Chronique du jeudi (Hommage) : « Si les âmes s’envolent, leurs écrits restent ».

Aujourd’hui c’est jeudi et il pourrait s’agir d’un jeudi comme tous les autres que dieu fait , mais celui-ci est très spécial pour moi, pour Bel-abbes info ( BAI) et toute l’équipe rédactionnelle , c’est un jour triste parce qu’on s’en aperçoit subitement au matin que notre chroniqueur Djillali C  ne va plus téléphoner comme il l’a fait régulièrement tous les autres jeudi à 8h00, pour m’annoncer que sa chronique y est prête et n’attendait que l’image illustrative.

Pour moi et l’équipe de Bel-Abbes info, ce jeudi est le premier jeudi sans Djillali C, et pour ceux qui ne le connaissent pas hormis les érudits de Sidi Bel Abbes  qui en gardent un souvenir poignant de lui, c’était le chroniqueur de BAI. Aujourd’hui, il n’est plus de ce monde, il fut emporté dans la nuit du jeudi au vendredi passé par ce mal qui le rongeait depuis un certain temps, il m’est difficile de retenir quelques larmes qui s’échappent furtivement et qui trahissent mon semblant de fort caractère surtout lorsqu’on sait que cette journée était sa journée préférée de la semaine et qu’il s’y donnait à cœur joie pour rédiger sa chronique tant suivie par les nombreux lecteurs. Une chronique parfois longue mais rédigée en 20 minutes, oui! ce laps de temps lui suffisait largement pour transmettre son message qu’il aimait dissimuler entre les lignes dans un style de la langue de molière bien châtiée qu’il maîtrise jusqu’à faire envier les rédacteurs des meilleurs titres nationaux .

C’est un premier jeudi où je ressens une forte émotion m’envahir parce que mon téléphone que je verrouille régulièrement depuis minuit jusqu’au lendemain à 9h00 sauf pour ma famille et Djillali C ne sonnera pas aujourd’hui à 8h00 comme à l’accoutumé pour m’avertir que “la chronique est fin prête” et d’insister à la fin de chaque conversation pour que je lui “donne mon point de vue” de lecteur avant sa mise en ligne planifiée à 17h10, un horaire précis qu’il mentionnait toujours sans que je ne puisse jamais comprendre le pourquoi! En réalité,  c’était aussi par un jeudi, où il insinua dans sa chronique habituelle qu’il était en déficit d’idées et que la matière grise s’estompait graduellement en raison de la fatigue qui le gênait et qui ne lui laissait guère le temps de réfléchir ni d’écrire.

Pour Bai et son équipe, on continuait à croire au rétablissement divin puisque on se rencontrait régulièrement chez lui et ailleurs en d’autres occasions pour échanger des idées et surtout s’informer sur son état de santé ce qui nous réconfortait davantage pour le voir un jour reprendre sa plume de chroniqueur.Le destin allait décider autrement par un jeudi soir.

Aujourd’hui, c’est un premier jeudi depuis la création de BAI que je ressens un vide laissé par Djillali C, je ressens l’absence de quelqu’un qui m’est très cher et à l’équipe de BAI ,c’était un ami pour moi avant tout et aussi un ancien collègue de travail, qui s’est engagé de faire du journal électronique BAI , un journal respecté et respectueux . Sa devise «NI DITHYRAMBE, NI ANATHÈME, NI PLAGIAT » fut institutionnalisé au sein du journal et chacun de nous y devait se conformer.  Oui, il faut bien croire que notre chroniqueur Djillali C n’est plus , éteint un jeudi au soir , c’était son dernier jeudi ! Repose en paix mon ami !

L’Administrateur de BAI

P.S : En hommage à notre ami M. Djillali C,  nous entamerons dès aujourd’hui et aux horaires précis, la publication hebdomadaire de ses chroniques qui ont été publiées au tout début du lancement de BAI et qui ne sont pas visibles actuellement dans le présent format du journal, ils le sont dans l’ancienne version que nous gardons soigneusement.  Sa première chronique a été publiée le 27 juin 2010 sous une rubrique qu’il baptisa lui-même “Chronique de la semaine” puis la renomma “Chronique du jeudi”  un année plus tard, en juin 2011 à raison d’une chronique par semaine.

Pour information, lorsque M. Djillali Cherrid  a rejoint le staff rédactionnel de BAI en juin 2010 , il  aimait publier jusqu’à deux fois par semaine des billets ou chroniques dans la rubrique “chronique de la semaine”.  Ainsi, en hommage à lui , ses enfants, ses amis et sa famille , nous reprenons aujourd’hui toutes ses chroniques qui sont toujours hébergés sous le même domaine de bel-abbes.info jusqu’à épuisement.

3 thoughts on “Chronique du jeudi (Hommage) : « Si les âmes s’envolent, leurs écrits restent ».

  1. Je suis infiniment attristé de cette nouvelle.
    Auriez-vous la bonté d’assurer ses proches de l’expression de toute mon affection.
    Djillali était un homme de valeur.
    Je regretterai la qualité de ses échanges.
    Bien à vous,

  2. La chronique du feu Djillali Cherrid avait bien évidemment accompagné tout le parcours du journal Bel-Abbès Infos. Sa chronique à lui, il la voulait subjective. Il avait raison de l’affirmer parce qu’elle n’était pas seulement « chronologiquement » hebdomadaire mais le plus souvent personnelle. Il fusionnait l’histoire sacrée du chahid d’Algérie avec l’histoire du monde entier. J’ai l’impression qu’il cherchait quelque chose. Chaque jeudi, il persistait à poser « un » pourquoi ? L’actualité pour lui, était comme une pathologie de longue durée dont on ne peut pas prévoir la fin ou la guérison et qui peut même n’être jamais guérie. Pour lui, l’actualité de sa chronique faisait référence à une seule chose. Le temps. Ce temps qui se prolonge au fil de la chronologie. Toutefois, parmi toutes ses chroniques, il y avait une seule qui lui faisait mal. Elle revenait chaque 27 de ce mois de septembre de chaque année à 16h30 précise. Une date qui le touchait cruellement et directement. Il entretenait régulièrement la mémoire des 11 chahidates de Shamda. Il refusait l’oubli. Djilali repose en paix, sache que non seulement tout les Algériens et les Belabésiens en particulier s’en rappelleront toujours avec émotion et terreur à la fois.

    Ce septembre de l’année 2018 , et donc cette date du 27 se coïncidera avec la journée du jeudi. Bel-Abbes Infos et son devoir de mémoire poursuivront la marche contre la lâcheté et la folie humaine de l’odieux terrorisme islamique. Repose en paix Djillali.

    1. Nous vous remercions vivement Pr pour cette double affection à Feu Djillali et BAI , aussi nous vous assurons qu’il existe encore quelques chroniques de la même période sus-citée dédiées à sa nièce, assassinée lâchement avec ses 10 copines par Dhib Ejiaane et qui passe “d’agréables journées au Sheraton”

Comments are closed.