Clôture des journées artistiques à Tessala (W.Sidi Bel Abbès) -Vidéo

Organisé depuis le 8 avril écoulé, les séances de peinture de motifs artistiques sur les murs de la petite ville de Tessala qu’on a baptisé pour la circonstance ” Printemps à Tessala” ont été clôturées hier vendredi 13 avril 2017 par une collation offerte par le maire de Tessala ,au niveau du siège de sa commune en présence bien sur de la première responsable de la Daira de Tessala ainsi que l’organisateur de cette rencontre à savoir le directeur de l’école des beaux arts de Sidi Bel Abbès M. Belkhorissat Abdelkader et présent aussi le directeur de la culture M. Tayebi Mohamed .


Une collation d’au revoir aussi conviviale que modeste et surtout originale puisque ornée de Baghrir et Msamen, a regroupé la dizaine d’étudiants qui ont tout au long de ces journées culturelles, fournis beaucoup d’efforts pour égayer les rues de Tessala et surprendre une population , disons-le, peu habituée à ce genre d’événement consacré au dessin de motifs artistiques, des graffitis d’ailleurs plein de couleurs du printemps sur les murs. Au cours de cette collation, M. Denis Martinez, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a été le principal instigateur de cette rencontre qui se voulait pédagogique avant tout mais surtout initiatrice d’une nouvelle dynamique pour l’école des beaux de Sidi Bel Abbès ,une école que dirige son ami et élève dans le passé, M. Belkhorissat Abdelkader, une école qui ne cesse de se faire un aura au niveau national culturel et artistique.

M. Denis Martinez, un natif de Tessala qui est professeur des arts à Alger, a tenu de répondre favorablement à l’invitation lancée par son ancien élève, M. Belkhorisssat Abdelkader , directeur d’école des beaux arts de Sidi Bel Abbès dans cette initiative qui n’est d’ailleurs pas la première du genre que ce dernier organise dans la wilaya de Sidi Bel Abbès pour une meilleure compréhension de l’art en général et l’implémenter dans le milieu rural à travers des graffitis, une activité largement répandue dans le monde moderne d’aujourd’hui. Une activité artistique qui marie ensemble réflexion et intelligence poussant l’artiste à se libérer pour exprimer un objectif à travers un simple dessin mais complexe de par sa forme sur un mur.

Denis Martinez est secondé dans ce périple avec l’un de ses meilleurs disciples et ancien élève également qu’il considère comme un vrai pédagogue de l’art; Il s’agit de M. Karim Sergoua qui l’a accompagné dans cette virée à Tessala pour mieux orienter les élèves des beaux arts à la recherche d’un art qui fait vibrer toute personne et attire sa curiosité y compris dans le milieu rural où l’esprit villageois domine et peut rejeter toute forme artistique venant d’un monde extérieur et où il se sent étranger. M. Denis Martinez , lui même villageois mais “privilégié” à son époque dit-il , parce que fils d’un commis et habitait à quelques encablures de Tessala dans une ferme coloniale dans le passé. Et cette idée, il a voulu “rendre justice” à ceux qu’il côtoyait pendant son enfance, eux n’avait pas cette chance ou ne voulait pas aller à l’école, une enfance qu’il se rappelle parfaitement même lorsque son charretier tout en le conduisant à la ville à bord de sa Calèche,chantait en murmurant ce chant bédouin et chaabi.