Chronique du jeudi : «INFORMER, EST-CE UN DÉLIT?»

L’article de BAI sur le Bd de La Macta, bien que largement soutenu et étayé par un second, met en exergue toute la complexité de la communication et la problématique de l’information dans notre Cité en particulier et en Algérie de manière générale.
En effet, dès qu’il s’agit de parler des insuffisances, d’apporter des critiques logiques et «constructives» (oh! combien je n’aime pas ce terme sentant la démagogie populiste!) la levée des boucliers devient instantanée et l’anathème prédominante quand il ne s’agit pas tout simplement de menaces ou de représailles à peine voilées sous le sceau de la compassion et de «bons conseils paternalistes.» On a même recours aux relations  amicales pour essayer de «noyer le poisson dans l’eau» quitte à le jeter avec! Pourtant, l’auteur n’a fait que relever des incohérences qui – à son sens – n’avaient pas raison d’être. Il n’a été ni belliqueux, ni calomnieux. Il n’a fait que répondre à son for intérieur, jaloux de sa ville et de son patrimoine. Mais dans une société adepte des caresses dans le sens du poil, où chaque flatteur vit aux dépens de celui qui est flatté, finit indubitablement par connaitre le destin de la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf.
Pour reprendre  l’auteur, je dirais, si on n’aimait pas notre ville…. S’il n’aimait pas sa ville,  l’auteur aurait-il été capable de parler de ses tripes avant de revenir sous la pression pour édulcorer son produit?
Non. Les deux ont raison. Oui, notre ville est soumise à profusion de « projets » hétéroclites, pleins d’aspérités, sans âme et sans priorité. L’état des lieux est parfait. Chaque Cité a ses symboles : Le jardin Public, le Boulevard de la Macta le sont pour Sidi-Bel-Abbès. Tout comme la Mekerra qui ne continue à vivre que sous la forme d’un égout à ciel ouvert. Pourtant….
Pourtant, ce mythique Boulevard fait l’objet d’interminables projets qui ne cessent point. Il devient donc patent que le citoyen perde confiance. Qui est en mesure de dire lequel des projets est le plus idoine? Seul le « Paysagiste » le saurait. Mais existe-t-il ? A-t-il été consulté? Nul ne le saurait. N’est pas cordonnier qui veut. Pourtant… « On ne peut faire fonction, on sait ou on ne sait pas, on ne pourra jamais convertir un biologiste en paysagiste sinon on le saurait »

