La guéguerre contre la Russie tourne au fiasco en Europe.
J’écoutais ce matin un journaliste sur LCI convenir : « Les sanctions que nous avons prises contre Poutine se retournent contre nous. »
V. Orban en visite récente à Moscou en disait autant.
Cela n’a pas empêché la caste des bavards professionnels européens de le flinguer : les hyènes chassent en meute.
Le journaliste se trompe. Ce ne sont pas les Européens qui ont décidé les sanctions contre la Russie. C’est Washington qui l’a fait et l’a imposé à ses supplétifs européens qui l’ont décidé contre leurs intérêts alors que les Etats-Unis en tirent tout le profit.
A mon tour de confesser une erreur d’appréciation : j’avais vraiment pensé que c’était l’occasion pour l’Allemagne et les pays qui faisaient partie de l’ancienne zone mark de se défaire de la laisse atlantique et des pays déficitaires de l’Euroland, comme la France ou l’Espagne. Je me suis trompé.
Les lombrics qui ont succédé à A. Merkel sont rentrés dans le rang et vont le payer comme ils le font depuis 1945. Tant pis pour eux.
Le président français ne manque pas de distractions : il laisse la France dans l’état où il l’a mise et s’envole en Afrique où il espère reconquérir l’ancien Empire français.
Il espère contrer les influences chinoises, turques et russes qui partout s’étendent et répondre au ministre russe des AE est en tournée en Afrique.
Évidemment, il se fait des illusions.
La France est presque partout expulsée d’Afrique : du Mali, du Burkina Faso, de Guinée Conakry, de Centrafrique, du Sénégal…
Le Rwanda abandonne la langue française au profit de l’anglais devenu langue officielle, langue d’enseignement dans les écoles primaires et jusqu’à l’université. «Nous donnons la priorité à la langue qui rendra nos enfants plus compétents et qui servira notre vision de développement du pays», a déclaré mardi 14 octobre 2008 le président Paul Kagamé dans une école primaire de Kimhurura. Colonisé par la Belgique, le Rwanda, petit État d’Afrique des Grands Lacs, est membre de la francophonie depuis ses débuts en 1970.
Novembre 2009. Adhésion du Rwanda à la communauté des pays de langue anglaise (Commonwealth)
Le Gabon avec le Togo en font autant en juin dernier, alors que le Royaume Uni quitte l’Union européenne.
Naturellement, personne ne crédite Londres de ces performances : si l’anglais s’étend dans le monde ce n’est pas par la grâce de Sa Majesté ou de l’intelligence des locataires du 10 Downing Street.
Jamais l’Angleterre n’aurait survécu sans sa fidèle subordination à l’Amérique.
Les Anglais n’ont jamais cessé d’être, depuis août 1941, des toutous de luxe de la Maison Blanche et de Wall Street.
Pour ce qui concerne la tournée triomphale de E. Macron en Afrique je vous joins ci-dessous un papier que je vous avais envoyé en 2011 et qui n’a pas pris une ride depuis 11 ans. Ceux qui ont des archives en ordre le retrouveront facilement.
En conviendrez-vous ?
Djeha, 26 juillet 2022.
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On pensait naïvement que les violeurs se recrutaient seulement à la présidence française du FMI ou chez les ministres de la culture mitterrandiens en séjours sextouristiques au Maroc… ou ailleurs.
Il faut croire que non. Le viol semble être le mode normal d’échanges de civilités avec les barbares que nous sommes.
C’est vrai qu’il est des Français qui dénoncent ces crimes au nom de l’honneur et de l’idée qu’ils ont de leur propre patrie. Tout cela est très respectable.
Mais de grâce ne vous laissez pas attraper par cet argument fallacieux dont usent abondamment les Israéliens. C’était à l’époque où le président Katsav avait été convaincu que viol.
Ecoutez-les : « Nous sommes dans un pays démocratique, vous le voyez bien. Puisque même un président de la république (une crapule nommée Katsav) peut être condamné pour avoir violé ses collaboratrices. Et en plus nous sommes libres de le médiatiser. Il s’ensuit que la différence entre civilisations et barbaries ne tient pas aux abominations qui s’y produisent dans les unes et les autres, mais à leur équitable châtiment dans les unes et à leur totale impunité dans les autres. »
Que de Katsav faudrait-il pour effacer les crimes constitutifs de l’Etat d’Israël ?
Combien de procès faudrait-il instruire pour absoudre l’Occident des Himalaya de cadavres qu’il a semé en Afrique (Oubangui-Chari, Madagascar, Congo, Algérie…), en Amérique depuis 1492 (les natifs de ce continent ont été largement exterminés), les guerres asiatiques (de l’Indochine à l’Afghanistan, de Hiroshima à Nagasaki)… ? « Les soldats de l’idéal », braillait Clemenceau à la Chambre, en novembre 1918.
A d’autres !
Et ils remettent ça encore aujourd’hui, un peu partout.
