Chronique du jeudi: AU VU DE NOTRE LÉTHARGIE COUPABLE, ILS FINIRONT PAR L’AVOIR!

Un chroniqueur d’un autre calibre que celui de votre modeste serviteur, m’a conforté dans le choix de mon sujet d’aujourd’hui, quand il a fait le lien entre le changement de noms de rue qui s’est fait en 1990 et celui qui s’est fait en fin 2016. En effet, il nous rappelle –parce qu’on fait exprès d’avoir la mémoire courte – que le FIS avait pris comme première décision de débaptiser la rue «GUENASSIA» pour le nom d’El Qods. Le premier est un juif qui a combattu pour l’indépendance de l’Algérie. Il est d’ailleurs mort sa mitraillette à la main en défendant son infirmerie dans la Wilaya IV. Heureusement la rue a retrouvé son nom juste après la dissolution de l’ex-Parti fasciste. En 2016, au mois de septembre, il s’est trouvé un autre nain, arriéré mental, débile historique qui a cru en son «intelligence» en débaptisant la rue YVETON. Yveton est également un Chahid, ouvrier fils d’ouvrier qui aimait l’Algérie pour laquelle il est mort guillotiné. Avant d’avoir la tête coupée qui tombe dans une corbeille, il a écrit une émouvante lettre à sa femme où il a tenu à lui rappeler tout l’amour qu’il avait pour son pays l’Algérie, et combien il était sur de le voir recouvrer son indépendance! Et au Chroniqueur plus naïf que moi, de s’étonner devant le mutisme des organisations satellites des Enfants de Chouhadas, de Moudjahidines, du Ministère des Moudjahidines, ainsi que de de tous ce qui se rapprochent de près ou de loin de ce qui est communément appelé   “la famille révolutionnaire”. Ne sait-il pas qu’ils sont beaucoup plus occupés à cueillir la rente? Il a fallu toute la hargne de la société civile Oranaise pour semble-t-il revenir sur la décision, mais rien n’est confirmé.

La société régresse depuis que le wahhabisme s’est installé définitivement dans les écoles, lycées et universités Algériennes. Depuis qu’il a été enseigné aux enseignants. Depuis le jour où il est devenu plus urgent et plus prioritaire d’apprendre à l’enfant l’acuité des “tortures de la tombe” et le hidjab obligatoire dès l’âge de 6 ans que celui d’apprendre les mathématiques et les sciences. Depuis où le cours sur le Djihad version DAECH, est prioritaire a celui de la langue étrangère. Depuis le jour où le meilleur directeur d’école est celui qui accomplit la prière collective avec l’ensemble de ses élèves dans la cour de l’établissement. Cette culture qui a pourtant commencé à germer durant la lutte armée a fait que le Moudjahid et le Chahid ne pouvait pas porter de noms autre qu’arabe. On ne peut être Chahid et s’appeler YVETON ou MAILLOT. Encore moins GUENASSIA! Cette école qui a fait que l’Algérie traîne dans la queue des classements des universités, cette école qui a fait régner la médiocrité dans les postes de responsabilités et dans les structures qui dirigent le Pays. Cette école qui a permis la prise de pouvoir par les adeptes de la Chkara et du commerce de la Religion et la langue, pour enfin rendre la corruption institutionnelle. Cette école qui a permis de pestiférer LACHERAF et bénir BENBOUZID 16 ans durant, malgré les 700 erreurs recensées dans un seul manuel et qui n’ont fait réagir personne! Même pas ces “Dépités” qui, aujourd’hui découvrent qu’ils ont le droit de signer des pétitions sous leur pupitres!

Cette école a permis de construire une caste puissante, agissant en véritable lobby contre toute tentative de remise en cause de leur propre rente, obtenue par le commerce de la langue et la religion. C’est pourquoi, il en fait de la tête de BENGHABRIT un objectif nodal. Dès son installation, à peine fait-elle allusion à la Commission BENZAGHOU, elle est immédiatement attaquée sur tous les fronts. Le BAC d’abord qui au contraire de ce qui se passait d’habitude et qu’elle a pu cerner, les fuites cette fois-ci ont lieu au niveau central, directement de l’imprimerie officielle ! Qu’à celui ne tienne, Noria BENGHABRIT résiste. Qu’à cela ne tienne, ils reviennent avec un «passé construit» sur des diffamations et atteinte à la dignité d’une famille l’accusant d’être juive. Là aussi, malgré l’instrumentalisation des réseaux sociaux, le calme de Noria demeure olympien, le mépris des grands étant le silence. Le concours de recrutements de enseignants ne résiste pas en marge et est également instrumentalisé à l’effet d’en finir avec cette «empêcheuse de tourner en rond» La dernière en date – en attendant la prochaine qui ne saurait tarder – est celle du livre de géographie qui contient une «erreur» et «l’erreur» est bien choisie puisqu’elle touche à la fibre sensible des Algériens, la Palestine.
Cette énième tentative de déstabilisation de la Ministre de l’éducation, montre à quel point elle dérange et combien la réforme qu’elle porte à bout de bras est efficace. L’obscurantisme contre le Savoir ! Qui va l’emporter dans une société dont la composante est à majorité noyée dans l’obscurantisme ? Le pronostic est clair. À moins que….
À moins que toutes ces gens qui se revendiquent militants de l’école républicaine, démocrates,… cessent une fois pour toute de se pavaner dans les salons et les Unes des publications ayant pignon sur rue pour apporter un soutien concret à BENGHABRIT. Pour une fois que l’État l’ait soutenue, une contribution est fortement souhaitée ; car l’État à lui seul ne saurait résister de par sa composante à majorité membre du lobby.
Au vu de nos palabres disproportionnées par rapport à nos actes, ils finiront par l’avoir…… Et ce sera de sitôt!  Alors agissez, sinon taisez-vous à jamais!