Le Lac de Sidi-M’Hammed Benali a connu de même. Même questionnements. Le béton fait bon ménage avec la profusion de barbes à papa douteuses et cafés nauséabonds ; alors que l’eau sert à la vaisselle et au lavage de voitures.
Il devient urgent de développer une stratégie à même de permettre d’une part d’apporter les solutions les plus efficaces, les moins couteuses et d’autre part, gagner la confiance du citoyen. Ce citoyen qui a également des responsabilités et notamment celles de préserver le patrimoine, de sauvegarder les réalisations, de contribuer à l’hygiène et la propreté.
Le jardin public, l’autre symbole, bien que sauvé in extremis de la désertification par l’élevage et le commerce des oiseaux, grâce à une décision politique, continue de vivre l’abandon total.
Pourtant, j’ai personnellement assisté à des orientations fermes données par le Wali pour envoyer des jardiniers en formation au jardin d’essai et qu’il se chargerait des formalités. Cela a-t-il était fait? Relever cela, constitue-t-il un délit ?
Pourquoi, faut-il qu’à chaque problème, une décision politique? Chaque secteur a ses responsables et du personnel à profusion pour apporter des solutions aux diverses situations, pourquoi faut-il à chaque fois,  l’intervention du plus haut responsable? Imaginez un instant, que pour un problème au niveau de chaque agence postale, il faut l’intervention du D.G d’Algérie Poste? C’est pourtant, ce qu’on vit au niveau de l’administration. Ce genre de pratiques a généré des comportements ubuesques de la population qui, en perte de confiance, sollicite le sommet de la hiérarchie pour être sure de régler un problème. Quelqu’un ne figure pas dans la liste des logements et c’est une lettre ouverte au Wali, si ce n’est au Président de la République. Le plus aberrant, c’est de voir des cas relevant de la justice disposant de lois pour leur règlement, et qui au lieu de s’y adresser, préfère s’adresser aux Walis, aux Ministres et au Président de la République. S’il faut requérir la présence d’un Wali pour la pause de dos-d’âne sur une route d’agglomération qui a fait beaucoup de morts, alors qu’il aurait suffi de faire respecter le code de la route,  parler de l’indépendance de la justice serait fatalement une plaisanterie de mauvais gout. Encore faut-il que le permis retiré ne soit pas restitué par l’argent ou l’influence, me rétorqueriez-vous !
Si n’est pas de la perte totale de confiance, c’est quoi, alors?
Un fait qui m’a fortement laissé perplexe: Alors que le Wali procédait au lancement de l’examen du BEF de l’année scolaire 2012-2013, il a constaté lors de sa tournée dans le CEM, un chantier de cantine scolaire. Relevant plusieurs anomalies et surtout les détritus dangereux pour les écoliers, laissés par l’entrepreneur, il interpelle un de ses collaborateurs : «Notez bien. Inscrivez l’inauguration pour le 5 juillet!»
Bien plus d’une année plus tard, si cela ne s’est pas fait, faut-il incriminer celui qui donne l’information? Tout le problème est à ce niveau.
Faut-il incriminer votre serviteur s’il vient à rappeler que les feux tricolores défaillants sont à l’origine de rixes perpétuelles entre automobilistes aux niveaux de plusieurs carrefours de la ville et notamment au Maconnais ; que plusieurs quartiers de la ville sont plongés dans le noir faute d’éclairage public alors que dans d’autres, il est assuré même de jour et ce, pendant déjà plus de six mois; que les détritus jonchent les rues et les Cités, accentuant les relents générés par les chaleurs saisonnières, que les coupures d’eau récurrentes à Sidi-Yacine source d’une  vie infernale pour les riverains; … rendant incongrue la recherche de la «cerise sur le gâteau » que constituerait l’aménagement du Boulevard de la Macta?
Finalement, tout est question de priorité et d’affectation des ressources de la manière la plus rationnelle. Que penser de gaspillage d’énergie et autant de charges pour le contribuable que génère l’éclairage public actif 24H/24 pendant plus de six mois, au quartier Est de Sidi-Yacine, à la limite de la Bremer? Et ces fuites d’eau, donnant l’impression de l’inexistence de l’ADE.
La critique est aisée, dit-on souvent. La compétence, le dévouement, l’abnégation, le sont moins. Beaucoup moins.
Le traitement de l’information est un moyen des plus performants pour apporter un maillon à l’édifice de la Cité, dont le management ne peut être dévolu à une personne aussi experte soit-elle, aussi dévouée soit-elle. « Le management, ce n’est pas savoir faire, mais savoir faire faire!» (P.Drucker)

 

djillali@bel-abbes.info

6 thoughts on “Chronique du jeudi : «INFORMER, EST-CE UN DÉLIT?»

  1. vous aviez bien mesure votre commentaire ce n est qu une forme de gasplllage et de detournements de l argent public alors comment expliquer la refection periodique des trottoirs le boulevard de la macta etait a sa juste valeur pourquoi le renover pensez au detritus qui jonche le sol a plus de civisme afflige au citoyens en brandissant le baton a l aneantissement de la delinquance juvenile . hier c etait le festival du rai et son epope de malversations de paroles indecentes et qui engendre que tracas entre jeunes et leurs depassements avec consommation de psychotropes et boissons alcoolisees en des echauffourees et manquement a la discipline nous assistons aujourd hui a la destruction de cette frange de la societe encouragee par les services publics qu on en finisse avec ce genre de festivites a sidi bel abbes a l image de tlemcen ou tout est prohibe consommation d alcool et festivites de ce genre quant au festival de la danse et les sommes faramineuses et colossales deboursees dans la plus grande indignation de la majorite des citoyens mais les pouvoirs publis ne font qu a leur tete comment danser et que nos freres soeurs peres meres fils filles soient aneantis par la machine barbare des sionistes . on sera interroger par dieu le tout puissant qu a t on fait pour intervenir en faveur denos freres musulmans les a t on soutenus proteges. aucun dirigeant arabe n interroge son peuple pour tel ou tel engagement ou decision ou promulgation le peuple n a jamais son mot a dire c est par l imposition des masses populaires qu on a pu manifester au secours des palestiniens . et non a une decision des pouvoirs publics qui est loin de la scene .

