Je ne comprends plus rien. La presse annonce que l’Etat va accorder 300 millions à chaque député à la fin de son mandat, sans qu’on nous dise, c’est quoi: Une prime ? Un salaire ? Une indemnité de licenciement ? Une prime de départ volontaire ? Certaine presse l’a défini comme une prime représentant 10 mensualités. Et le député qui va être réélu ? Il y aura au moins un ? Cela veut dire qu’il va percevoir deux mois de salaires pendant les dix premiers mois passés à l’APN!
Qu’elle est la forme juridique qui a prévalu à cette décision ? Un décret non publiable ? Une clause d’un contrat de travail qu’a signé chaque député au moment de sa « désignation » ? Une «participation au bénéfice?»
Un commentaire de M. MEHIAOUI remet à l’ordre du jour, le rôle des élus au niveau de la Wilaya qu’ils représentent. Et je trouve qu’il a fondamentalement raison, pour ce qui concerne Sidi-Bel-Abbès. Aucune représentation n’est assurée dans notre ville pour les organismes importants. Le citoyen est obligé de se déplacer à Tlemcen, Oran, Mostaganem. Qu’il s’agisse de la CNEP ou de la BEA, les Directions régionales sont à Tlemcen. Sonelgaz, La Poste, … à Oran, La liste est longue. La CASNOS est bien à Sidi-Bel-Abbès, pour mieux récolter les cotisations.
Un député bénéficie d’un salaire conséquent et d’indemnités, parce que cela suppose qu’il doit supporter des charges découlant de l’exercice de ses fonctions. Il doit entre mettre en place une permanence au niveau de la Wilaya qu’il représente. Cela nécessite donc la location de locaux administratifs, le recrutement de personnels pour s’occuper d’assurer la permanence et recueillir les doléances des citoyens. C’est ce qui se fait par ailleurs et c’est ce qui devrait se faire chez nous. Or, de mes souvenirs, depuis l’existence de l’APN, seul M. BOUMELIK a crée une permanence pour faire face aux doléances des citoyens.
Parmi les points inscrits dans les réformes et dans les interventions des différents partis, figure la dénonciation de la main-mise de la finance sur l’APN. Tous dénoncent l’utilisation de la «chkara» pour acheter les postes de député et sénateur. Ce recours n’est-il pas identique ? Si donner une manne de 300 millions au député à la fin de son mandat n’est pas une forme d’incitation à l’achat du poste, c’est quoi? Déjà que la campagne s’avère cruelle, cette nouvelle disposition va booster les enchères pour les «postes» de député et sénateur, puisque les investissements on de fortes chances d’être récupérés à la fin du mandat, avec les bonus des énormes dividendes tirés de l’exercice du mandat «électif»
Déjà que le salaire est exorbitant, il a fallu ajouter cette énorme prime au départ. Le salaire d’un député de l’Assemblée Française à titre d’exemple représente environ 10 fois le SMIG en vigueur dans son Pays. Chez nous c’est 20 fois! Toutes choses étant égales par ailleurs, le député Algérien perçoit un salaire double par rapport à son homologue Français. Quant au travail effectué par l’un et l’autre, il n’y a pas photo!
Agir de la sorte dans le contexte social actuel où le citoyen se trouve au bord de l’asphyxie pour faire face aux augmentations des prix des produits de large consommation à l’exemple de la viande rouge qui plafonne à 1300DA, aux pénuries répétitives (carburant, liquidités, imprimés officiels, timbres fiscaux…) à l’absence de logement allant jusqu’à squatter les espaces libres ; agir de la sorte, est une insulte pour le Peuple! C’est indécent et insultant!