Chronique du jeudi: ISRAEL PEUT DORMIR TRANQUILLE, DA’ESH FAIT LE BOULOT!

Dans le début des années 80, le Djihad s’entreprend contre les communistes, en Afghanistan. La légende se mêle au mythe et on a «vu» des Moudjahidines lancer une poignée de sable pour abattre un Mig 27. Mais on n’était pas communistes, on n’aimait pas les communistes, donc, on était pro-djihadistes.
La guerre Irako-Iranienne permit de sceller définitivement la Fitna entre «Chiites» et «Sunnites» tout en associant une troisième force, les Kurdes, en omettant de signaler le plus important, qui est que tous sont Musulmans. Chacun soutien l’un des deux belligérants, selon qu’il soit Chiite, sunnite ou Kurde. D’autres soutenaient l’Iran pour la simple raison que Saddam était un Tyran.
Lorsque la guerre du Golfe éclate et que les USA décident d’envahir l’Irak officiellement pour libérer le Koweit après avoir tout fait pour que Saddam l’envahisse, plus réellement pour pomper le pétrole de Mésopotamie et mettre fin à la Puissance de la contemporaine Babylone qui commençait sérieusement à inquiéter Israël et ses alliés. C’était le moment pour redynamiser les Djihadistes à travers d’abord EL Qaida, ensuite, L’Etat Islamique. Mais comme Saddam était un despote et un Tyran, on ne l’aimait pas. Ce qui aboutit à la création de Da’ech. Le plan de reconfiguration du Moyen-Orient présenté par les Sionistes, prévoyait entre autres la création pour l’Irak, de trois Etats : kurde, sunnite et chiite. Par la terreur, Daesh n’est-il pas en train de tracer les pourtours de ces trois nouveaux Etats?
Quand dans les années 90, les Moudjahidines qui ont combattu le Communisme en Afghanistan et que nous avons soutenu fortement parce qu’on n’était pas communistes, retournèrent en Algérie sur instruction de leurs parrains du golfe et décidèrent d’y créer un Etat Islamique. Les boucheries concurrencent les enfournages de bébés, les décapitations rivalisent avec les viols et les mutilations et la mort concurrence la vie. Mais cela restait un problème Algéro-algérien et une réponse à trouver à la question de: «qui tue qui?» Cette recrudescence du terrorisme ne concernait personne et de toute façon, l’Algérien est par naissance terroriste! C’est inné chez lui.
Quand survient le 11 septembre, soudain comme par enchantement, on trouva la réponse à «qui tue qui?» Ce n’est plus une junte militaire contre des islamistes spoliés de leur droit démocratique, mais une nébuleuse menée par un I. robot confectionné dans les laboratoires de la NSA et la CIA dénommé Ben Laden.

Lorsque le moment vient pour que la France de Sarko décide de s’approprier le pétrole de Syrte, et utilise la force de l’OTAN pour canarder les tribus nomades Libyennes, on se consolait pour dire : Tant pis pour le Dictateur! Mais le Dictateur devait se taire non pas pour nous faire plaisir ou aux pauvres Libyens, mais beaucoup plus pour disposer des richesses du Pays et lui faire emporter dans sa tombe tous les secrets de financement des différentes campagnes électorales de Présidents occidentaux et notamment Sarkosy. Nous, du moment que le despote était visé, cela ne nous dérangeait point, avides de démocratie que nous étions. Mais, une fois Gueddaffi éliminé, l’OTAN et la France repartent chez eux et laissent le pauvres Libyens faire face aux milices djihadistes mises sur pied par l’agent de la CIA Belhadj. Quand ce terroristes prennent en otage l’économie du Pays et les pompes du pétrole, leur permettant le financement de leurs opérations, utilisant tout l’arsenal militaire abandonné par les hommes de Guedaffi, ils purent aisément embraser le Mali et s’attaquer au site de Tiguentourine.

Quand Da’esh envahit la Syrie et détruit tout sur son passage, c’est la faute au Dictateur de Damas fils de son père. Tant que Bachar El Assad dirige le Pays, nous préférons de loin El Baghdadi.

Israël peut rester tranquille. Daesh soutenu par l’Arabie Saoudite et le Qatar, combat à sa place. Les canons, au lieu d’être dirigés vers Tel-Aviv, tonnent sur Aden et Damas ! Les musulmans tuent les musulmans. Les Arabes assassinent les Arabes.

Un intellectuel malien a osé affirmer que les barbares qui sévissaient dans son pays ne pouvaient pas être maliens comme lui. Ils venaient forcément d’Algérie où, comme chacun sait, on a la barbarie innée. C’est ce que disaient les Tunisiens, les Marocains…. Durant la décennie noire. Ne tombons pas dans le même piège. Le loup est dans la bergerie. Ce qui se passe actuellement en Tunisie et en Egypte rappelle étrangement les années 90. L’Histoire est elle-même implacable. Elle a toujours placé l’Algérie à l’avant-garde. Que cela soit dans les bonnes choses que dans les pires. Si la révolution de 1954 a fait école, le printemps arabe est né un certain 5 octobre 1988. Mais l’Algérie aura été aussi à l’avant-garde des atrocités du terrorisme. Elle a combattu seule. Elle a souffert seule. C’est pourquoi, nous remarquons une solidarité sans pareille de son Peuple avec le Peuple Tunisien. L’Algérien ne veut plus revivre la même situation. La Tunisie n’est pas loin, la Libye non plus. Mais le plus grand danger vient de l’intérieur : le terrorisme est latent et peut surgir à tout moment. Il prend d’autres formes ; comme appeler au meurtre contre les intellectuels, interdire la culture, polémiquer sur la longueur d’une robe, arborer une intolérable intolérance à l’encontre des opinions et des croyances d’autrui… Le terrorisme, c’est aussi prendre ses scènes pour en faire des thèmes de caméra cachée…..

djillali@bel-abbes.info