La violence comme voie incontournable vers le progrès et la créativité ? Darwin au secours d’Hitler pour expliquer Einstein ?
A quels débiles profonds veulent-ils faire avaler cela ?
C’est vrai que nos pays sont loin d’être des modèles de démocraties, loin d’être des Etats de droits. Il suffit de voir ces jeunes ignares à papa dans leurs voitures de luxe se pavaner sur les boulevards et les boîtes pour midinettes pour mesurer les quintaux de graisses analphabètes qui sont plantées comme des verrues à la tête de nos nations.
Et alors ?
Est-ce une raison pour les solder ?
Est-ce une raison pour se solder ?
D’autant moins que ces dirigeants, c’est bien à ces nations civilisées et avancées que la plupart des pays du sud les doivent. Demandez leur avis à nos voisins tunisiens!
Et si vous n’aimez pas Djeha et que vous doutiez un peu, lisez ce qui suit.
Djeha
Mardi 28 juin 2011
La France dans l’embarras quant à la baisse de son influence en Afrique
Quotidien du peuple (Chine), V. 26.02.2010 13h09
Le Président Nicolas Sarkozy a commencé le 24 février sa visite éclair officielle en Afrique. Arrivé le jour-même au Gabon, il y resta 24 heures et s’est rendu le lendemain au Mali puis au Rwanda. Sa visite dans ces trois pays ressemble à la promptitude de quelqu’un qui a la hâte d’en avoir terminé au plus vite, mais qui n’a pas le cœur léger, car dans chacun de ces pays, il a des problèmes différents à résoudre. Il a fait un crochet par Bamako, capitale du Mali, où il est resté à peine deux heures pour «récupérer» l’ex-otage français Pierre Camatte, retenu pendant trois mois par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).
Son choix du Rwanda a pour but de dissiper le malentendu entre les deux pays après que le Rwanda ait accusé la France d’avoir joué un rôle dans le génocide des Tutsi en 1994. Quant à sa visite au Gabon, elle revêt une importance majeure du fait qu’il pense profiter de cette occasion pour saluer la «très remarquable maturité» démocratique du pays, pour exprimer son soutien à Ali Bongo, fils de l’ex-président Omar Bongo, décédé le 8 juin 2009, qui a été élu en septembre dernier comme remplaçant de son père à la tête du pays et surtout pour conclure avec le Gabon un nouveau accord de défense au sujet du maintien à Libreville de la base militaire française, tandis qu’il a été annoncé en même temps la fermeture par la France de sa base militaire à Dakar, au Sénégal.
La décision d’annoncer ailleurs la fermeture de la base militaire française à Dakar a été projetée auparavant. Vu de façon superficielle, cela montre symboliquement que le Président français désire avec les pays africains un nouveau type de relation de coopération. Mais, en réalité, la France est obligée d’agir ainsi tout en dissimulant son dépit et son amertume.
Un grand nombre de pays africains, qui ont été colonisés autrefois par la France, ont été toujours dans la sphère d’influence de cette dernière. Qui a installé en Afrique plusieurs bases militaires à Djibouti, à Dakar, à N’Djamena, à Libreville et à Abidjan, avec en plus une base d’action au Togo. La France a maintenu depuis de longues années des troupes armées en Afrique pour y protéger ses intérêts acquis. Parmi les bases militaires françaises mentionnées ci-dessus, celle établie à Dakar, qui fait face à l’Océan Atlantique et à l’Ile Gorée, revêt une grande portée stratégique. C’est la raison pour laquelle le Ministre français de la Défense Hervé Morin a insisté l’année dernière sur l’importance pour la France de la conserver. L’annonce soudaine et imprévue de cette dernière de sa décision de fermer ladite base militaire a sans aucun doute suscité une large préoccupation de l’opinion publique française et des pays africains.
Selon les dernières nouvelles, la décision de retrait prise par l’Armée française est tout à fait passive, car celle-ci se voit acculé du fait que depuis longtemps, le Sénégal a demandé à la France de retirer ses troupes du pays. En 2005, lors de la visite de l’ancien Président français au Sénégal, son homologue sénégalais Abdoulaye Wade lui a parlé de cela. Mécontent, Chirac a répliqué : «Si l’on nous demande de s’en aller, nous partirons promptement sans regret.» Mais compte tenu de l’amitié entre les deux parties et par égard pour la France, la chose a été laissée en suspens provisoirement.
Après l’ascension de Nicolas Sarkozy au pouvoir suprême de la France, il a tout de suite effectué une visite au Sénégal. Lors de son séjour à Dakar, il a prononcé un discours à l’Université Cheikh Anta Diop et il a dit : «Les problèmes actuels de l’Afrique ne sont pas complètement dus au colonialisme. Les colonialistes ne sont pas responsables des conflits fratricides et des génocides en Afrique. La dictature, le despotisme, la corruption, la prévarication, le gaspillage et la pollution, tout cela n’est également pas dû aux colonialistes.». Puis, il a ajouté : «Depuis des millénaires, les paysans africains se mettent au travail avec le jour et se couchent avec le soleil. Ils répètent tous les jours le même travail et parlent la même langue. Ils sont incapables de se débarrasser de l’entrave de leur situation naturelle. C’est pourquoi il est impossible pour les Africains de détenir leur destin dans leur propre main.».
