«ET SI ON LAISSAIT SERRAR TRAVAILLER?»

Le football est un élément stabilisateur et surtout porteur de convivialité, de bien-être et de remède au stress quotidien. Le citoyen converti en supporter inconditionnel vit au rythme de son équipe et de ses résultats que l’on soit à Sidi-Bel-Abbès, Botafogo ou Bangkok qui vient de nous envoyer Jonathan, un gardien de but.
Quand l’équipe ne va pas, rien ne va et la sécurité publique se trouve menacée. C’est cette donne qui fait que les Pouvoirs Publics ne soient pas indifférents aux Clubs et leur vie. Tous les Walis font de leur soutien aux équipes de leur chef-lieu, un précurseur de leur politique citoyenne. Ils vont parfois, jusqu’à s’ingérer dans les plus petits détails quand les situations l’exigent. Cela leur donne des facilités à exécuter leurs programmes, forts de leur audience favorable auprès des citoyens-supporters.
L’USMBA n’échappe pas à cette règle. Baignant depuis une dizaine d’années dans des zizanies de bas de gamme, focalisant l’ensemble des conflits à des querelles de clocher mues par la recherche d’intérêts étroits.
Paradoxalement, les résultats techniques sont relativement favorables et ont permis deux accessions en l’espace de trois années, malgré les dissensions et intrigues du sérail propres au club. La première fois qui a vu le Président BENAISSA subir les foudres de guerre de la part des supporters allant jusqu’à l’agression physique et la destruction de biens immobiliers, ne contrecarra point l’accession historique en ligue1. BENAISSA démissionne et lègue les pouvoirs à son successeur, BENSENADA. En fait de pouvoirs, ils n’étaient que virtuels, puisque le conseil d’administration est demeuré le même et a continué à exercer le blocage. Se noyant dans des situations de « pauvreté » extrême, l’USMBA ne put résister à la déchéance et fera vite retour à l’enfer de la ligue2. BENSENADA entama donc la nouvelle saison avec pour objectif l’accession une nouvelle fois et s’astreint à l’objectif de bâtir une équipe à la stature de la cinquième ville du Pays, capable de survivre aux hommes. Mais les blocages continuent à travers les manipulations de certains membres du CA et le refus de l’ex-président de procéder à la régularisation administrative, auprès du Notaire.
Une fois la situation légale un tant soit peu régularisée, les conflits ne tarderont pas à se manifester de nouveau et vont avoir comme acteurs principaux les nouveaux président (BENSENADA) et Entraîneur (BIRA) Les contradictions sont nées dès le début puisque l’entraîneur n’a pas été recruté par le Président qui avait – on s’en souvient – porté son dévolu sur HENKOUCHE. En fait, le conflit entre les deux managers (technique et administratif) avait sa source dans la confrontation de deux « ego » démesurés. Mais cela répondait surtout à des considérations stratégiques qui, quoique bonnes pour le club ont pêché par une absence de transparence qui aurait été salutaire. Ainsi, s’ensuivra un duel à distance et à fleurets mouchetés entre SERRAR et BENSENADA. Pris dans la tourmente et surtout par un « ego » incompatible avec la situation, BENSENADA finira par jeter l’éponge. Ou plutôt fut contraint de la jeter : c’est plus proche de la vérité. Le rôle joué par les Pouvoirs Publics aura été déterminant. Finalement, tous ces problèmes n’influeront pas sur le cheminement technique de l’équipe qui aura heureusement, atteint son objectif, à savoir l’accession.
Abdelhakim SERRAR, un ex-joueur international, défenseur appliqué et strict dans le marquage, agressif dans les duels et déstabilisant pour l’adversaire, garde intactes ses qualités footballistiques qu’il applique avec autant de rigueur dans sa vie de manager. Il a toujours su qu’une partie dure 90 minutes et parfois plus quand il s’agit de coupe et qu’il ne sert à rien de se précipiter. Il se dit combien de matches ont été perdus à cause de la précipitation ! C’est pourquoi, il aura développé une stratégie d’approche digne d’un défenseur chevronné. Jouant en terrain adverse, il a opté pour la tactique défensive et le recours aux contres, comptant sur la rapidité de son