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E.N : AU LIEU D’ÊTRE «COURTOIS» IL FALLAIT PLUTÔT SE «HAZARDER»

ByDjillali C.

Juin 19, 2014

Je me souviens toujours de cette magnifique réflexion de Garry LINEKER, ex-buteur de la sélection d’Angleterre : «Le football est un jeu très simple. 20 joueurs courent derrière un ballon, mais c’est toujours l’Allemagne qui gagne ! » C’est dire combien le Football est devenu presque une science. Les stratégies, les tactiques évoluent et les recherches sont permanentes. On craint moins les équipes et leurs individualités, que les entraîneurs. Depuis le début de la coupe du Monde, on parle moins des joueurs Russes que de Capello. On parlait moins du Réal que de Mourinho. Quand l’Athlético Madrid dame le pion au Réal et au Barça, on ne plébiscite pas Diego Costa, mais le Coach dont la valeur marchande a été multipliée.
C’est dire qu’en football, les résultats sont primordiaux et pour cela il y a toujours un vainqueur et un vaincu. Cependant, quand deux valeurs de niveaux différents s’affrontent, on recherche, au-delà du résultat qui reste fondamental, la bonne figure, la prestation.
Voilà, l’EN a déjà brisé un tabou qui date depuis 28 ans : marquer un but en coupe du Monde. Depuis Zidane en 1986 au Mexique à Feghouli en 2014 à Belo Horizonte. Lors de sa première participation, l’Algérie en marqué 5 buts dont 2 à l’ex RFA.
Mais, elle risque de battre un autre record, celui de sortir avec 0 points. En effet, si en 82 l’équipe s’en est sortie avec 6 points, en 1986 et 2010 elle n’en a récolté qu’un.
Par conséquent, à voir les rapports de force en présence et les tactiques utilisées, il serait certainement difficile de battre la Corée du Sud et la Russie, qui elles, ont déjà récolté un point chacune, en se neutralisant.
Il nous semble que Halilhodzic a longuement hésité pour la stratégie à adopter. Confronté à un dilemme, il a choisi la prudence. En effet, il avait le choix de jouer comme sait le faire la sélection nationale en monopolisant le ballon et attaquant et dans ce cas subir les contre-attaques brutales des Diables Rouges, ou se cantonner derrière et bloquer les offensives Belges. Certainement complexé par les cartons de la Hollande face à l’Espagne et de l’Allemagne face au Portugal, il choisit le second, quitte à perdre avec une petite marge.
Ce choix explique l’option Mostefa au lieu de Mandi latéral de métier donc offensif et celui de dernière minute Halliche au lieu et place de Cadamuro qui était partant jusqu’à Mardi matin. Cadamuro était choisi par sa capacité de relance efficace à la différence de Halliche adepte du dégagement à l’emporte-pièce.

Ce choix, s’il mettait à l’abri d’une cuisante défaite synonyme d’humiliation – ce que le coach voulait éviter à tout prix – ne permettait pas de mettre l’équipe dans ses conditions habituelles, à savoir développer un jeu rapide à base de courtes passes et offensives à souhait situation où excellent les Feghouli, Taider et autre Bentaleb.
Demander à des joueurs formés durant toute leur courte carrière à jouer au football, à se mettre en défense et refuser de jouer, ne peut que faillir et c’est ce qui est arrivé, parce que tout simplement on leur demandait d’être «courtois» avec Courtois, le gardien Belge, qui en dehors du pénalty, n’a pas eu à plonger une seule fois. Là, ce n’est plus de la courtoisie, mais du néant.

Le pénalty salutaire qui aurait du pousser le coach national à plus de risque pour pouvoir assurer à travers le développement d’une attaque, une meilleure défense, raviva au contraire l’instinct de «protection» en continuant l’ultra défense. Cette situation a fait réagir le coach Belge qui opte pour l’attaque à outrance en incorporant des joueurs Mertens et Fellaini ultra offensifs sans capacités défensives. Alors que le Bosniaque, continue dans ses travers en incorporant un autre milieu – Lahcene – à la place d’un attaquant Mehrez.
Cette situation ne pouvait qu’user les joueurs et les déconcentrer et c’est ce qui arriva. On a vu Halliche commettre une erreur de débutant sur le premier but. Au lieu de s’aligner avec ses coéquipiers ce qui aurait mis Fellaini en position d’hors-jeu, il préféra le marquage personnel où il fut largement battu.