 

djillali@bel-abbes.info

Un commentaire

  1. Cher Djillali C.

    Nonobstant les cas d’attaque ad-hominem sur sa personne qu’il y a lieu de
    déplorer, je ne me ferai, autant que faire se peut, ni l’avocat ni le procureur de la Ministre de l’éducation nationale.

    Mais à constater la succession des « bourdes » commises dans un secteur aussi fondamentalement réfractaire à toute velléité de changement et d’adaptation , il y a comme un peu d’excès de confiance ou de légèreté de la part de la ministre (et de son équipe rapprochée) dans la gestion de dossiers aussi lourds que la question de la langue et de l’idée incongrue de la « darja » qui a fait irruption dans le débat général sur l’école, ou encore la conduite lamentable de l’opération des vacataires qui ne semble pas avoir connu son épilogue heureux, du Bac aux multiples rebondissements cybernétiques, ou bien les valses-hésitations concernant le « dosage » des enseignements religieux dans le cursus scolaire, et plus récemment encore « l’erreur » de la fameuse carte de géographie.
    Il y a là, comme qui dirait, une fâcheuse tendance à vouloir « se donner des bâtons pour se faire battre » dans la gestion aussi peu rigoureuse de dossiers très sensibles.

    Et sur le cas précis de cette fameuse carte, voilà où mène, à priori, le copié-collé aveugle !
    Une recherche rapide sur « l’encyclopédie googuélienne » aurait montré montre que la carte en question a été tirée du site américain « Maps of World.com » !
    On remarquera dans la foulée que le Liban ne figure pas sur cette carte (le grand rêve de l’entité sioniste !), ce qui correspond parfaitement à la conception et au découpage du Proche-Orient, tel que s’en font actuellement les « dirigeants du monde ».

    Sauf à envisager cette pernicieuse « influence idéologique » sur l’architecture générale de notre système éducatif dont il faudra déterminer exactement la nature et l’origine, ce qui constituerait en soi un véritable coup fourré pour l’Algérie, il ne faut pas chercher plus loin et ailleurs les causes de ce « flop » , hormis dans l’incompétence et le manque de vigilance des « spécialistes » chargés de l’élaboration de ces moyens didactiques.
    Sachant que l’école, et de manière plus générale l’éducation nationale , sont par essence au cœur – et le lieu privilégié – des enjeux idéologiques et politiques locaux et mondiaux du moment, il se pose ici et in fine la question de la capacité de l’Algérie à produire ses propres méthodes et ouvrages d’enseignement, conçus et élaborés de bout en bout par de véritables équipes d’experts algériens avertis.
    Ces compétences existent très certainement, mais elles doivent être malheureusement mises à l’écart pour de multiples et sordides raisons.

    Au demeurant, on notera au passage que mettre une carte « géopolitique » aussi surchargée en noms d’Etats dans un ouvrage de 1ère année moyenne est quasiment anti- pédagogique, alors qu’à ce niveau d’approche de l’enseignement de la géographie notamment, une simple cartographie de l’Algérie sur un fond de géographie physique situant sa place dans le monde aurait largement suffit pour donner une vue de la position stratégique de notre pays au sein des grands ensembles régionaux et des principaux continents qu’il convient d’apprendre et de situer à ce stade d’assimilation des connaissances .
    Cet épisode pose la question récurrente et sous-jacente de la vieille querelle des partisans de la tête bien faite contre celle de la tête bien pleine !

    Il y a lieu de savoir à présent, devant tous ces incidents, si les dirigeants de ce secteur ont réellement un projet global suffisamment maturé pour servir de référentiel à cette réforme dont on parle tant, hormis ces fameuses recommandations d’ateliers pédagogiques qui sont loin de constituer un cadre conceptuel et un plan d’action hautement élaborés. Tout cela sans perdre de vue que l’Education Nationale est un secteur lourd caractérisé par les lois des forces de l’inertie, et à finalité de long terme, dans la mesure où une décision prise aujourd’hui ne pourra produire ses effets que bien des années après.

    Et pour cause, on aura constaté que le projet benbouzidien appliqué de manière méthodique et unilatérale, sans grandes messes pédagogiques et de manifestations de type médiatique, dès lors que le ministre en question avait compris qu’il s’agissait là d’une question de souveraineté et d’essence idéologique qui ne souffrait d’aucune mise à débat public, aura mis près de 16 années pour produire ses effets par la « lobotimisation » des jeunes cervelles qui ont été livrées dans cette « machine éducative », et dont on juge à présent le produit final et dont on mesure aujourd’hui ses effets sur la société.

    Faute d’une démarche préalablement conçue et élaborée dans toutes les étapes de sa mise en œuvre, et jusqu’à preuve du contraire malgré son apparente bonne volonté et ses positions cartésiennes, il aura manqué au projet de rationalisation de l’école algérienne de Mme Benguebrit un élément primordial pour la réalisation de son entreprise, que d’autres responsables avant elle avaient compris et maîtrisé : la Méthode de son discours.

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