attaque constitué par l’entraîneur BIRA, et les joueurs qui lui sont proches (Achiou, Belkaid, Faradji et Ouznadji) ainsi que les Pouvoirs Publics. L’objectif principal de SERRAR était d’abord d’assurer son «intégration» On connaît les vicissitudes de la Société, un peu tendance «sectariste» privilégiant le critère « ould blad » Il s’agissait pour HAKIM d’être d’abord plébiscité par les supporters, chose qu’il obtiendra par la grâce d’un projet digne des grands clubs. Pour être honnête, il faut reconnaître que ce que projette SERRAR pour le club de la Mekkerra est sans aucun doute inédit et surtout ambitieux. C’est pourquoi, le nouveau patron de l’USMBA, passe actuellement à la vitesse supérieure.
Fort de son expérience à l’entente de SETIF, où les nombreux coups bas qu’il a eu à vivre, ont complété les qualités du joueur à la rigueur tactique, par la gestion intelligente des luttes de lobbying, il mène de main de maître les destinées de l’USMBA. En Manager déjà rompu aux pratiques, il enchaîne les actes de mise en œuvre de sa stratégie qui, avouons-le, est certainement positive pour le club. Alors, ayons ce droit égoïste !
La deuxième étape s’avère crument un acte anticipant. Les supporters acquis, les Pouvoirs Publics en soutien, il est temps d’éviter au Club les « querelles de clocher » qui perdurent ! Elles seraient nocives pour le Club. SERRAR est actuellement en position d’EXIGER. Et il le fait. Il veut l’ouverture du capital pour pouvoir fonctionner librement. Il exige que les Membres du Conseil d’administration soient des membres actifs et non bloquants comme c’est le cas présentement. Et surtout qui ramènent de l’argent au club. Chaque membre pèsera ce que pèsera son apport. N’est-ce pas l’orthodoxie de toute Société par Actions ? L’ère des Administrateurs rentiers doit prendre fin.
Profitant de l’engagement de la première recrue – le gardien franco-algérien – il lance son pavé dans la marre déjà pleine à déborder. En plus de l’ouverture du capital et la reconfiguration du C.A. où il propose déjà une personnalité assez crédible – AMROUN – il a pour objectif de se «libérer» des Pouvoirs Publics, sachant qu’il ne peut y compter indéfiniment. N’a-t-il pas déclaré à juste titre: « on ne doit plus compter sur les pouvoirs publics »
Sur le volet technique, la stratégie de SERRAR n’est pas en reste et à sa décharge, il ne s’embarrasse pas d’états d’âme. BIRA a bien être un proche, mais il a jugé que l’USMBA doit compter sur « un entraîneur de renom » …. « Ce sera certainement un étranger » Des noms circulent déjà, même si BIRA obnubilé par le projet souhaiterait continuer.
Pour les joueurs, il a affirmé qu’il ne gardera que 11 joueurs dont 7 du cru pour répondre à une obligation imposée par la Ligue. Donc, arithmétiquement, il n’y aura que 4 joueurs qui rempileront. Il est clair qu’à ce niveau SERRAR ne fera pas non plus d’états d’âme. Même si, ravis par le projet du nouveau boss du club, les ACHIOU, OUZNADJI et autres FARADJI aimeraient continuer, il devient patent que HAKIM penchera plutôt sur la qualité et la jeunesse. Et il l’a confirmé.
Par conséquent, quoique que l’on puisse dire, SERRAR semble être l’Homme indiqué pour la situation, si l’on veut éviter les dérives du passé récent. Son projet est attirant, logique, faisable, efficace et rentable. Sa stratégie est cohérente, planifiée et réalisable.
Alors, user de dénigrements gratuits en spéculant sur la qualité de joueurs recrutés ou à recruter risque de se retourner contre leurs commanditaires : Dire que le Gardien Franco-algérien fraîchement débarqué de Thaïlande d’un «Championnat moindre que celui du Qatar et où son équipe a rétrogradé » et affirmer que «BENZEMA, le frère de Karim est un joueur de foot en salle, et qu’il n’a jamais foulé un terrain de football » me semblent être de la basse besogne.
L’alibi «Ould bled» agité tel un épouvantail, ne tient plus depuis que SERRAR a brandi sa carte nationale d’identité. Alors de grâce Messieurs, ouvrez le capital ! Laissez SERRAR travailler ! On aura toute la latitude de le juger en fin de saison.
djillali@bel-abbes.info.