La phrase ironique lancée par le coach Belge à l’issue de la rencontre est très significative : « En dehors du pénalty, montrez-moi ce qu’à fait l’Algérie!» en effet, qu’aurait-elle pu faire quand on ne permet pas aux joueurs d’exprimer leur talent ?

Le paradoxe, c’est que Halilhodzic a toujours prôné l’offensive et critiqué la défense. Le voir se rallier à ce mode de catenaccio de surcroît en coupe du Monde, est surprenant à plus d’un titre ! Il fallait pourtant se «hazarder» pour pouvoir mettre Hazard en veilleuse, car la défaite n’est pas venue par «Hazard.» A force d’avoir été « Courtois » avec les Belges, ceux-ci ne l’ont pas du tout été à travers les réactions de Fellaini et Mertens.
Il reste les deux matchs pour se rattraper, même si la Corée du Sud et la Russie ne sont pas aussi prenables, il est temps de retrouver ses repères, quitte à perdre. Mais perdre en montrant un talent. Il faut au moins emmener Mourinho à reconsidérer son constat : « L’Algérie n’a ni le talent ni l’expérience pour passer au deuxième tour!» C’est clair, net et précis.

djillali@bel-abbes.info.

3 thoughts on “E.N : AU LIEU D’ÊTRE «COURTOIS» IL FALLAIT PLUTÔT SE «HAZARDER»”
  1. bit bit viva l’algerie
    la corée fabrique des voiture des autocars et construisent des navires et des bateaux et vous bit bit avec des bit bit importé de chine même pas capable de fabriquer un bit bit en plastique…
    Zaghradi ya el abbassia zaghardi…
    bawti ya abbassiaya bawti
    demain le prix de la pieces détachée Coréenne va se multiplier par 4..
    Et si on reste dans cette voix sans travail roulant un ballon demain bel abbes va se divisé comme d’habitude en 2 corés
    la coré du nords avec le gel sur les cheveux
    et la corée du sud porte de mascara gel sur les dos..
    bawti ya abbasia bawtati
    zidi bawti faznouk bawti
    faute de travail et de serieux
    Dans 5 ans y’aura le gel des dos chez les cosmetiques

  2. Mr Djillali C., bonsoir.

    Je ne suis pas un spécialiste du foot, tout au plus un bon supporter occasionnel.

    Pendant plus de 8o minutes de cette rencontre frustrante pour le bienveillant public que j’étais, j’ai cru comprendre que le coach algérien avait pensé que toute la partie allait entièrement s’articuler autour du jeu de Hazard ( sans jeu de mots), présenté comme le plus grand trublion belge, et dont la réputation , certes méritée, a été largement amplifiée et ressassée, telle une fixation ,par les médias avant ce fameux match.

    C’était peut- être là le piège qui était tendu à notre sélection nationale. Hazard en fournit lui-même les éléments d’explication dans son interview accordée à un quotidien national. Il y déclare en substance : « Nous savions que ça allait être compliqué de faire bouger ce bloc défensif de l’Algérie, mais nous savions aussi qu’ils allaient être fatigués à la fin de la rencontre. Cela nous a permis de trouver des espaces. Nous étions obligés donc d’attaquer un peu plus et de presser les défenseurs plus haut et les pousser à commettre des fautes. Par la suite, en égalisant, nous savions qu’il y avait de l’espace pour un second but. »

    Le sélectionneur belge avait donc compris que seules deux dimensions du plan étaient utilisées, comme de bons petits soldats, par nos joueurs dans leur jeu défensif en majorité. Il a fait appel à la troisième dimension du plan de jeu, en introduisant lors des dix dernières minutes deux « voltigeurs » en les personnes de Fellaini et de Mertens.

    Une stratégie confirmée par Hazard lui-même un peu plus loin dans cet entretien : « L’entrée de mes deux coéquipiers nous a permis d’avoir de la profondeur dans notre jeu, puisque ces deux éléments maîtrisent le jeu aérien. Donc, les gars ont su apporter ce plus qui nous manquait en première période, et c’est tant mieux pour nous. » Le fameux Hazard était là, mais pas là où on l’attendait !

    En cela vous avez parfaitement raison lorsque vous affirmez que « Les stratégies, les tactiques évoluent et les recherches sont permanentes. On craint moins les équipes et leurs individualités, que les entraîneurs ».
    Des enseignements qu’il faudrait certainement tirer pour les prochaines rencontres !

    Bonne fin de soirée Mr Djillali C.

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