La première phase de démolition du bas quartier ainsi lancée en juin dernier (voir notre article du 13 juin 2012) sur instruction du

Wali semble tirer à sa fin  à voir l’état d’avancement des travaux,ces derniers temps . En effet, dans les photos ci-après prises cette semaine , l’on remarque clairement qu’il n’en reste que ruines, débris et amoncellements de tas de ferraille à l’endroit et place de ce que les gens se chuchotaient ou appelaient “Fillage elleft” , un secteur mythique de la zone dite “El Graba” en général , pourtant pleine de repères historiques de tout temps. Ces bas-fonds du Graba , crées ou tolérés pour la circonstance et surtout  pour le maintien de légionnaires et autres soldats de casernes proches , sont devenus aussi la plaque tournante de la guérilla urbaine et zone de repli des fidayinnes à l’issue de plusieurs attaques anti-coloniales. Après l’independance, les lieux ont repris du service comme auparavant et commençaient à regrouper un grand nombre de prostituées venues des quatre coins du pays sauf celles de la ville qui dit-on se dirigeaient vers d’autres villes du pays.Presque tous les jeunes militaires de l’Est qui ont séjourné dans la région  en connaissent ces lieux devenus célèbre également de par le flux de visiteurs et surtout du bouche à oreille.

Le marché hebdomadaire de brocanterie (appelée communément Houffra) créé subitement à l’endroit des premières demeures démolies , il y a plus d’une décennie sur le prolongement de la “rue verte” a été l’amorce d’une manière ou d’une autre à l’achèvement de ce plan qui avait tenu en haleine l’APC FIS des années 90 et a été initié même à leur époque.

Signalons enfin que presque tous  les locataires dans les demeures ont été démolies ont bénéficié de logements sociaux dans la nouvelle cité (voir notre article du 04/08/2012) , cependant cela n’a pas été sans créer autant de mécontents, on avait signalé  que lors de la distribution des logements , plusieurs individus ont été interpellés pour avoir falsifié des documents en vue d’acquérir un logement social et se sont glissés parmi ceux qui habitaient le bas quartier du Graba  . Ces personnes ont été déjà bénéficiaires de logement à la cité Beloualadi, il ya quelques années mais ont élu un second domicile dans ce quartier . D’autres ne mâchent pas leurs mots en disant que l’état n’a fait que délocaliser les “mœurs” de ces bas quartiers vers d’autres endroits de la ville. La prostitution continuera de prospérer malgré les innombrables descentes et perquisitions de domicile opérées par la  police dernièrement et constatées depuis le début de ce plan.