont eu l’amabilité de commenter), …………………
      ………………….
      Extrait retiré par Admin: commentaire de M. Moh écrit ailleurs
      …………………..

      En commentant l’article « Le Pr Bentolila : «Les systèmes éducatifs de certains pays dits francophones fabriquent l’échec » par lequel M Bentolila me répond (Algérie patriotique, 27 aout), un pseudo XXX n’a pas cessé de m’attaquer sans le moindre argument.
      Lisez bien mon commentaire et les articles que j’ai proposé et jugez !!! »
      Merci à tous.

  3. M. Beldjilali, bonsoir.
    Je crois que malheureusement le problème posé en ces termes (par M Maamar Farah du Soir d’Algérie) ne fait que fausser le débat ou donner raison à ceux qui ont tord …en camouflant la question en débat.
    Les opposants à l’introduction de la darija à l’école ne sont pas tous des acharnés de la langue arabe! loin de là!
    Par ailleurs, si vous lisez M Bentolila, il propose surtout pas de revenir au français. Surtout pas, dit-il! Non il propose d’imposer le règne de la darija! Et ceci n’a rien à voir avec le débat entre langue arabe ou faire (comme nos voisins) revenir au français!
    On confond entre s’opposer à la darija (comme langue scolaire) et être un inconditionnel de l’arabisation! et cette confusion (parfois voulue) donne raison à ceux qui ont incontestablement tord!

  4. A méditer sans complaisance

    Par Maâmar Farah (Le soir d’Algérie)
    OK ! OK ! J’ai fini par comprendre : donc ce feuilleton de l’été, c’était pour préparer les bambins à apprendre à… se préparer à l’étude d’une langue qu’ils ne parlent pas de la même manière, ou pas du tout, à la maison. Je rappelle quand même que je n’ai pas la berlue et que j’ai bien lu moult contributions et appels pour que l’on enseigne la langue parlée ou darija à l’école…
    J’ai écrit un jour que notre marche arrière était cassée, contrairement aux autres pays du Maghreb. L’arabisation des matières scientifiques ayant été un échec cuisant puisque l’Université n’a pas été capable d’assurer les cours de médecine ou d’ingéniorat dans cette langue, nos frères tunisiens ont réintroduit le français en sciences naturelles, physique, chimie et mathématiques. L’autre solution serait d’arabiser la médecine et les cours dans les grandes écoles d’ingénieurs. En sommes-nous capables ?
    L’Irak a essayé. Il a été écrasé. La Syrie a essayé… Il nous reste à nous adapter et à faire comme les Tunisiens. Et à ceux qui s’inquiètent de la préparation linguistique dans le préscolaire, je conseille de porter le même regard sur la préparation… linguistique des bacheliers arabisants qui arrivent au premier cours de médecine… en français ! Ils comprendront alors pourquoi tant de gens préfèrent se faire soigner par des médecins aux cheveux blancs…

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