  2. Saha aidkoum.

    Je ne voispas la relation entre le titre de votre chronique et son contenu. Je pense que vous vousêtes donné de la peine pour repositionnez monsieur Beldjilali. Ce dernier n’a pas mesuré son engagement en choisissant le mot juste pour étayer sa critique sur le projet du boulevard de la Macta. Vous venez de le confirmez que sous la pression, il était obligé de balancer un autre article avec des mots qui plaisent. J’insiste pour confirmer son dévouement pour la préservation du patrimoine de la ville. Il faut avoir le courage de dénoncer la pression pour ne pas la subir. Qui s’excuse, s’accuse. Ensuite, vous vous mettez en exergue dans votre “chronique”.A ce moment précis, je n’ai pas saisi votre raisonnement, car je l’ai trouvé pareil à un poisson frais encore vivant, sur lequel on étale de l’huile pour ensuite vouloir le saisir pour le mettre dans la poêle à frire. En toute sincérité, la chronique de ce jeudi est à mettre aux oubliettes. Elle est de niveau -0 par rapport aux précédentes.
    Amicalement.

    1. Ce qui est bien en tout cas, il y’a un espace ou chaque lecteur peut s’exprimer
      Librement. Si l’auteur oublie ou fait une quelconque erreure il est vite ratrapér et corriger. Mon texte a été sensuré peut mal rédiger ou plutot trop corosif comme preferait le dire mon frere de retours de Moscou. Lorsque tu vis dans une vrai cité et tu reviens ici tu ne peux ne devenir que corrosif.
      Dans ma réplique j’ai parlé non pas de communiste d’aujourdhui mais des musulmans d’hier de l’andalousie, de nos ville merveilleuse tel que ghardaya constantine el oued tlemcen fez mekness tunis etc ou l’individu etait réglé comme une monre et ou l’individu dépose ces chaussures avant d’entrer a la ville il dépose ses sandalle devant les entrés des mosqué. Par respect ou par contraint?
      On ne respecte pas une regle ou une doctrine, on l’applique ou on la rejette.

      J’ai cité le cas des bedouin un sauvage qui vi dans les prairie qui en entrant dans une cité entre comme s’engager dans la course poursuite d’un gibier.
      Il court dans tous les sens’ sur les trotoires les rues ,lorsqu’il s’essouffle il s’assoit n’importe devant les porte sur le troitoire sur la rue devant une vitrine et si le sommeille l’enporte la ou la porte est ouverte il entre et s’endore.chez ce bonhome la propriété privé n’existe pas. Ces gens la ont mené la vie dure au prophéte moise mohamed et jesus..pour dire que parmis les juif y’avait encore de trace de bedouinisme chez eux. Les kadis musulmans se sont basés sur la sourate de Luqman pour ligefere sur les regles de la cité…
      Ne parler fort comme un ane et ne pas hurler comme anesse…
      Ne pas s’assoir dans les rues et ne pas marcher en rodeur et en marodeur
      Y’a pas de cité sans regle sans lois.

      Pour vendre il faut un local point c’est tout. Ou tu l’as ce local ou tu dois l’avoir.
      Dans le cas confraire saisie de la marchandise passage devant le juge pour ”remise a l’education”…50 coup de fouet sur le dos s’il récidive 50 coup sur le pieds il seras mis au platre durant toute la durée de sa convalessance..

  3. Pourquoi aucun lien? Je parlais aussi de la ville et des villois.
    Du marché du légume et du policier
    Du juge et du bedouin
    De la matraque et du fouet
    Demain devant ce nouveau jet d’eau comment vous allez faire
    Devant les bouteille vide biérre .?
    On craint a ce point le califa? Pourtant il fait bien le tri

  4. Bonjour.

    C bien dommage pour la “chronique” hebdomadaire qui nous faisait évader en fin de semaine.Cette fois-ci, elle se résume tout simplement en une plaidoirie “slalom” , pour ne pas dire “moraliste” et dirigée.Maître Floriot ne pouvait faire mieux. Celui qui aime sa ville et prend sa défense est désigné comme militant. La culture de ce dernier est d’assumer son acte.
    Bonne soirée.

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