BAI s’est fait l’écho à plusieurs reprises, de la prolifération du commerce informel qui s’improvise un peu partout en ville, ne laissant pratiquement aucune place. Le moindre espace qui s’offre est systématiquement occupé. S’il était concentré dans un premier temps aux alentours de la coupole et aux environs du cimetière de Sidi-Bel-Abbès, il s’est largement propagé dans toute la ville et a investi totalement et le centre-ville et les différents quartiers sans exception.
Les origines de ce fléau sont connues et les détenteurs de cette activité se sont constitués en véritable lobby qui réagit violemment à chaque fois que l’Etat ose se manifester. Les tentatives de mettre fin à la propension de ce secteur qui devient un acteur incontournable de l’économie nationale, ont conduit souvent, dans pratiquement presque toutes les villes du Pays, à des émeutes violentes.
Cependant, la situation a pris tellement de l’ampleur au niveau du centre-ville de Sidi-Bel-Abbès, qu’elle a fini par faire réagir le riverains et notamment les propriétaires des commerces légaux.
Ainsi, après plusieurs saisines des autorités demeurées vaines, les commerçants du boulevard Didouche Mourad, ont lancé un ultimatum aux autorités. En effet, dans une lettre adressée au Wali et au Président d’APC ils se disent “prêts à recouvrer leurs droits par tous les moyens, si l’Etat ne réagit pas” Ils mettent en exergue l’occupation des trottoirs et des devantures de leurs magasins, ce qui empêchent même les déchargements de marchandises, sans compter les gènes provoquées à la clientèle et l’insécurité.
Dans notre article sur “les réponses du PAPC aux lecteurs”, le Maire confirme avoir reçu les plaintes des riverains et que l’APC a assumé ses responsabilités en signant les arrêtés mettant fin à ces activités.
Qu’attendent donc les services concernés pour réagir? Il ne s’agit surtout pas de réprimer, mais essayer de trouver des solutions aux problèmes des jeunes qui ne savent plus quoi faire en tant que victimes du chômage et de l’oisiveté.
Mais de grâce, éviter que des règlements de comptes entre citoyens aient lieu à travers des batailles rangées. C’est pourtant ce que laisse entendre la lettre des commerçants. Le danger est réel.
djillali@bel-abbes.info