Les jeux de Londres ont commencé. 39 Athlètes (dont une douzaine de l’équipe féminine de volley-ball) représentent l’Algérie. « Il n’y aura du voyage que les athlètes susceptibles de récolter des médailles ». Au moment du départ, les pronostics donnaient deux ou trois médailles, dont celles presque sûres de Soraya HADDAD au judo et BENCHEBLA en boxe. C’était d’ailleurs le porte-drapeau lors du défilé et le « porte-espoir »
Dès l’entame, la délégation fut « bousculée » par un scandale : Des volleyeuses furent prises la main dans le sac en flagrant délit de vol à la tire dans une grande surface lors du stage de préparation en France.
Soraya HADDAD fut éliminée par une faute technique que ne commettrait pas un novice, elle l’expérimentée. Ce qui peut nous donner un signe sur la rigueur de la préparation, surtout psychologique.
Quant aux boxeurs, ils se firent laminer tour à tout, y compris BECHEBLA. Le drame, c’est que vous aurez vu comme moi, que la pâte existe. Que nos boxeurs, sont pétris de qualité. Mais qu’ils se font éliminer par des fautes techniques. OUADDAHI et BENCHEBLA se sont fait éliminer suite à des avertissements récoltés au dernier round !
Et puis vint la surprise. Celui auquel on n’a jamais cru, surgit du néant pour scintiller de mille feux dans le firmament de Londres. Celui qui, grâce à une profonde volonté amazigh des Aurès, dégagea Londres de son légendaire brouillard et fit éclater le soleil sur la délégation maudite qui n’a fait du voyage qu’une villégiature !
C’était sans compter de cette fibre, de cette volonté de se surpasser pour prouver d’abord à ses détracteurs d’hier devenus aujourd’hui subitement les clés de son succès, que l’Algérien était capable du miracle pour peu qu’on le laisse travailler et qu’on lui procure les moyens.
Car, il faut savoir que MEKHLOUFI cette star qui a illuminé le ciel de Londres, qui a émerveillé AOUITA (Il fut le seul à prédire sa victoire) et EL GUERROUDJ a été rejeté par la Fédération Algérienne d’Athlétisme en …2008. Il n’a pu se préparer que par ses propres moyens se déplaçant d’un hôtel à l’autre, et souvent pris en charge par un coéquipier dans sa même chambre à l’insu des Illustres dirigeants de la Fédération. Il a du payer pour les relations conflictuelles qui régnaient entre ces dirigeants et son coach Amar BRAHMIA. Il ne dut son salut qu’au changement d’entraîneur en optant pour un somalien qui lui fit une préparation au Kenya et en Suisse avant de rallier Londres. Ce lui a coûté entre autres, six mois d’absence de chez lui, sans sa famille ! Par la faute de ceux qui sont payés pour lui donner les moyens de se préparer.
Aujourd’hui, sa médaille, ILS la revendiquent tous ! C’est grâce à la fédération, à la politique engagée depuis 10 ans..etc…etc…
Mais, ils oublient vite qu’ils ont failli remettre en cause toute cette énergie dégagée par ce jeune authentique Algérien, en l’alignant sur le 800m et le poussant à l’abandon, oubliant que « la-bas » on ne badine pas avec l’éthique (cf l’équipe chinoise du Badminton !) Alors, qu’il aurait suffi de demander son désistement la veille de la course, ce qui aurait été réglementaire et ne prêter à aucune équivoque ! Commettre la bêtise engendrer la disqualification et crier au complot anglo saxon, c’est facile, mais cela aurait tué « l’hirondelle » et il n’y aurait pas eu de l’illusion d’un printemps !
Car en définitive, MEKHLOUFI n’est que cette hirondelle qui ne fait pas le printemps. Pire, c’est l’arbre qui cache la forêt. Cela a le même effet que le pétrole. Cela ramène de la gloire et de l’argent, mais cela ne nous enrichit pas.
Au lieu de créer les prémices pour dire que la politique sportive a failli, que les dirigeants, les fédérations ont failli ; qu’il faut immédiatement réfléchir sur une stratégie à long terme, désigner des éléments probes et honnêtes compétents dans leur domaine, on va s’endormir sur nos lauriers, encenser pendant quelques jours MEKHLOUFI, l’exhiber devant les caméras, s’afficher avec lui dans les meetings électoraux, le recevoir en grand pompe à son retour etc..
Si MEKHLOUFI mérite tout cela et même plus, ceux qui ont font usage, ne mérite rien.Si. Ils méritent des sanctions.
Un jour un conseiller du MJS me disait qu’ « à chaque fois que nous demandons des budgets aux fédérations pour pouvoir leur allouer les subventions, nous recevons des dates. Celles des rencontres, congrès, séminaires à l’étranger. » (sic)
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