Chronique du jeudi: LA HANTISE DE LA PAGE BLANCHE? NON CELLE D’ALGERIE TELECOM. SI!

C’est bizarre, original et rarissime. Généralement, de par le monde, la hantise de tout auteur qu’il soit romancier confirmé ou écrivaillon, poète ou rimeur, journaliste professionnel ou juste pigiste bénévole du jeudi, demeure la page blanche. L’absence d’idée. D’un fil conducteur sur quoi bâtir sa trame, ses vers ou juste son billet. Il avait beau triturer la presse de la semaine, tenté d’exploiter la moindre information qui avait fait sensation, en vain. La tête refuse de suivre. Pas d’enchainements dans les idées. Aucune inspiration. C’est la déprime fatalement, le stress, les nombreuses pages froissées qui remplissent la poubelle et jonchent le sol restent le seul témoin du désastre intellectuel.
Pourtant, ce n’est point le cas pour moi. Dois-je dire, heureusement? Car c’est la première fois que je vis cet autre type de hantise. Alors je laisse le lecteur seul juge !
Depuis janvier de cette année, j’avais demandé un transfert d’une ligne téléphonique du boulevard Ahmed Zabana vers le Rocher. Le dossier est déposé, l’étude technique faite le paiement des frais d’installation (2000DA environ) exécuté, je pensais que les choses étaient réglées. Que non, pardi ! Jusqu’à aujourd’hui j’attends ma ligne téléphonique. Toutes les démarches sont restées vaines. Celles de mon homonyme et non moins ami et collègue également. L’annexe du Rocher me fit savoir que la zone est saturée et qu’il faille attendre quelques jours. Mais alors pourquoi m’avoir demandé de payer et pourquoi attendre-je depuis janvier s’il ne s’agit que de quelques jours? Au niveau de leur hiérarchie située à Ben Hamouda (Zaouia) malgré leur «gentillesse» et leur bonne volonté, on ne me fait vivre que de promesses sans lendemain. Six mois pour ne pas réaliser juste un transfert d’une ligne téléphonique dans la cinquième ville du plus Grand Pays d’Afrique en l’an 2015! Qui dit mieux ! Alors que les USA sont désormais capables de localiser BELMOKHTAR dans les fins fonds du désert Libyen et lui envoyer un drone pour l’anéantir, grâce à l’utilisation judicieuse des NTIC, nous sommes encore au stade de nous extasier à la nomination d’une jeune super douée à la tête d’un secteur qui décidément n’existe même pas. La presse se fait constamment l’écho, – l’exemple de notre confrère Ouest-Info est édifiant – des insuffisances constatées partout sur le territoire national concernant le téléphone fixe et l’internet par voie de conséquence, mais je n’ai jamais pensé que cela pouvait atteindre ce niveau de médiocrité. Je n’ai jamais imaginé que l’on puisse mettre autant de temps pour réaliser juste un transfert d’une ligne téléphonique. Pourtant la semaine précédente, je pensais que mes craintes vont être totalement dissipées. En effet, après une ultime intervention auprès de l’agence de la Zaouia de Ben Hamouda, l’équipe technique s’est présentée chez moi et a procédé à l’installation du câble téléphonique. Ils ont promis de revenir le lendemain, puis plus rien, à ce jour. Je suis toujours en train de contempler ce joli câble qui descend du plafond dans mon salon et qui a l’air de me narguer à chaque fois que j’ose volontairement ou fortuitement, porter mon regard dans sa direction.
Un ami auquel je racontais mes déboires eut l’idée de me suggérer de recourir à la 4G et je me dis pourquoi pas? Mais comme un damné sur terre, le même petit responsable de la même petite agence du Rocher me répondit avec un rictus sadique : «Il faut attendre deux mois, car le Rocher n’a pas encore était équipé pour!» Mais, attention! Si l’on tient compte de la perception du temps chez ALGERIE TELECOM, par deux mois, il faut plutôt comprendre quelques années au moins.
Voici mes déboires, cher lecteur. Mais au fait, quel rapport y-a-t-il entre la hantise de la page vide et un transfert d’une ligne téléphonique qui dure depuis plus de six mois? Sans ligne téléphonique, je ne peux être connecté. Et si je ne suis pas connecté, il m’est très difficile de mettre en ligne ma chronique chaque jeudi. Depuis janvier, j’arrive tant bien que mal à régler ce problème, mais il reste une hantise permanente qui me fait craindre de rater mon rendez-vous chaque jeudi.
Alors de grâce, Chers Lecteurs, ne pouvant absolument pas compter sur Houda Imène FERAOUN, qui a d’autres chats à fouetter que de lire ma chronique, s’il se trouve parmi vous quelqu’un qui pourrait me régler ce problème avec le responsable de la petite annexe d’Algérie Telecom du Rocher, je lui serais éternellement reconnaissant d’avoir mis fin à mon stress…

djillali@bel-abbes.info

One thought on “Chronique du jeudi: LA HANTISE DE LA PAGE BLANCHE? NON CELLE D’ALGERIE TELECOM. SI!

  1. Avec tous les respects que je voue au Chroniqueur bénévole du jeudi, je vais tenter de relever son défi: «Six mois pour ne pas réaliser juste un transfert d’une ligne téléphonique dans la cinquième ville du plus Grand Pays d’Afrique en l’an 2015! QUI DIT MIEUX?»

    Je crois que je dirais peut-être mieux en citant le cas de ce citoyen (appelons-le Miloud), âgé de la soixantaine et père d’une famille nombreuse. Pour le besoin de voir (sur skype) de temps en temps son fils aîné et sa petite famille installés au Canada, il se fît installer il y a 3 ou 4 ans une ligne internet. En 2014, il tomba gravement malade et ne pouvait donc plus contrôler le règlement des factures comme il avait l’habitude de le faire. Aussi, suite à un retard de paiement, A. Telecom lui coupa l’internet. Le mois de décembre (2014), et après avoir réglé le montant dû, on fit plusieurs fois la réclamation pour le rétablissement de la ligne. Mais sans aucun résultat. Le mois d’avril (2015), l’état de santé de Miloud commença à se dégrader très vite et son médecin traitant fit même savoir que ses jours étaient désormais comptés. Tout le monde pouvait rendre visite à Miloud sauf ses petits enfants établis au Canada et qu’il chérissait énormément. Impossible de les faire venir avant fin juin: voyage trop coûteux et puis il y a ce malheureux inconvénient de devoir perturber sérieusement leur scolarité. Sans oser la prononcer, on se posait la question: Miloud allait-il pouvoir vivre jusqu’à fin juin? Fin avril, on songea à refaire des tentatives auprès d’A. Telecom: le malade, quoique très diminué physiquement, était encore tout à fait conscient et pouvait donc bien communiquer par skype avec les siens d’outre-Atlantique. Encore une fois et comme d’habitude, il n’y eut juste que des promesses. Et Miloud s’éteignit début du mois de mai. Son fils a pu venir quelques jours avant sa mort ; quant à ses petits enfants, il les reverra dans l’au-delà au paradis Inchaallah ! Ici-bas, les services d’A. Telecom n’ont pas daigné lui accorder la possibilité de les revoir une dernière fois avant de mourir.
    Ainsi donc et vu encore tout ce qui peut se passer ici ou là, les lecteurs de BAI sauront bien supporter, le cas échéant, la «page blanche» du Chroniqueur bénévole de BAI.
    Saha Shorkom!

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