 

4 thoughts on “«ET SI ON LAISSAIT SERRAR TRAVAILLER?»

  1. quand on ne trouve rien à dire on dit n’importe quoi pourtant tout est clair et visible ce serrar a été imposé par le wali qui dans un pays qui se respecte s’occupe des problèmes des citoyens dieu seul sait dans quel état est la ville ensuite il s’est occupé de politique en soutenant le président sortant donc comme la grande majorité il est un opportuniste et un calculateur qui tot ou tard reviendra à setif ou vers un club riche alors arretez vos histoires elles sont d’un autre age .

  2. Je me plais à lire mon ami Cherid que je respecte beaucoup pour son
    style et son approche des sujets qui intéressent la ville.
    Certes le foot est un élément catalyseur et l’apport de Serrar
    n’est pas à occulter pour son expérience avérée dans les arcanes
    de la balle ronde néanmoins mon ami Cherid parfois c’est l’arbre
    qui cache la foret .La question qui se pose et à laquelle je n’ai
    pas trouvé de réponse c’est pourquoi Serrar évite de
    s’impliquer sérieusement dans la société en achetant la majorité
    des parts d’actions de la société. La première fois c’est
    Benchinoun maintenant c’est Amroun et jamais lui. Je te fais une
    confidence mon ami Cherid .lors d’une réunion officielle du CA à
    laquelle a pris part le DJS, Bensenada a proposé 22% des parts
    d’actions qui lui reste à Serrar à titre gracieux et c’est
    sanctionné sur un PV.en étant actionnaire détenant la seconde voix
    du CA il peut aisément travailler et procéder à l’ouverture du
    capital et faire entrer à la société qui il veut. Il a tout
    bonnement refusé et je ne comprend pas pourquoi.L’ouverture du
    capital n’est pas un acte impossible. Cela a été fait à deux
    reprises. Encore une fois Bensenada s’est engagé devant le même CA
    à ouvrir le capital si le président Benchinoun qui est majoritaire
    consentait à solliciter ses services et à titre gracieux. Benchinoun
    a toujours évité cette question et Serrar en est au courant car il a
    assisté au CA. Ce sont là des vérités dont je suis responsable
    devant dieu et devant ma conscience.
    D Aissa

  3. Une chronique claire et nette qui a brossé tout ce qui se passe tant du point de vue en plein jour que du point de vue coulisses (l’arme priviligiée des detracteurs du club).
    Nous avons patienté,nous avons espéré,nous avons toléré,noue avons pardonné, hélas les resultats negatifs,les deceptions demeuraient jusqu’a l’arrivee de Mr Serrar.Nous avons de nouveau patienté,analysé,jugé,comparé,ecouté,et enfin tiré une conclusion Mr Serrar est sur la bonne voie c’est la seule et unique solution de gestion et celà s’appelle le “management” .Avez vous vu l’organisation hier soir à la fin du match USMA-ESS pour la remise du bouclier de champiob de ligue 1 mobilis ? Une veritable gestion de professioonels .Une equipe professionnelle c’est non seulemenet l’equipe de joueurs mais encore plus son C.A.,son adminitration,son staff technique,son staf medical.Le nerf de la guerre c’est l’investissement des hommes d’affaires,des sponsors bref place à ceux qui ont les moyens “,les jeux sont faits rien ne va plus” sinon il faut quitter la table dira le concurrent c’est la loi de la concurrence et on n’a pae le droit de faire des sentiments car c’est l’ere du partenariat “gagnant gagnant ” hé!oui le sport de par sa nouvelle option de gestion de societe est astreint à suivre les regles economiques fini le bricolage.

  4. Bonjour;

    Mon ami et cousin Djillali, connaissant ta rigueur intellectuelle je considère la chronique de ce jeudi comme un accident de parcours. Passons aux choses sérieuses.Le journaliste Hachemi Souami n’avait pas tort.
    Bonne nuit.

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