Le franc-parler de Nicolas Sarkozy a blessé profondément le sentiment du large public africain et a été l’objet de vives critiques et protestations et de réaction négative de la part des personnalités de divers milieux, ce qui a accéléré le processus de la fermeture obligée par la France de sa base militaire à Dakar.
Les raisons avancées par le Sénégal quant au retrait des troupes françaises sont les suivantes : la première, l’Etat sénégalais envisage de récupérer le terrain occupé par la base militaire française. Si la France le désire, elle peut transférer sa base à Thiès, la troisième des plus grandes villes du pays, qui se trouve à une distance de 70 kilomètres de la capitale sénégalaise ; la deuxième, le Sénégal joue à la carte de sa souveraineté. Le Président Wade a déclaré que plus de cinq décennies sont passées depuis l’indépendance de son pays et l’Armée française y maintient toujours une force armée, ce qui suscite l’incompréhension des Sénégalais. Il espère qu’«en Afrique, le Sénégal ne devait pas être le dernier pays dans lequel serait maintenue une base militaire française.».
La France a exprimé son refus de la demande sénégalaise, mais les deux parties ont quand même parvenu à un accord sur la fermeture de cette base le 4 avril à l’occasion de la célébration de la journée d’indépendance du Sénégal. Et les échanges militaires entre les deux pays seront remplacés par une «plate-forme de coopération régionale».
Lors de sa visite en 2008 en Afrique du Sud, Nicolas Sarkozy a fait entendre que la France fera tout son possible pour tenir compte des souhaits des pays africains. Il a dit : «La France n’a pas pour mission de maintenir en Afrique une force armée pour une durée illimitée.»
Le contexte dans lequel le Président français cherche à sortir d’embarras et à se tirer d’affaire ce sont principalement la grave situation économique de l’intérieur du pays, le sérieux affaiblissement de la puissance nationale et avec en plus l’échec de la France en Côte d’Ivoire dû aux conflits survenus dans sa base militaire à Abidjan, ce qui a beaucoup alourdi son budget de la Défense et a provoqué toutes sortes de contestations et de doutes de la part du public français quant à la nécessité de cantonnement de troupes françaises en Afrique. Tout cela a produit un effet catalytique sur la fermeture le plus tôt possible par l’Armée française de sa base militaire à Dakar.
Les soi-disant politiques de ‘démocratie‘, de ‘liberté‘ et des ‘droits de l’homme‘ appliquée par la France à l’encontre des pays africains ont accentué la pauvreté et le désordre en Afrique. Les opérations d’intervention des troupes françaises cantonnées dans de pays africains ont seul but de protéger les intérêts de la France et ses ressortissants. Et sont complètement inutiles pour la stabilité africaine. L’aide française à l’Afrique est réalisée sous forme de «mise à mort de la poule pour récupérer les œufs» et n’apporte aucun avantage réel aux peuples africains.
Le réel sens du nouveau type de relation de coopération entre la France et l’Afrique proposé par Nicolas Sarkozy c’est d’obtenir le plus possible avec le moins d’effort et de se débarrasser des fardeaux. Les Africains ont perdu confiance dans les relations traditionnelles entre la France et l’Afrique, sont de plus en plus déçus et éprouvent un désappointement grandissant. La fermeture forcée de la base militaire française à Dakar est peut-être un signe assez négatif pour le maintien de troupes françaises en Afrique.
Source : http://french.peopledaily.com.cn/Horizon/6903451.html
Rwanda : des militaires français accusés de viol
France Info – mardi 28 juin 2011, 12:00
Des militaires français qui violent des femmes Tutsi, ou les brutalisent, en pleine opération Turquoise (du 22 juin au 22 août 1994), officiellement censée protéger les populations menacées, en plein génocide. Benoît Collombat a rencontré ces femmes qui acceptent de briser publiquement pour la première fois un tabou.
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RWANDA. Des militaires français accusés de viol
http://sites.radiofrance.fr/franceinter/ev/fiche.php?ev_id=1808, mardi 28 juin 2011
Des militaires français qui violent des femmes Tutsi, ou les brutalisent, en pleine opération Turquoise (juin-août 1994), officiellement censée protéger les populations menacées. C’est ce qui ressort du témoignage de trois Rwandaises, qui devaient être entendues cette semaine, aux côtés de leur avocate Me Laure Heinich-Luijer, par le juge d’instruction du Tribunal aux armées de Paris dans le cadre d’une plainte contre X pour « crimes contre l’humanité » et « participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime contre l’humanité ». Une audition reportée à une date ultérieure.
Génocide rwandais : trois Tutsi accusent les Français de viols
Par Marie Kostrz, Rue89, mardi 28/06/2011, 14H42