CE QUE LE MONDE DOIT À L’OCCIDENT

C’est vrai. L’occident a tous les défauts et tous les vices que le diable a destiné aux hommes : Il a fait sa fortune et son progrès sur le dos des esclaves et des colonies. Il a commis les pires génocides et les plus grands crimes contre l’humanité. Il a détruit des états, des civilisations et des cultures. Il a détruit la planète. Et au nom et sous prétexte de la démocratie et des droits de l’homme, il a soutenu et installé des dictatures sanguinaires partout dans le monde. Et si l’on cherche bien, on peut encore lui trouver quelques vilains défauts, il suffit de mettre de la volonté.

Mais il a aussi quelques qualités et quelques vertus : beaucoup de grandes civilisations l’ont précédé dans la domination du monde, mais aucune n’a autant servi l’humanité, partout sur la terre, dans les contrées les plus lointaines. Sans lui, beaucoup de peuples et de sociétés seraient encore restées dans leurs état primitif, oubliés des hommes, vivants au rythme des saisons, incapables d’entrer dans l’histoire. Il a inventé presque tout ce qui fait le progrès de l’humanité. Et il a partagé toutes ses découvertes, toutes ses inventions et toutes ses innovations. Il vit richement, c’est vrai, mais sa richesse ruisselle sur le monde entier. Ce monde lui doit l’amélioration du niveau de vie, celui de la santé des connaissances et du savoir. Il lui doit l’imprime, la machine à vapeur, le moteur à explosion, la lumière, la pénicilline et l’intelligence artificielle. Il lui doit la révolution agricole, la révolution industrielle et la révolution numérique. L’une succédant à l’autre, chacune bouleversant le destin de l’humanité à sa manière. Il lui doit l’atténuation des effets des grandes calamités qui le dévastaient: les famines et les maladies.

Sans lui, la Chine, l’Afrique et le monde arabo-musulman vivraient encore leur moyen âge. Et, au fond, malgré tous les drames et toutes les injustices, et qu’on veuille le reconnaître ou non, le monde lui doit une stabilité et un équilibre qui ont remplacé le chaos permanent qu’il connaissait quelques siècles avant.

C’est simple: il suffit à celui qui conteste ces réalités, de fermer les yeux et d’imaginer que l’Occident n’existe pas où qu’il existe mais sous une autre forme.

Et que l’on se le dise franchement : Sans la science de l’occident, sans ses découvertes, sans ses foudroyantes avancées technologiques, sans les besoins de son économie et son industrie, à quoi nous auraient servi nos richesses naturelles. Et d’abord auraient-elles été considérées comme des richesses ou auraient-elles eu la même importance que le sable? À quoi aurait servi le pétrole et le gaze, et tous les minerais de la terre? À presque rien. C’est donc ses besoins qui font la richesse de l’Arabie Saoudite, du Qatar, des Émirats, de l’Algérie, de la Libye, de l’Afrique, et de tous les autre pays rentiers qui, sans lui seraient encore dans leur état d’il y’a mille ans.

Mais quel est son secret ?

À chacun de chercher le sien.

À moi, au risque de me tromper, il me semble que la force de l’occident réside, avant tout, dans la confiance qu’il investit dans l’individu et dans son pragmatisme qui met l’intérêt au dessus de l’idéologie. Cet esprit libre et pragmatique le rend réceptif, ouvert, accueillant, vite dépassant la race, l’origine, la couleur et la religion. Il semblerait que 200 algériens participent à faire le bonheur de la Silicon Valley!!!

Et c’est simple: Il suffit à celui qui conteste cette seconde réalité de se demander pourquoi les meilleurs talents et les meilleurs esprits ne choisissent pas d’aller éclore en Arabie Saoudite ou en Chine ou en Russie. Et il lui suffit de se demander quel pays de ceux susnommés offre la chance a un noir, ou un arabe, ou un chinois, de devenir maire de Londres ou ministre de l’intérieur de la France où président des États-Unis.

Voilà donc quelques vérités incontestables, mais qui ne sont pas de nature à absoudre l’occident de ses crimes, du moins telle n’est pas mon intention, mais qui posent cette question qui fâche: les vices de l’Occident, les injustices qu’il fait subir, son hégémonie, ne sont-ils pas le tribut qu’il impose en contrepartie des vertus qu’il met à la disposition des…incapables ?