Il est temps surement de se réjouir. Il n’est jamais trop tard pour bien faire, dit-on. Finalement, les Arabes ont fini par s’entendre, par se liguer. Enfin, presque. Cela était tellement rapide que cela nous a fait complètement oublier les tergiversations du passé, et proches, telles celles concernant la Syrie, la Libye, l’Irak…
Voilà qu’ils décident enfin de s’entendre et constituer une force armée commune pour bombarder… le Yémen. Ils ont été tellement courageux qu’ils ont passé outre une résolution de l’ONU, de la Ligue Arabe et même au mépris du droit international en vigueur. Les Arabes sont tellement riches et puissants, qu’ils n’ont pas craint la réaction de l’oncle Sam, d’habitude outrageusement leste dans la riposte et le rappel à l’ordre. Ils ont connu leur dommages collatéraux puisque des civils on tété touchés et plusieurs enfants brulés vifs. La quasi-totalité des Pays Arabes – à l’exception de l’Algérie mais le Maroc compris– ont participé à cette coalition.
Cette brusque avancée des évènements met en exergue l’importance des enjeux et des conflits d’intérêts qui prédominent dans la région, moulés malheureusement, dans l’ethnique et le religieux. Pour assouvir des intérêts de leadership régional, l’Arabie Saoudite accuse les Chiites de l’Iran de vouloir noyauter le Yémen et le placer dans son giron, alors qu’historiquement, les Houtis sont plus proches des Sunnites.
L’Arabie Saoudite appuyée par l’Égypte new look de SISSI, considère que l’Iran est beaucoup plus un danger pour les Arabes que pour Israël.
Ces mêmes Arabes on frôlé à plusieurs reprises les confrontations de voyous dans les Sommets de la Ligue Arabe, lors des discussions sur les problèmes en Syrie et en Libye.
La Syrie justement où, le Qatar qui aurait été l’instigateur et le financier de la Guerre qui s’y déroule depuis plus de quatre ans, vient aujourd’hui, toute honte bue, de parrainer une collecte de fonds nécessaires et indispensables pour mettre fin à la catastrophe humanitaire qui y sévit. Si les Fonds ne sont pas récoltés urgemment, une catastrophe sans pareille dans l’histoire de l’humanité touchera ce Pays où déjà un sur deux de la population a été exilé, dont plusieurs millions d’enfants avec la perte de leur scolarité.
En Algérie d’abord, lors de la décennie noire, on a assassiné, volé violé, au nom de l’Islam. Plus tard, en Libye, en Irak, en Égypte, en Syrie, en assassine, on rase les cheveux des écolières, au nom de l’Islam. On interdit le livre, le cinéma, la culture, le théâtre, au nom de l’Islam. On détruit du patrimoine historique et millénaire au nom de l’Islam.
C’était largement suffisant pour que les autres nous regardent comme ils souhaitaient le faire : avec haine. Avec mépris. Et surtout avec peur, phobie. Il y eut donc «Moi, Charlie» qui eut son corollaire évident «Moi, Mohamed» Il eut «Moi Bardo» ces derniers jours en Tunisie. Mais dommage, il aurait pu au moins donner un nom arabe à ce Musée. Cela aurait mieux résonné. Imaginez un «Moi Ibnou Sina» ou « Moi «Ibn Khaldoun» On ne risque pas de s’y méprendre. Mais «Moi Bardo!» il y a risque que les Arabes se trompent et pensent que l’organisateur pourrait être le Front National de Le Pen !
Au nom de la Religion, on se mobilise aisément. On se mobilise contre l’ensemble des autres qui ne partagent pas notre Religion, mais on se mobilise mieux contre ceux qui sont Musulmans comme nous, mais qui ne partagent pas nos rites. Et on se retrouve avec des guerres ethniques d’un autre âge : Sunnites contre Chiites, Ibadites contre Khaouaredj, Wahhabites contre Malékites. Salafistes contre le reste du monde. C’est ce qui a motivé la création de la coalition armée contre le Yémen. Malheureusement, si les raisons sont fondamentalement d’essence religieuse, les objectifs sont plutôt d’intérêt et de Pouvoir. Partout. Au Yémen, on estime que cette guerre est motivée par le contrôle du détroit d’Aden, dont la partie africaine, à Djibouti, est déjà sous la mainmise israélo-américaine. La prise par les Houtis de la ville d’Aden n’est pas envisageable pour l’Otan, sachant que ce détroit contrôle 68% du commerce international. L’Otan contrôle le détroit de Gibraltar à l’ouest et celui d’Aden à l’est. Il n’est pas pensable pour les pays occidentaux de perdre partiellement le contrôle sur Aden. Si les Houtis entrent dans Aden, la guerre cessera et la coalition devra négocier, ce qui n’est pas concevable. Les frappes saoudiennes sont motivées par au moins quatre facteurs géostratégiques et sécuritaires pour l’Arabie saoudite, selon un expert:

1. une forte préoccupation par rapport à l’instauration d’un avant-poste iranien à la frontière sud de l’Arabie.

2.  la perte de la mainmise de Riyad sur les événements politiques à Sanaa.

3.  la peur des conséquences d’une guerre sectaire menée par Al-Qaïda et les autres groupes jihadistes face à la récente avancée des houthis dans les zones sunnites-chaféites.

4.  une projection de puissance en réponse à la diminution de l’influence de Washington dans la région et l’absence d’une stratégie américaine cohérente pour contrer la présence de l’Iran en Irak et en Syrie. «C’est un message adressé, par le biais des frappes militaires, par la troisième génération au pouvoir en Arabie saoudite qui annonce: “Nous sommes là en tant que puissance régionale et nous avons les moyens de l’exercer.»

En Algérie, qui refuse d’intégrer la coalition arabe, Madani Merzak continue à s’agiter en narrant ses « exploits » durant la décennie noire pour revendiquer une partie du Pouvoir et donc de la rente. Pour cela, on est capable même de monter les Ibadites contre le reste de la planète Ghardaia ou de faire boire du gaz de schiste aux habitants d’In Salah.

HENKOUCHE  Mohamed entraine la J.S.Saoura et Alain MICHEL le CRBelouizdad.
Lors de leur dernière rencontre HENKOUCHE reconnait avoir dit à ses joueurs : «Accepteriez-vous en tant que Musulmans, que Mohammed soit battu par Michel?» La volonté des joueurs et le fatalisme de Henkouche n’ont pu faire que match nul ! Quid de la tactique, des consignes, des entrainements… ?

djillali@bel-abbes.info