« Je ne défends ni la religion en soi (elle n’en a pas besoin), ni les « clergés » professionnels, car j’ai constaté depuis longtemps que le pouvoir, quels que soient ses lieux d’exercice et ses expressions multiples, se sert des systèmes symboliques pour se légitimer ou pour délégitimer des pouvoirs concurrents. Je défends les musulmans paisibles victimes de leurs dictateurs et de leurs roitelets, appauvris et insultés dans leur transcendance et pour lesquels la religion est leur dernier refuge, lorsque tout leur a été enlevé … » (1)
Mettre en évidence aussi clairement et aussi simplement, toute la stratégie développée dans le monde arabe et musulman par les puissances occidentales menées par les USA au profit d’Israël, est tout le mérite du docteur Ahmed BENAOUM.
Notre ami et concitoyen a su, avec des mots simples et des phrases idoines, toucher du doigt le pourquoi du navet « l’innocence des Musulmans » et les caricatures de Charlie Hebdo, mais surtout les réactions agressives des masses populaires musulmanes.
Les frustrations emmagasinées par la faute de l’existence de dictatures sur le plan politique, par la pauvreté, le manque de liberté individuelle sur les plans économique et social, fait développer des réactions d’agressivité inévitables, surtout quand tout cela est instrumentalisé par les forces politiques qu’elles soient au pouvoir ou dans l’opposition. C’est ainsi qu’est né l’islamisme; c’est ainsi qu’est né le terrorisme. Le paroxysme de révolte a incarné le terrorisme, devenu seule réponse aux privations orientées par les manipulateurs avides de pouvoir même s’il faut utiliser la religion, domaine pourtant sacré.
Les Musulmans se trouvent répondre à un conditionnement au sens Pavlovien. Des énergumènes font une vidéo, s’ensuit un montage qui modifie les dialogues et les noms des personnages et tout cela donne une attaque en règle contre le Prophète (QSSSL) Présumant de la réaction certaine, on balance le navet sur youtube et le tour est joué. La suite permet de mettre en place aussi facilement l’ensemble de ce qui était prévu.
Ainsi, tous les Pays Européens se mettent (concertation?) à s’attaquer au voile pour finalement carrément l’interdire. La stratégie est synchronisée. Plus l’Islam prend de l’ampleur au niveau de la planète, plus on stimule les Musulmans pour ternir son image.
On l’aura vu en Libye où les masques commencent à tomber: Consécutivement au document faisant état d’un deal entre Jibril – tortionnaire de Gueddafi devenu magiquement démocrate acharné – et Sarko pour la réservation d’un quota de pétrole Libyen contre une assistance à la rébellion; le même Djibril vient de lancer un pavé dans la mare, en affirmant que ce n’est pas un jeune Libyen qui aurait abattu l’ex-dictateur, mais bel et bien un agent français infiltré. D’ailleurs, le jeune est mort dans un hôpital français.
En Libye toujours, on aura constaté le rôle joué par la marionnette Qatarie qui fut réellement le maître de l’ouvrage de la guerre civile.
On le voit en Syrie, où les mêmes manipulations reviennent toujours de la France et du Qatar. Ce Qatar qui subitement tombe « amoureux » de la France et se propose d’y investir massivement: En plus du foot ball, ne voilà-t-il pas qu’il injecte des sommes astronomiques dans la « mise à niveau » des banlieues. Et quand ça vient en période de réelle crise, elle ne peut que réjouir les Pouvoir Français qu’il soit de gauche ou de droite.
Il est temps que le monde arabo-musulman se regarde dans son miroir. Il est temps qu’il fasse son mea-culpa et se remettre en cause. Car tant que l’on considère que les revendications basque et catalane et palestinien – pour ne citer que ses trois exemples – sont du terrorisme et que l’on divise le Soudan en deux états, la Syrie en plusieurs en attendant le sort de l’Algérie, il y a de quoi s’inquiéter. Mais est-il suffisant de crier à « l’ingérence étrangère »? Il me semble que cela est vraiment insuffisant. « Les manipulations aux premier, second, troisième degré, etc., existent bel et bien chez les soutiens de la diplomatie internationale et dans les arcanes des querelles entre majorités et oppositions dans les régimes dits démocratiques, ou encore dans les dictatures ou l’assassinat politique est un moyen de gouvernement » (A. BENAOUM) (1)
(1) Voir article de A. BENAOUM « A propos des caricatures de Charlie Hebdo » in Bel-abbès.info
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