Assemblée Générale Élective (AGE) de la FASA : Des aéroclubs saisissent le MJS

Le feuilleton des remous à la Fédération algérienne des sports aériens (FASA) ne semble pas près de connaître son épilogue.

Après l’épisode de l’assemblée générale tenue le 23 février dernier, où une dizaine de présidents d’aéroclubs parmi les plus anciens d’Algérie ont été empêchés d’y prendre part, ces derniers, qui attendaient une réponse à leur demande d’invalidation de cette AG, adressée au MJS, viennent d’être surpris par un autre fait après la tenue, jeudi dernier, de l’assemblée générale élective.

«C’est une autre phase des dépassements qui est en train de se produire en toute impunité au sein de la FASA, où l’assemblée élective s’est tenue en l’absence d’un huissier de justice alors que sa présence est obligatoire, ce qui est vraiment aberrant», a noté Kamel Chebouki, instructeur pilote et commissaire de vol à l’aéroclub de Constantine, représentant des aéroclubs exclus de l’AG ordinaire. «Nous avons décidé de saisir le MJS pour invalider cette AGE, et nous sollicitions le ministre pour intervenir et mettre fin à tous ces dépassements», a-t-il poursuivi. Une réaction partagée par d’autres présidents d’aéroclub qui estiment que cette activité n’est pas l’apanage d’une minorité. «Nous nous sommes engagés depuis des décennies pour développer les sports aériens en Algérie, mais à la FASA nous avons eu droit au mépris, alors que le président n’a jamais réuni les aéroclubs pour les écouter ou demander quelles sont leurs préoccupations», s’indigne Miloud Almi, président de l’aéroclub de Mecheria.

De son côté, le président de l’aéroclub de Sidi Bel Abbès, Zouaoui Ferguigui, soutient que le développement des sports aériens ne pourra pas se faire sans des aéroclubs sérieux et dynamiques. «Nous avons les compétences humaines pour développer ce sport, et c’est grâce aux aéroclubs que les compagnies aériennes sont pourvues de pilotes, mais il faut que la FASA s’y mette pour nous aider, mais pas pour laisser tomber cette activité en désuétude», développe-t-il. En somme, depuis l’assemblée du 23 février dernier, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, mais la situation reste tendue, surtout que les portes de la FASA demeurent encore fermées au dialogue et au bon sens.

Arslan Selmane (El Watan du 13/03/2017)